Flaubert, Madame Bovary: En quoi ce portrait, parenthèse dans le roman de Flaubert, présente-t-il tous les enjeux du réalisme ?
Publié le 19/12/2021
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«
Introduction
Flaubert publie
Madame Bovary , dont le sous-titre est Mœurs
de province , en 1857.
Ce roman relate la vie d’Emma Bovary, dont
le quotidien est empreint d’un ennui auquel elle tente d’échapper
par des lectures romantiques.
Flaubert, avec ce roman, a quitté ses
illusions romantiques pour rejoindre le courant du réalisme.
Notre extrait prend place dans la deuxième partie du roman,
au chapitre 8 : il s’agit du portrait d’une vieille servante, Catherine-
Nicaise-Élisabeth Leroux, décorée et primée, lors des comices
agricoles pour " cinquante-quatre ans de Service dans la même
ferme " .
Problématique : En quoi ce portrait, parenthèse dans le roman de Flaubert,
présente-t-il tous les enjeux du réalisme ?
I) Un portrait réaliste
Le portrait réaliste au XIXe siècle est un portrait complet qui combine trois
caractéristiques essentielles : la description physique, la description psychologique o
morale, la description sociale.
1)Le portrait physique
La description physique de la servante a lieu essentiellement dans le premier quart
du texte.
C’est le point de départ du portrait.
Ce point de départ peut se justifier par le
contexte dans lequel apparaît cette scène : Rodolphe et Emma se trouvent au Comices
Agricoles et le romancier décrit tout ce qu’ils voient.
Les caractéristiques physiques de la servante :
- sa vieillesse : « petite vieille femme », visage « plissé de
rides », les « articulations noueuses » de ses mains.
- La description minutieuse de sa tenue, des pieds à la tête :
« grosses galoches de bois », « grand tablier bleu », « visage maigre,
entouré d’un béguin sans bordure », « camisole rouge » à montrer que la
description physique suit le regard d’un spectateur qui assiste à la
décoration ( l’ œil est d’abord attiré par les éléments les plus visibles et se
focalise, peu à peu sur les détails)
2) Le portrait psychologique et moral
La description physique de la vieille servante ouvre sur une description
psychologique et morale.
à montrer que le physique même de la vieille femme fait état d’une fatigue morale
et psychologique : « une petite vieille femme de maintien craintif, et qui paraissait se
ratatiner dans ses pauvres vêtements » (étudier le verbe « ratatiner » évoquant à la fois
une attitude physique et un état psychologique de dénuement) ; « Son visage maigre » à une rigidité psychologique : « Quelque chose d'une rigidité monacale relevait
l'expression de sa figure.
Rien de triste ou d'attendri n'amollissait ce regard pâle.
» à un
regard sans expression ( montrer l’attitude d’indifférence apparente de la vieille servante
face à sa décoration) àl’utilisation de la restriction de champ avec l’intrusion de passages en focalisation
interne permet d’approfondir le portrait psychologique de la vieille dame en révélant ses
pensées : intérieurement effarouchée par les drapeaux, par les
tambours, par les messieurs en habit noir et par la croix d'honneur.
»
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