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Fiche révision front populaire

Publié le 10/10/2021

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« Fiche-Lecture sur le Front populaire(1936-1938) Le Front populaire fut une coalition des partis de la gauche, le PCF , la SFIO , l'Union socialiste républicaine de Paul Ramadier et le parti radical , qui gouverna la France de 1936 à 1938 , auxquels se sont ajoutés un mouvement d'anciens combattats et des mouvements plutôt intellectuels : la Ligue des droits de l'homme, le Mouvement contre la guerre et le fascisme et le Comité de vigilance des intellectuels antifascistes. Formation : C'est le dirigeant communiste Maurice Thorez qui, par des articles dans L'Humanité , appela pour la première fois à la formation d'un « Front populaire » (l'expression est de lui).

Il présenta d'ailleurs son projet quelques semaines plus tard devant la Chambre des députés .

Il proposa aussi d'associer à ce Front populaire les radicaux , qui étaient à l'époque liés à la droite et le parti le mieux représenté à la Chambre. Les accords du Front populaire permirent la victoire aux élections législatives le 3 mai 1936 et débouchèrent sur le premier gouvernement à dominante socialiste de la III e République .

La gauche avait alors obtenu 376 députés sur 618, dont 146 pour la SFIO .

Léon Blum , alors dirigeant de la SFIO, devint président du Conseil à partir du mois de juin.

Il « ne se charg[eait] d'aucune responsabilité particulière pour se consacrer tout entier à la direction du gouvernement ».

Le gouvernement était alors composé seulement de 20 socialistes, 13 radicaux et 2 républicains socialistes, les communistes le soutenant de l'extérieur.

Ce gouvernement de Front populaire fut le premier à accueillir 3 femmes ministres ( Suzanne Lacore , Irène Joliot-Curie et Cécile Brunschwicg ) alors que celles-ci n'avaient toujours pas le droit de vote.

Un sous-secrétariat d'État aux Sports et aux loisirs est créé : il fut tourné en dérision par la droite qui le qualifiait de « ministère de la paresse ». Les causes de la victoire du Front populaire sont multiples : crise économique, montée d' Adolf Hitler , scandales financiers, instabilité du gouvernement de la législature de 1932 , existence des ligues d' extrême-droite , armées et de plus en plus nombreuses, émeute antiparlementaire du 6 février 1934 .

Tout ces éléments ont participé à son émergence. [ modifier ] Action Ce succès électoral éveilla chez l'ensemble des travailleurs un immense espoir.

Ainsi, un mouvement de grève et d'occupation d'usines se mit en place, gagnant toute la France.

Près de 2 millions de travailleurs débrayèrent, paralysant le pays.

Les patrons, craignant au plus haut point une révolution bolchevique, s'empressèrent de négocier sous l'égide du gouvernement dans le but d'obtenir la reprise du travail. Ainsi, le 7 juin 1936 , les accords de Matignon furent signés par la CGT et le patronat, à l'initiative du gouvernement.

Ces accords mettaient en place entre autres le droit syndical et prévoyaient une hausse des salaires de plus de 7 à 15 % selon les branches.

Quelques jours plus tard, grâce à deux lois votées par le Parlement, les premiers congés payés (2 semaines) furent instaurés, et la semaine de travail passa de 48 à 40 heures.

Une politique de nationalisations fut mise sur pied, dans l'industrie aéronautique, d'armement, puis dans les chemins de fer (naissance de la SNCF en 1937).

Un Office national interprofessionnel du blé eut pour charge de soutenir les prix payés aux agriculteurs, très durement touchés par la crise. Ces accords n'empêchèrent pas les grèves et les occupations de se poursuivre, souvent jusqu'en juillet. Le Front populaire fit aussi un gros effort en matière d'éducation et loisirs. Mais les difficultés de la France ne furent pas pour autant effacées.

En effet, la France était dans une grave crise économique depuis 1931, et la politique économique du Front populaire ne parvint pas à relancer la production, la consommation, ni à réduire le chômage.

Ainsi, la hausse des prix annula vite celle des salaires prévue par les accords de Matignon .

Ce fut une des causes de la chute du Front populaire, très vivement critiqué par la presse dès l'automne 1936.

Une campagne médiatique soutenue conduisit Roger Salengro , ministre SFIO , à se suicider. Le contexte international fut également une autre cause.

En effet, alors que la guerre civile en Espagne venait d'éclater en juillet 1936 , les socialistes et les communistes affrontèrent les radicaux pour savoir si la France devait soutenir militairement les républicains espagnols face aux Franquistes .

Sous la pression du gouvernement conservateur britannique de Baldwin et des radicaux, Léon Blum décida la « non-intervention » française, à un moment où la société française est, suite à la Grande Guerre profondément pacifiste dans sa majorité.

La Grande- Bretagne pouvait d'autant plus influer sur la politique française que l'hémorragie de capitaux depuis 1935 avait réduit presque à néant les réserves d'or de la banque de France, mettant le pays sous la dépendance britannique.

En réalité, cette non-intervention se traduisit par un blocus partiel de la frontière espagnole, y compris pour les. »

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