FLOSY
Publié le 15/05/2020
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1 / 2 8 novembre 1967 Série D-2 Fiche N• 2066
FLOS Y
1.
Encouragés par la révolution de septembre 1962 au Yémen, les éléments natio nalistes des 17 Etats de la Fédération de l'Arabie du Sud ont engagé une lutte contre l'occupant et contre le gouvernement fédéral mis en place par lui.
Cette lutte est
menée par deux grandes organisations nationalistes rivales, le Front national de
libération (FNL) et le Front pour la libération du Sud-Yémen occupé (FLOSY, d'après
les initiales anglaises), qui se sont mises d'accord au Caire le 16 octobre 1967 pour former le gouvernement intérimaire qui succédera aux autorités britanniques.
2.
Par le choix de son nom, le Front pour la libération du Sud-Yémen occupé
indique qu'il reprend à son compte la prétention séculaire des imans du Yémen selon laquelle l'Arable du Sud tout entière (y compris Aden) fait partie du Yémen, prétention
reprise par le gouvernement républicain de Saana.
La RAU, qui avait, jusqu'en
juin 1967, 40 000 hommes au Yémen, appuie cette revendication et soutient, depuis
le début de 1966, le FLOSY qui trouve localement une base solide chez les 120 000 immigrants yéménites (sur 280 000 habitants) d'Aden.
C'est I'Egypte qui avait
patronné l'union, au début de 1966, du FNL, la première organisation terroriste d'Aden,
soutenue d'abord par Le Caire, et de l'Organisation pour la libération du Sud Yémen occupé (OLOS), organisation politique non terroriste, pour former un nouveau
groupe appelé FLOSY.
3.
Bien que leurs programmes soient à peu près identiques, FNL ef i=LOSY se querellent violemment dès janvier 1966, et l'union est rompue.
Le FNL, dont le FLOSY, reconnu par Le Caire et la Ligue arabe comme le représentant légitime des Arabes
du Sud, prétend, jusqu'en août 1967, ignorer l'existence, se lance dans une lutte
ouverte contre son rival.
4.
L'ancien premier ministre d'Aden, Abdelkaoul Makkaoui, et l'ancien dirigeant syn dicaliste Abdallah ai-Asnag, sont les dirigeants du FLOSY.
Populaires dans les
milieux syndicalistes d'Aden, ils n'ont qu'une influence plus faible dans les autres
Etats de la Fédération.
Le FNL, dure organisation terroriste, parvient
à grossir consi
dérablement ses rangs au détriment du FLOSY dont les chefs, depuis 1965, sont à l'étranger: à Taëz, seconde capitale du Yémen et siège du FLOSY, et au Caire.
Bien
que le FNL ait d'abord joui de l'appui égyptien, il a dénoncé l'inféodation du FLOSY au président Nasser.
5.
La lutte entre FLOSY et FNL devient une véritable guerre civile à mesure que se
rapproche la date de l'indépendance (9 janvier 1968) et que se pose avec une plus
grande urgence le problème de la succession du régime colonial.
Depuis la défaite de juin 1967, le FLOSY reçoit une aide réduite de I'Egypte et sir Humphrey Trevelyan
parait l'oublier quand, le 5 septembre, il se déclare prêt à engager des discussions
" avec les forces nationalistes "· Le FLOSY, après avoir démontré sa force par des
engagements victorieux contre le FNL et par un appel à la grève suivi à 100 •to
(7 septembre), accepta, le 11 septembre, de cesser le combat sur l'injonction de
l'armée fédérale.
L'accord du Caire donne à M.
Makkaoui la présidence du gouver
nement provisoire et partage également les portefeuilles entre FLOSY et FNL.
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