FLN
Publié le 16/05/2020
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1 / 2 11 novembre 1964 Série No 18 Fiche No 213
FLN
1.
Le Front de libération nationale est né du Comité révolutionnaire pour l'unité et
l'action, créé en mars 1954, qui, comme son nom l'indique, voulait rassembler les
militants nationalistes divisés en deux camps hostiles et préparer l'insurrection
armée.
Le vieux chef du Parti MTLD (Mouvement pour le triomphe des libertés démo
cratiques, ex
PPA, Parti du peuple algérien), Messali Hadj, récusait le comité central
élu.
Messalistes et c&ntrallstes échangeant les invectives, le CRUA, dans son bulletin
intérieur " Le Patriote "• préconisa la constitution d'un Front uni pour la libération du
territoire algérien.
2.
Le CRUA ne réunissait que neuf responsables, dits par la suite les hls!Qrlques: .Ben Boulaïd,
Didouche, Ben M'hidi, Boudiaf, Bitat, Krim en Algérie, et Khidder, Ait Ahmed et Ben Bella au Caire.
Les trois premiers devaient mourir au combat.
C'est après des conversations à Berne, en Suisse, durant l'été 1954, que décision est prise de préparer un manifeste du FLN, qui sera rendu public au lendemain des premières actions armées.
3.
Le premier Congrès du FLN se réunit en aoOt 1956 dans la vallée kabyle de la
Soummam, approuve une plate-forme politique, érige en principe la direction collé giale, crée un Conseil national de la révolution algérienne (CNRA, 34 membres) et un
Comité de coordination et d'exécution (CCE, 5 membres).
Les membres de la délé
gation du Caire n'y peuvent participer et, quand ils sont arrêtés à la suite de l'arrai
sonnement de leur avion, le
22 octobre, les services français découvrent les preuves
de divergences de vues entre militants de l'intérieur et de l'extérieur.
4.
Le CNRA, siégeant au Caire en aoOt 1957, décide de porter à 54 le nombre de ses
membres et à 14 celui des membres du CCE, qui devient, le 18 septembre 1958, le
gouvernement provisoire de la République algérienne.
Du 16 décembre 1959 au 18 janvier 1960, à Tripoli, le CNRA siège pour élaborer les statuts du FLN.
Mais ce
n'est qu'en mai 1962, en présence de MM.
Ait Ahmed, Ben Bella, Bitat, Boudiaf et Khidder, qu'un véritable programme est adopté et référence faite au socialisme.
5.
Après la proclamation de l'indépendance et la prise du pouvoir par les partisans
de M.
Ben Bella, M.
Khidder est désigné comme secrétaire général du FLN.
Il entend
en faire un vaste rassemblement et se trouve bientôt en conflit avec ceux qui préfèrent
un parti restreint et militent pour l'autogestion des biens vacants.
6.
En avril 1964, à Alger, le premier Congrès du FLN tenu sur le sol national élit
Ahmed Ben Bella secrétaire général et approuve un programme, dit Charte d'Alger,
non sans y insérer des références à l'Islam qui ne figuraient pas dans la version initiale.
Un bureau politique de 17 membres, un comité central de 80 membres sont désignés.
L'option socialiste est confirmée, en même temps qu'apparaît l'effort pour distinguer
entre tâches de l'Etat et responsabilités du parti.
M.
Ben Bella insiste sur le fait qu'il
n'y a plus de« chefs historiques»: des six survivants de 1954, cinq en effet se dressent
contre l'autorité du sixième, et l'un même, Aït Ahmed, les armes à la main, jusqu'à
son arrestation
en octobre 1954.
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