Fondements de la métaphysique des moeursEmmanuel KantLes impératifs du devoirQuand je conçois un impératif hypothétique en général, je ne sais pas d'avance ce qu'ilcontiendra, jusqu'à ce que la condition me soit donnée.
Publié le 22/05/2020
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Emmanuel Kant
Les impératifs du devoir
Quand je conçois un impératif hypothétique en général, je ne sais pas d'avance ce qu'il
contiendra, jusqu'à ce que la condition me soit donnée.
Mais si c'est un impératif
catégorique que je conçois, je sais aussitôt ce qu'il contient.
Car, puisque l'impératif ne
contient en dehors de la loi que la nécessité, pour la maxime, de se conformer à cette loi,
et puisque la loi ne contient aucune condition à laquelle elle soit astreinte, il ne reste
rien que l'universalité d'une loi en général, à laquelle la maxime de l'action doit être
conforme, et c'est seulement cette conformité que l'impératif nous représente
proprement comme nécessaire.
Il n'y a donc qu'un impératif catégorique, et c'est celui-ci : Agis uniquement d'après la
maxime qui fait que tu puisses vouloir en même temps qu'elle devienne une loi universelle.
Or, si de cet unique impératif tous les impératifs du devoir peuvent être dérivés comme
de leur principe, quoique nous laissions irrésolue la question de savoir si ce qu'on
appelle le devoir n'est pas en somme un concept vide, nous pourrons cependant tout au
moins montrer ce que nous entendons par là, et ce que ce concept veut dire.
Puisque l'universalité de la loi d'après laquelle des effets se produisent constitue ce
qu'on appelle proprement nature dans le sens le plus général (quant à la forme),
c'est-à-dire l'existence des objets en tant qu'elle est déterminée selon des lois
universelles, l'impératif universel du devoir pourrait encore être énoncé en ces termes :
Agis comme si la maxime de ton action devait être érigée par ta volonté en LA LOI
UNIVERSELLE DE LA NATURE.
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