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Fiches de fraçais pour oral

Publié le 14/05/2024

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« Texte 1 : «Elle était déchaussée », Les Contemplations, Victor Hugo, 1856 Lecture du texte. Ce texte est de Victor Hugo, chef de file du mouvement romantique du XIXème siècle, né en 1802 et mort en 1885.

Celui-ci publie Les Contemplations en 1856 alors qu’il était en exil à Guernesey.

Ce recueil de poèmes est le fruit de 25 années d’une vie réparties en deux volumes : « Autrefois : 1830-1843 »et « Aujourd’hui : 1843-1856 ».

Le poème « Elle était déchaussée » appartient au premier tome, et constitue le vingt-et-unième poème du livre premier « Aurore ».

Dans ce poème de quatre strophes en alexandrins dont les rimes sont croisées, une expérience singulière vécue par le poète pendant sa jeunesse est relatée.

En effet celui-ci rencontre une jeune inconnue dans la nature. Mon projet de lecture consiste à montrer comment le poète fait part de sa rencontre dans ce cadre bucolique. Pour mener à bien mon analyse, je la subdivise en trois mouvements, allant de la description de la jeune femme du vers 1 au vers 3, aux réactions de celle-ci suite aux invitations du promeneur du vers 4 au vers 13, puis à la formation du couple euphorique en harmonie avec la nature au vers 14. L’auteur commence d’abord par la description de la jeune femme.

Le vers 1 commence par le pronom « elle » appuyé par l’anaphore dans le deuxième vers.

Il répond au vers 3, au pronom « moi » qui débute le vers, ainsi qu’au pronom « je », positionné directement après la césure. L’utilisation de la première personne du singulier permet ici au lecteur de vivre l’instant présent en voyant la scène à travers les yeux du promeneur. En effet dans les deux premier vers, il est question de la description du portrait de la femme.

Il est évoqué par un parallélisme de construction comportant deux adjectifs qualificatifs privatifs de part et d’autre de la césure : « déchaussée » et « décoiffée ».

Ce choix lexical insiste sur le fait que le personnage se défait d’éléments de culture pour rejoindre un état plus naturel.

La description de la jeune femme se poursuit également dans le vers 2 avec le participe passé utilisé comme adjectif qualificatif « assise ».

Aussi des caractéristiques sensuelles sont évoquées tels que la nudité des pieds : « pieds nus ».

Dans les vers 2 et 3, une harmonie apparait entre la femme qui a des attributs naturels et la nature elle-même qui sert de décors à la scène, comme le montre le complément circonstanciel de lieu « parmi les joncs penchants ».

Cette rencontre a une dimension surnaturelle comme le montre l’emploi du verbe « croire » et le choix du nom « fée » placé en fin de phrase pour désigner la femme.

Dans le dernier vers, le narrateur est à l’initiative du contact verbal, en effet les deux personnages sont présents au travers de l’emploi des pronoms, le pronom « je » est sujet du verbe « dire » et donc à l’initiative de la parole, tandis que le pronom « lui » est complément du verbe « dire » et destinataire avec l’emploi de « tu ».

Le tutoiement manifeste également le rapprochement rapide des deux personnages pour un moment d’intimité dans la nature comme en atteste l’expression «Veux-tu t’en venir dans les champs? ».

En fin de strophe, cette question posée crée une attente chez le lecteur : il attend donc la réponse de la femme. Les vers 1 et 2 de la deuxième strophe ne comportent pas de pause, il s’agit d’un enjambement : le lecteur lit encore la description méliorative de la femme, ainsi la réponse attendue à la question précédente n’est pas une parole, mais un regard sur lequel le poète insiste comme le montre l’allitération en « re » présente tout au long du premier vers jusqu’au début du deuxième vers dans « regarda », « regard », « reste ».

Le présent de vérité générale 1 dans «Qui reste à la beauté quand nous en triomphons », permet au narrateur d’interrompre son récit au passé pour faire part au lecteur de sa maitrise des relations humaines notamment des relations de séductions comme le souligne le verbe « triompher ».

Dans les vers suivants, le narrateur insiste afin d’obtenir ce moment d’intimité dans la nature avec la jeune femme, il répète ainsi à deux reprise l’invitation du vers 4 « veux-tu ».

