Databac

Force de frappe

Publié le 15/05/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Force de frappe Ce document contient 505 mots soit 1 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Histoire-géographie.

« 1 / 2 17 novembre 1965 Série B-5 Fiche N• 829 Force de frappe 1.

La décision de doter la France de l'arme atomique a été prise par la IVe Répu­ blique qui a mis en train le programme en cours d'exécution.

Après les premières démarches de MM.

Pleven en 1954, Molle< en 1956, Bourgès-Maunoury en 1957, qui attribuaient des responsabilités de plus en plus grandes aux militaires dans le cadre du CEA (Commissariat à l'énergie atomique), M.

Félix Gaillard, le 11 avril 1958, fixait au premier semestre 1960 le début des explosions expérimentales.

2.

Pourtant la notion de "force de frappe, est énoncée pour la première fois, le 3 novembre 1959, par le général de Gaulle: «Il faut que la défense de la France soit française ...

Il faut nous pourvoir de ce qu'on est convenu d'appeler « une force de frappe, susceptible de se déployer à tout moment et n'importe où.

Il va de soi qu'à la base de cette force sera un armement atomique ...

, 3.

Cette force (uniquem'ent stratégique) et les moyens de son édification ont été définis par les lois-programmes de 1960 et de 1964.

Actuellement, on distingue trois «générations»: 10 la mise en service de 62 bombardiers Mirage IV transportant des bombes A d'une puissance de 50, puis 75 ou 80 kilotonnes.

Cette force, devenue opérationnelle en octobre 1963, comporte aujourd'hui une douzaine d'appareils et devrait être complétée en 1966.

20 Les Mirages IV ne devant plus être capables de franchir les défenses ennemies en 1968, seront remplacés par 25 engins SSBS (sol­ sol-balistique-stratégique) de 3000 kilomètres de portée, armés d'une tête thermo­ nucléaire de 250 kilotonnes, enfouis dans des silos enterrés.

3o A partir de 1973, 3 sous-marins atomiques armés chacun de 16 missiles du type « Polaris •• fourniront la forme définitive, imparable et irrepérable de la force de frappe.

4.

Selon le général de Gaulle, cette force sera bientôt redoutable: « D'ici à six ans, a-t-il déclaré en juillet 1964, la puissance de dissuasion totale de la France dépassera celle de 2000 bombes Hiroshima., Selon ses défenseurs, il s'agit d'une «force de dissuasion proportionnelle», c'est-à-dire que les dégâts qu'elle est en mesure d'infli­ ger sont plus considérables que l'enjeu représenté par la destruction de la France même, théorie qui justifie la réalisation d'une force de dissuasion très inférieure à celle qu'elle devrait éventuellement affronter.

5.

Les adversaires de la force de frappe la jugent trop ambitieuse, ruineuse (plus de 11 milliards officiellement prévus pour 1966) et inefficace.

Ils estiment que le Mirage IV avec sa faible autonomie de vol (3000 km.

à haute altitude) malgré les C 135 ravitailleurs fournis par les Etats-Unis, est très vulnérable, qu'une attaque préventive peut détruire complètement tous les aérodromes de la force de frappe, que Pierrelatte est encore loin de pouvoir fournir l'uranium 235 nécessaire à la bombe H, que lorsque la troisième '' génération , sera opérationnelle, elle ne consti­ tl:lera plus une dissuasion certaine ...

Toutefois, il semble bien que la France soit si fortement engagée dans l'édification de sa force de frappe que le processus soit Irréversible. 2 / 2. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles