FONTAINEBLEAU

« 1 / 2 FONTAINEBLEAU C est la "maison des siècles>>, déclare Napoléon yer, dans le Mémorial, à propos de Fontainebleau.

Des Capétiens aux Bourbons et jusqu'au Second Empire.

sept siècles d'histoire pèsent sur ce lieu où jadis une source, au sein de la giboyeuse forêt de Bière, suscita la construction d'un rendez-vous de chasse.

Grand bâtisseur, François yer commence la construction de l'actuel château.

Sur les fondations du vieux manoir médiéval, Gilles Le Breton érige deux groupes de bâtiments, plus tard reliés par une galerie.

Pour embellir sa , le roi fait appel à deux artistes italiens, le Rosso et le Primatice.

Œuvre de cette première école de Fontainebleau, la décoration intérieure allie le goût français à l'opulence italienne.

Sous Henri II, Philibert Delorme réalise, d'après les dessins du Prima­ tice.

la salle de bal, une des merveilles du château.

Interrompus pendant les guerres de Religion.

les travaux reprennent sous Henri IV avec une ampleur considérable : modification de la cour Ovale, construction de la cour des Offices, de la cour des Princes, du Jeu de paume, etc.

La décoration intérieure, qui échappe à l'influence italienne, provoque 1 'épa­ nouissement de la seconde école de Fontainebleau.

Fontainebleau voit la naissance de Louis Xlii, la signature de la révo­ cation de l'Edit de Nantes par Louis XIV.

le mariage de Louis XV et de Marie Leczinska.

Sous la Révolution.

le palais, , manque être rasé.

Vidé de ses meubles, il abrite une prison, puis une école.

Napoléon entreprend de le remeubler.

tout en respectant dans l'ensemble les anciens décors.

Fontainebleau accueille un hôte illustre.

en 1804.

le pape Pie VII.

venu couronner l'Empereur.

Pie VII occupera le même appartement.

de 1812 à 1814.

lorsque Napoléon le retiendra prison­ nier.

En 1814, le château est témoin de la chute de l'Empire.

Napoléon y signe son abdication, prélude à son départ pour l'île d'Elbe.

Lors des Cent-Jours.

il y passe de nouveau quelques heures.le 20 mars 1815, avant de regagner Paris.

Louis XVIII et Charles X ne viennent guère à Fontainebleau.

En revanche.

Louis- Philippe s'y intéresse beaucoup mais la restauration qu'il ordonne ne présente qu'un mince intérêt.

Tous les ans.

à l'époque de la chasse.

Napoléon III.

qui a été baptisé à Fontainebleau en 1810, y sé­ journe avec l'impératrice Eugénie.

Le musée chinois est constitué à l'instigation de l'impératrice.

Transformé en musée par la République, le château de Fontainebleau fait 1 'objet d'une restauration qui tend à rendre à chaque appartement son état historique.

Par son architecture.

qui permet de suivre le cheminement de cet art au long des siècles, par la richesse de sa décoration, Fontainebleau demeure un précieux témoignage de l'art français.

Imprimé en France par B.-P.

Grimaud© Lib.

J.

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