FIRDOUSI
Publié le 17/05/2020
Extrait du document
«
FIRDOUSI
932 ?-1020?
FIRDOUSI est né vers 932 de notre ère à Tous dans le Khorassan, patrie de quelques-uns des
plus
grands esprits de l'Asie.
La vocation poétique de ce petit gentilhomme campagnard (ou gros
cultivateur) a été
activée- il nous le dit lui-même - par son désir d'acquérir à la fois l'aisance
et la gloire.
Ambition mesurée d'un artiste conscient de son rôle : celle-ci devait récompenser
son patriotisme, celle-là son
labeur.
Le Livre des Rois incorporerait toutes les traditions épiques,
légendaires
ou historiques, de l'Iran.
Il y travailla toute sa vie, ne s'interrompant, après une première
rédaction, que pour écrire son Youssouf et Zulikha, mais on n'est pas certain que cette œuvre
soit authentique.
Encouragé et entretenu par des protecteurs locaux et jouissant déjà d'un
certain renom, il cherche enfin à présenter son œuvre à des princes plus puissants.
Précisément
au moment où la dynastie persane de~ Samanides qui régnait sur le Khorassan était renversée
par les Turcomans, Mowaffaq, bientôt vizir de l'émir Baha'ud-Dawlah, l'attire à Bagdad.
Une
disgrâce du ministre ramène Firdousi dans sa patrie.
Il ne la quittera que pour porter son poème
à Mahmoud, fils de ce Soboktakin, qui vient de se tailler un royaume jusque dans l' Mghanistan,
fondant ainsi la première grande dynastie turque à jouer un rôle dans l'histoire musulmane.
Mahmoud est un mécène : il s'est fait construire à Ghazna un magnifique palais, il fait venir de
partout des savants, des poètes, des philosophes.
Le grand historien et géographe Albirouni
consent pour lui à quitter sa Chorasmie natale (Avicenne, plus prudent, se dérobe).
Firdousi
compte sur l'appui du ministre de 1\fahmoud, Fazl, qui s'est employé à remplacer l'arabe par le
persan
dans la nouvelle administration.
Encore une fois, il perd son protecteur: d'ailleurs l'éloge de
Mahmoud dont il a émaillé son poème est trop peu fourni aux yeux du potentat ; mais surtout
firdousi chante les victoires des Iraniens sur les Turcs et adhère au Chiisme, tandis que Mahmoud
est un Sunnite farouche.
Il se contente de payer vingt mille pièces d'argent l'œuvre d'une vie.
Bouleversé
et furieux, Firdousi s'enfuit auprès d'un petit prince iranien et rédige une satire contre
Mahmoud.
Son nouveau protecteur, bon politique autant que généreux, lui offre cent mille pièces
s'il consent à
la détruire.
Firdousi rentre à Tous, où il meurt vers 1020 : la légende veut qu'une
donation superbe de Mahmoud repentant soit arrivée le jour où le poète était porté en terre.
L'auteur du Livre des Rois n'eût-il été qu'un rimailleur, son poème n'en serait pas moins
d'une incomparable valeur pour l'historien tant sont effacées les traces du passé héroïque de
l'Iran : il ne nous en reste que quelques fragments dans l'Avesta et les autres livres mazdéens,
mais rien
qui puisse se comparer à l'abondance des matériaux dont dispose, pour son épopée,
l'Inde ou la Grèce.
Sans Firdousi (et ses émules) le paladin Roustem n'aurait été pour nous
qu'un nom, et celui de tant de héros nous serait demeuré caché : Sohrab, Gouderz, Guiv ...
FIRDOUSI (LE LIVRE DES ROIS) Episode du Shah-Nameh.
Ms.
supp.
persan 1 28o (xve siècle).
Bibl.
Nat., Paris.
Photo couleurs Laniepce .
........................................................................
..........
~, .................
, ......
~.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Firdousi
- Firdousi
- Firdousi par P.
- Firdousi Né Abù al-Quàsim Mansùr, Firdousi vit le jour vers 934 dans un villageprès de Tous, capitale du Khorassân (Iran).
- Firdousi