Fleurs du mal: l'image de la femme dans l'oeuvre de Baudelaire

« Dissertation : Les Fleurs du Mal Introduction : Comme étudier, la femme est une figure importante, un sujet inhérent, au cœur de la poésie de Baudelaire, de son recueil et plus particulièrement de la section « Spleen et Idéal ».

En effet, Baudelaire dresse multiples représentations de la femme dans « Les Fleurs du Mal », associées à des femmes qui ont fait partie de la vie de Baudelaire.

La section « Spleen et Idéal » peut alors être séparé en trois cycle correspondant aux femmes qui ont marqué la vie de Baudelaire.

Dès lors, il se convient de voir et de se demander comment l’étude de la représentation de la femme dans « Les Fleurs du Mal » peut-elle éclairé notre lecture du recueil ? Il sera donc important d’étudier les différents aspects de la femme dans la poésie de Baudelaire.

Et pour cela, nous aborderons, en premier lieu, la femme en tant qu’idéal du poète.

Puis, en second lieu, la femme en tant que représentation du spleen. I – La femme représentation de l’idéal a) La femme représente un accès à l’idéal En effet, la femme est une représentation de l’idéal baudelairienne ou du moins un moyen d’accéder à cet idéal.

Elle est le lien entre le réel et l’imaginaire, entre la laideur de la ville et la beauté d’un ailleurs lointain et exotique.

Dans le cycle consacré à Jeanne Duval, le poète évoque les désirs et l’éveil des sens que suscite la femme sensuelle.

Dans « Parfum Exotique », ce sont les odeurs qui jouent le rôle de médium entre la réalité et l’imaginaire, en effet l’odeur du sein est une invitation au voyage et suscite l’évasion, elle transporte le poète dans un idéal exotique « Je respire l’odeur de tes seins chaleureux, Je vois se dérouler des rivages heureux » _ Parfum Exotique, v.

2-3 b) La femme liée au souvenir et au rêve Cependant, cet accès à l’idéal est souvent, dans la poésie de Baudelaire, lié aux rêves ainsi qu’aux souvenirs.

En effet, pour Baudelaire l’idéale n’est accessible que dans l’irréel ou le lointain, il parait naturel que l’idéal baudelairienne se retrouve dans les rêves et les souvenirs du poète.

Dans plusieurs poèmes tels que « L’Aube spirituelle » ou « l’Harmonie du Soir », Baudelaire évoque ces souvenir de la femme aimée avec regret et nostalgie. « Valse mélancolique et langoureux vertige ! Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.

» _ L’Harmonie du Soir, v.

7-8 c) La femme et l’idéal minérale du poète De plus, la femme représentant l’idéal baudelairien peut également se retrouver dans la beauté du monde minéral du poète.

Ce monde minéral est inerte, stérile et s’oppose à la confection naturelle, elle symboliserait la recherche d’un idéal de perfection de Baudelaire.

Dans certains poèmes, il entreprend de nombreuses comparaisons de la femme avec des caractéristiques normalement donnée aux minéraux.

Dans « Le Serpent qui Danse », les yeux de la femme sont comparés à « deux bijoux froids où se mêle l’or avec le fer ». II – La femme représentation du spleen a) La femme ou l’incarnation du Mal Ensuite, la femme peut prendre, dans « Les Fleurs du Mal », la figure de femme fatale qui causera le spleen du poète.

Nous aborderons ainsi une autre définition de la beauté baudelairienne selon laquelle il lui est plus plaisant « d’extraire la beauté du mal ».

Dans ce recueil, la femme prend cette aspect tentatrice et maléfique, souvent associé au serpent de la Genèse qui mène le poète vers le péché, on peut le voir dans le poème « Le Serpent qui Danse ».

Dans « La Destruction » qui est le premier poème de la section « Fleurs du Mal », la femme est une représentation du Mal.

En effet, le démon qui tourmente le poète emprunte des traits de la femme. « La forme de la plus séduisante des femmes » _ La Destruction, v.

6 b) La femme, figure du vampire De plus, la femme, dans certains poèmes, prends la forme d’un vampire.

Dans « Le Vampire », le poète est lié à la femme représentée en bourreau.

Le poète plaintif est dépendant de son bourreau et montre la dimension dévastatrice de l’amour. « De mon esprit humilié Faire ton lit et ton domaine, - Infâme à qui je suis lié Comme le forçat à la chaîne » _ Le Vampire, deuxième quatrain Dans cette représentation, la femme et l’amour sont une incarnation de la dualité, l’amour est destructeur mais nécessaire, la femme entre m’idéal et le spleen. c) La femme associée à la Mort Mais la femme est également associée à la Mort.

Dans « Le Revenant » par exemple, de nombreux aspect sont comparés à des caractéristiques de la Mort comme le froid, l’absence ou le vide.

Dans « Une Charogne », l’évocation de la Mort y est prépondérante, malgré que le poète qualifie la femme comme l’objet d’une beauté « Ô ma beauté », « Ô la reine des grâces », il y aune une dualité entre la représentation de la femme et de l’objet répugnant pour la comparer, la charogne.

Dans ce poème, Baudelaire lui rappelle que sa beauté et périssable et qu’à sa mort, elle ne sera qu’une charogne « Et pourtant vous serez semblable à cette ordure, à cette horrible infection, ».

Ce rappelle de cette beauté périssable peut être vu dans le poème « Remords Posthume », « Et le ver rongera ta peau comme un remords.

» v.

14. Conclusion : Comme nous venons de le voir, la représentation de la femme dans le recueil est très diverse.

Elle est à la fois un l’idéal du poète mais également celle qui provoque son spleen.

Elle est source d’évasion, de rêve et d’éveil des sens, mais aussi de mal, de péchés ainsi que de remords.

Ainsi les femmes représentent la dualité de la poésie de Baudelaire et oscille entre spleen et idéal.

La vision du monde de Baudelaire est donc profondément affectée par celle qu’il a de la femme, l’étude de la représentation de la femme est donc un incontournable pour éclairer sa lecture de ce recueil.. »