FMI
Publié le 15/05/2020
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1 / 2 28 février 1968 Série D-18 Fiche N• 2257
FMI
1.
Le Fonds monétaire international 1 (FMI), né en 1944, groupait au 1er avril 1967 106 pays, presque le monde entier à l'exclusion des pays communistes.
Sa création
a été décidée à la Conférence de Bretton Woods (1944) pour éviter le retour aux
désordres monétaires qui avaient marqué l'entre-deux-guerres.
Ses promoteurs ont
voulu ainsi créer une nouvelle source de liquidités internationales.
Les possibilités de
tirage auprès du FMI, obéissant à des règles strictes et sous contrôle international, ont
pris place auprès de l'or et des monnaies de réserves traditionnelles (dollar, sterling).
2.
L'influence des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne prédomine au FMI.
Dès l'ori gine, deux conceptions s'y sont opposées.
La première, étroite, s'inspire de la stricte
orthodoxie financière et tend à faire du Fonds une Institution périphérique chargée
d'octroyer de temps en temps des crédits aux pays membres en difficulté.
La seconde,
représentée par Keynes, aurait voulu que le FMI fOt la première étape vers une banque
mondiale centrale.
3.
Tous les pays ayant adhéré au Fonds versent une quote-part, appelée quota, cal culée en fonction de leurs réserves de change et de leur place dans le commerce
international.
En principe, ce quota est versé pour un quart en or et pour trois quarts
en monnaie nationale.
Le Fonds détient ainsi des monnaies du monde entier.
Il peut
donc octroyer des prêts aux pays membres qui éprouvent des difficultés à équilibrer leur balance des paiements.
Ces prêts sont des « tirages , réalisables par tranches
correspondant chacune à 25% du quota du pays tireur.
La première tranche (tranche or) est inconditionnelle, les autres sont théoriquement décidées par les autorités du
Fonds après examen de la situation du pays et des mesures prises pour rétablir l'équilibre.
4.
La principale réussite du FMI concerne la stabilité monétaire.
Dès 1944, il instaure
un régime de taux de changes fixes représentés par des parités.
Chaque pays membre
est tenu de conserver
le taux de change de sa monnaie dans les limites de 1 % de
part et d'autre de sa parité.
Il ne peut s'en écarter sans accord préalable du Fonds.
En vingt ans, le FMI n'a certes pas réussi à éviter certaines dévaluations inévitables,
mais il a pratiquement obtenu la suppression des taux de changes flottants ou mul tiples, source de déséquilibres sur le plan international.
Les écarts temporaires et
passagers ont le plus souvent été réalisés avec son accord.
5.
Cependant, le FMI n'a pas été en mesure d'assurer un niveau adéquat de liquidités
internationales.
La crise qui a éclaté dans les années soixante et qui est entrée dans sa phase aiguë à partir de 1964 en témoigne.
Deux conceptions s'affrontent.
La France
considère le FMI comme un organisme fonctionnant au seul bénéfice du dollar et l'accuse d'avoir des conséquences inflationnistes.
Les Etats-Unis réclament pour leur part une augmentation des liquidités internationales.
La création de droits de tirages
spéciaux est un compromis entre les deux thèses.
C'est un Français, Pierre-Paul
Schweitzer, qui a succédé pour cinq ans au Suédois Per Jacobsson, le 22 juin 1963, à la tête du Fonds monétaire international.
' 19th and H Streets, NW.
Washington 25 OC.
Tel: EX 3-6360.
Office européen: Paris IV•, avenue d'Iéna.
Kléber 17-10.
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