foi - religion.
Publié le 18/05/2020
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foi - religion.
1 PRÉSENTATION
Bartolini, la Foi en DieuDans son œuvre la Foi en Dieu, le sculpteur italien Lorenzo Bartolini conjugue un traitement néoclassique des formes à une intense etmystique expression des sentiments religieux.Lorenzo Bartolini, la Foi en Dieu, 1836.
Musée Poldi-Pezzoli, Milan.Giovanni Giovannetti/Effigie - religion.
foi, mouvement de toute la personnalité, impliquant à la fois la volonté et l'intelligence, vers une personne, une idée ou — comme dans le cas de la foi religieuse — un dieu.
Les théologiens chrétiens contemporains insistent sur la dimension existentielle de la foi, pour se démarquer d'une conception populaire qui identifie foi et croyance,opposées à la connaissance.
Dans cette approche, la foi inclut la croyance mais va bien au-delà et, dans l'histoire de la théologie, on a plus fréquemment opéré unedistinction entre la foi et les œuvres qu'entre foi et connaissance.
C'est ainsi que l'apôtre Paul affirma avec vigueur que le pécheur ne peut obtenir le salut par les bonnesœuvres mais seulement par la foi dans la grâce de Dieu.
Selon cette pensée, réaffirmée par Martin Luther au moment de la Réforme, les bonnes œuvres sont uneconséquence de la foi : la foi en Dieu permet au fidèle de transcender ses limites et de produire les bonnes œuvres.
2 LA FOI DANS LE NOUVEAU TESTAMENT
Vela, la Prière du matinŒuvre de jeunesse fortement influencée par l'art de Lorenzo Bartolini, la Prière du matin de Vincenzo Vela est empreinte de simplicitéet de naturalisme.
La légèreté de la composition et l'académisme des formes donnent à la sculpture une vive sensibilité laissantpercevoir l'intériorisation du recueillement.Vincenzo Vela, la Prière du matin, 1846.
Collection de l'Ospedale Maggiore, Milan.Agenzia LUISA RICCIARINI—MILANO
Le passage le plus significatif est celui de l'Épître aux Hébreux (XI, 1) où la foi est définie comme « la substance de ce que l'on espère, la preuve de ce que l'on ne voitpas ».
Le mot employé ici pour désigner la foi est le grec pistis, qui exprime le fait de donner sa confiance.
L'idée de foi développée par le Nouveau Testament amplifie et modifie la conception hébraïque antérieure, laquelle exprimait une qualité de stabilité et de confiance entre deux êtres.
Pour les auteurs du Nouveau Testament, le centre dela foi réside dans la relation du fidèle à Jésus-Christ.
Mais le Nouveau Testament ajoute à l'idée hébraïque de la foi les notions de « croyance en » ou de « croyance que ».La théologie chrétienne a donc établi une distinction entre un élément « subjectif » de la foi, qui suppose l'action surnaturelle de Dieu sur l'âme humaine, et un élément« objectif » caractérisé par l'adhésion à un ensemble de vérités exprimées dans les Credo, les définitions des conciles ecclésiastiques et la Bible.
3 ÉVOLUTION DU CONCEPT
Au Moyen Âge, les théologiens catholiques établissaient deux catégories de vérités religieuses, distinctes mais en dernière analyse compatibles : les vérités accessibles à laraison humaine sans aide extérieure, telle que la croyance en l'existence de Dieu ; et celles qui ne pouvaient être comprises sans l'aide de la foi, comme la croyance dans larésurrection des morts.
L'Église catholique a finalement défini la foi comme l'acceptation totale de la doctrine et la reconnaissance de l'autorité absolue de Dieu pour ce qu'ila révélé ou promis de révéler.
L'accord entre les exigences de la foi et celles de la raison n'a pas convaincu tous les fidèles.
Parmi les premiers Pères de l'Église, plusieurs, dont saint Paul et Tertullien(IIe siècle), ont souligné que la foi peut ressembler à de la folie pour qui n'a pas été ouvert à la grâce de Dieu.
Dans ce même ordre d'idées, le philosophe danois duXIXe siècle Søren Kierkegaard jugeait qu'un abîme sépare la raison humaine de la foi de sorte que le fidèle doit accomplir un « bond » au-dessus de cet abîme pour trouver le salut.
La plupart des théologiens protestants contemporains insistent, à l'instar de Kierkegaard, sur cette dimension subjective et individualiste de la foi, mettant l'accentsur l'effort moral d'une vie de foi, plutôt que sur l'adhésion à des croyances exprimant la foi.
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