Aussi, il est à noter l’évocation de l’intimité de manière explicite, d’abord avec l’emploi du verbe « aimer » dans l’invitation, puis avec la qualification des arbres « profonds ». La troisième strophe raconte la suite de la rencontre et du rapport de séduction qu’entretiennent les deux personnages.

Le portrait de la femme est encore une fois évoqué dans le premier vers.

En effet, il s’agit de la suite de l’évocation sensuelle de la femme avec la partie de corps « pieds ».

Le narrateur suspend encore une fois la réponse attendue par le lecteur avec l’évocation du regard de la femme, puis du changement d’état du personnage qui est indiqué par l’adverbe « alors » au vers 3 ; elle passe donc de « folâtre », adjectif soulignant son caractère naturel, à « pensive », adjectif indiquant que sa réflexion est en train de se faire concernant le fait d’accepter ou non les invitations du promeneur.

Par la suite, dans le dernier vers, une atmosphère joyeuse est créée par l’interjection « oh », associée à la présence répétée du point d’exclamation et à l’évocation sonore du chant des oiseaux, dans «Oh ! Comme les oiseaux chantaient au fond des bois ! », ce qui traduit la joie du poète à la perspective du partage de ce moment d’intimité et donne un élément de connaissance de la réponse de la femme de manière totalement implicite.

La structure syntaxique avec l’exclamation est reprise dans le premier vers de la strophe suivante.

Il est question ici d’une description de la nature qui permet, comme au vers 8, l’expression du caractère sensuel de la scène entre le promeneur et la « fille » puisque il est question de caresse entre « l’eau » et le « rivage ».

Par les yeux du promeneur, à travers l’expression « je vis » le lecteur peut voir que la femme a accepté la proposition précédemment faite comme le montre le complément du verbe « venir », « à moi ».

Le complément circonstanciel de lieu « dans les grands roseaux verts » souligne comme au vers 2, l’association de la femme à son décor naturel.

L’expression de la joie est présente dans les deux derniers vers du poème comme le montrent l’adjectif qualificatif qui décrit la « fille », « heureuse » positionné avant la coupe, et la proposition subordonnée circonstancielle de manière « riant au travers ».

Les autres éléments de description dans les deux derniers vers rappellent le caractère naturel, « les cheveux dans les yeux » et farouche « effarée et sauvage » de la femme. Force est donc de constater que le poème « Elle était déchaussée» révèle une facette de la biographie d’Hugo, une facette emprunte de passion, d’un amour de jeunesse certes réel mais éphémère.

L’instant d’un souvenir, le poète revoit une jeune fille à la beauté extraordinaire et sauvage dans un cadre bucolique, ce qui n’est pas sans lui déplaire.

Le poème développe ainsi les caractéristiques du romantisme en recourant au registre lyrique, en évoquant un amour idéalisé dans une nature visiblement préparée à être le lieu par excellence de la passion. Ce texte n’est pas sans rappeler le poème « A une passante » de Charles Baudelaire, car tous deux développent certaines caractéristiques du romantisme pour faire part au lecteur d’une rencontre amoureuse comme le recours au registre lyrique. 2 Texte 2 : «Mélancholia », Les Contemplations, Victor Hugo, 1856 Lecture du texte. Ce texte est de Victor Hugo, chef de file du mouvement romantique du XIXème siècle, né en 1802 et mort en 1885.

Il a composé une œuvre gigantesque qui témoigne de ses nombreux engagements personnels dont Les Contemplations publié en 1856.

Poète militant, il s'est préoccupé tout au long de sa vie du sort des misérables et a lutté contre toutes formes d'injustices sociales.

D’ailleurs, il écrit « Mélancholia », un texte se trouvant dans le troisième livre intitulé « Les luttes et les rêves » de la première partie du recueil.

Ce poème dont le titre évoque la tristesse, est écrit en alexandrin, sans strophes, en un seul bloc.

Il traite le travail des enfants en recourant au registre pathétique afin de persuader son lecteur de l’atrocité que représente celui-ci. Mon projet de lecture consiste donc à déterminer les stratégies argumentatives déployées par le poète afin de convaincre le lecteur du caractère néfaste du travail infantile.

Pour mener à bien mon analyse je la subdivise en cinq mouvements, allant de la description de l’état des enfants du vers 1 au.... »

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