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Fiche ses: Chapitre 5 : Comment lutter contre le chômage ? 1 - Définition et mesure du chômage et du sous-emploi.

Publié le 27/05/2024

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« Chapitre 5 : Comment lutter contre le chômage ? 1 - Définition et mesure du chômage et du sous-emploi. Le chômage peut se définir comme l'ensemble des personnes en âge de travailler, qui n'exercent pas d'activité professionnelle rémunérée et en recherchent une.

Il se rapporte donc à la situation de déséquilibre entre l’offre et la demande de travail sur le marché du travail (lorsque l’offre est >). En France, deux organismes aux objectifs différents, Pôle emploi et l’Insee, publient des données sur le chômage.

Pôle emploi accompagne les chômeurs, tandis que l’Insee produit des études statistiques.

Ils n’ont donc pas les mêmes critères pour définir et mesurer le chômage. - - Le Pôle Emploi comptabilise le nombre des Demandeurs d'Emploi en Fin de Mois (DEFM), c'est-à-dire l'ensemble des personnes à la recherche d'un emploi, qu'elles en aient un ou non en Fin de Mois.

Il distingue ces demandeurs d'emploi en 5 catégories, en fonction de leur disponibilité (immédiate ou non), du type d'emploi recherché (CDI, CDD ou mission d'intérim), de l'exercice d'une activité (Aucune activité, activité réduite « courte » inférieure ou égale à 78 heures par mois, activité Réduite « longue » de plus de 78 heures par mois) et de la quantité de temps de travail souhaité (Temps plein, temps partiel).

La définition du chômage correspond à la situation des DEFM de catégorie A : Population inscrite à Pôle emploi, qui sont sans emploi, tenue de faire des actes positifs de recherche d’emploi et à la recherche d’un emploi, quel que soit le type de contrat. L’Insee réalise régulièrement une enquête emploi afin de dresser l’état des lieux du marché du travail.

Le chômage représente l’ensemble des personnes en âge de travailler (de 15 ans et plus) sans emploi, qui en recherchent un et sont disponibles pour travailler.

Cette définition reprend les critères d’un organisme national : le Bureau International du Travail (BIT). On ne comptabilise donc pas les chômeurs de la même manière.

Un chômeur peut ne pas être inscrit à PE, par exemple un jeune n’ayant jamais travaillé.

En outre, le nb de DEFM varie au gré des inscriptions et des radiations de l’organisme selon les pratiques en vigueur.

A l’inverse, un senior proche de la retraite, inscrit à PE (DEFM) est considéré comme inactif, et non comme chômeur, par l’Insee. Malgré les différences, le chômeur comprend les personnes sans emploi qui en recherche un activement et sont donc disponible pour travailler.

Ils sont actifs inoccupés.

Ainsi, la mesure du chômage est complexe, et peut considérablement varier puisqu’elle dépend des définitions retenues. En 2017 on dénombre 2.6M de personnes au chômage au sens du BIT contre 3.4M selon PE (DEFM de catégorie A) Le nombre de chômeur selon PE est largement supérieur à celui du BIT, dont les critères sont plus restrictifs. Il est également important de tenir compte du sous-emploi qui concerne les individus dont la durée d’activité est inférieure à ce qu’ils souhaitent et/ou peuvent occuper.

Il correspond le plus souvent à ce que l’on nomme le “temps partiel subi”, et touche plus les jeunes et les femmes.

Selon l’INSEE, il comprend les personnes actives occupées au sens du BIT qui travaillent à temps partiel mais souhaiteraient travailler davantage.

Le sous-emploi apparaît donc tel une sorte de “semi-chômage”. Selon les chiffres de l’INSEE, en 2018, le sous-emploi concerne ≈ 1.600.000 personnes, soit 6% des personnes en emploi. 2 – Les déterminants du chômage. Le marché du travail est un lieu de rencontre entre l’offre et la demande de travail.

Les individus sont guidés par la quantité de travail qui se mesure généralement en heure, et par le prix du travail qui correspond au salaire réel. Dans l’analyse néo-classique, on considère le marché du travail tel un marché parfaitement concurrentiel (respecte les 5 règles de la CPP). L’offre de travail désigne la quantité de travail que les agents économiques sont prêts à échanger sur le marché du travail contre un salaire réel donné (échange --> force de travail contre rémunération). Dans l’analyse néo-classique, cette offre du travail est le résultat d’un arbitrage entre le travail et le loisir, déterminée par l’utilité relative (comparaison entre les bénefs) du travail par rapport au loisir. Dans l’analyse néo-classique, le travail ne procure pas une satisfaction en soi, car il exige un effort et diminue ainsi son utilité.

Cependant, il permet également d'obtenir un revenu, le salaire réel, qui permet l'accès à la consommation, ellemême source d'utilité. A l’inverse, le loisir, est source d’utilité en soi (procure du plaisir et augmente donc la satisfaction), d’autant plus qu’il n’a pas nécessairement de coût monétaire (balade en forêt, plage, etc...

= activité gratuite).

Néanmoins, cela coûte à l’individu ce qu’il aurait pu gagner en travaillant durant ces temps de loisir. Le raisonnement se fait donc par coût d’opportunité. Par exemple, travailler une heure implique de renoncer à une heure de loisir. Ainsi, un individu n’acceptera de travailler cette heure que si son gain (salaire réel) est, selon lui, supérieur à son coût (renoncement du plaisir). Taux de salaire réel : indicateur du pouvoir d’achat du salaire.

Il équilibre le marché du travail. De façon générale, l’offre de travail (fonction croissante) augmente lorsque le salaire réel augmente, car les salariés considèrent alors que l’utilité apportée par le travail a augmenté relativement à celle apportée par le loisir.

Inversement, l'offre de travail baisse lorsque le salaire réel baisse.

Les individus raisonnent en termes de salaire réel car ce qui les intéresse est le pouvoir d'achat du salaire et non le salaire nominal indiqué sur leur feuille de paye. Augmentation du taux de salaire réel --> deux effets contradictoires : Effet de substitution : quand le taux de salaire réel augmente, le travailleur est incité à remplacer des heures de loisirs par davantage d'heures de travail, augmentant ainsi l’offre de travail (il y a donc substitution des heures de loisirs au profit des heures de travail). Effet revenu : lorsque le taux de salaire réel augmente, le travailleur voit son revenu total augmenter.

Il a donc moins besoin de travailler pour accéder au même niveau de consommation, ou, s'il travaille autant, il peut augmenter son niveau de consommation, diminuant ainsi l'offre de travail (d'autant plus que le travail est source de désutilité). La demande de travail désigne la quantité de travail que les agents économiques (employeurs) désirent acquérir sur le marché du travail. Ici, la demande de travail est une fonction décroissante du prix du travail (salaire).

En effet, si les salaires augmentent, les employeurs vont moins embaucher puisque la main d’œuvre est trop coûteuse par rapport à ce qu’elle rapporte, et inversement.

Ainsi, la demande de travail diminue lorsque le salaire augmente. Les employeurs sont susceptibles d’embaucher tant que la productivité marginale du travail n’est pas nulle : l’employeur embauche tant que le salarié supplémentaire coûte moins cher que ce qu’il lui rapporte (c-à-d, tant que la PMT > salaire).

Le dernier travailleur embauché sera celui dont le salaire est égal à la PMT. Dans l’analyse néo-classique, c’est la flexibilité du salaire réel qui permet l’équilibre entre l’offre et la demande de travail, résorbant ainsi les déséquilibres. Autrement dit, le marché s’autorégule. Le chômage est ici un déséquilibre entre l’offre et la demande de travail, lorsque l’offre > demande. Sur un marché en CPP, la baisse du salaire réel devrait résorber ce déséquilibre. De façon général, on distingue le chômage structurel du chômage conjoncturel : Le chômage structurel correspond au chômage résultant des caractéristiques institutionnelles d’une économie et de son marché du travail. Le chômage conjoncturel résulte quant à lui des fluctuations économiques, donc des variations de l’activité économique (cf.

Chapitre 1). A) Les causes du chômage structurel * Problèmes d’appariement Le chômage structurel peut s’expliquer par une inadéquation entre offre et demande de travail, c’est-à-dire des difficultés à faire coïncider l’offre de travail des ménages et demande de travail des entreprises. Cela résulte de 3 types de problèmes d’appariement : 1.

Les frictions (le chômage frictionnel) résultent des délais d’ajustement qui existent entre l’offre et la demande de travail.

Ces délais correspondent au temps nécessaire à la recherche d’emploi pour le travailleur (recherche des offres d’emplois, rédaction et envoi de candidature, prépa entretien, etc.) et au recrutement pour l’employeur (passage d’entretien, examen et sélection des candidatures, etc.). 2.

L’inadéquation des qualifications : Il peut y avoir une inadéquation entre les qualifications des chômeurs et celles recherchés par les entreprises. C’est le cas si la demande de travail des employeurs se tourne vers une main d’œuvre qualifiée alors que la population active disponible ne l’est pas suffisamment (manque de compétence, d’expérience aussi des critères). 3.

Les problèmes d’appariement peuvent aussi résulter d'une inadéquation spatiale : la localisation des chômeurs peut ne pas correspondre à la localisation des postes à pourvoir.

C’est le cas si les travailleurs disponibles sont concentrés dans une région alors que les emplois le sont dans une autre. Ainsi, un problème d’appariement apparaît lorsque l’employeur ne trouve pas précisément le candidat aux compétences adéquates pour un poste, et réciproquement, quand.... »

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