Fiche Revision dissertation les fausses confidences
Publié le 04/02/2024
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«
ANALYSE LINÉAIRE : LA SCÈNE DE RENCONTRE
I LE RÉCIT DE LA PREMIÈRE RENCONTRE
A Une rencontre placée sous le signe du hasard et de la fatalité
Une rencontre marquée par le REGRET.
Le narrateur intervient en commentant ses actions
passées à la lumière de son expérience.
Il faut remarque le DOUBLE « JE » : le « je » narré
qui relève du passé et de l’innocence et le « je » narrant, celui du présent marqué par la
maturité.
Les deux personnages semblaient destinés à se rencontrer comme le précise la 1 ère
phrase : « j’avais marqué le temps de mon départ d’Amiens ».
Des Grieux a été à l’initiative
d’un changement qui va avoir des répercussions nombreuses sur sa vie.
Le jugement qu’il
porte sur ce choix est teinté de REGRET comme le prouve l’interjection « Hélas ! »
accompagnée de l’exclamation.
La négation « que ne le marquais-je un jour plus tôt »
explicite les raisons de ses remords.
Il aurait sans doute dû partir dans les temps : sa vie
aurait été alors bien différente.
Avant même le début du récit de l’événement, on constate que
le narrateur cherche à dramatiser pour mieux susciter l’intérêt du lecteur et il prouve
l’importance de ce qui va suivre ( plaisirs du romanesque).
Cette rencontre est présentée comme un moment fatal, soumis au hasard.
L’emploi du
conditionnel passé « j’aurais porté » souligne le caractère irréversible des conséquences.
Avec
le recul le narrateur a le sentiment que le hasard et la fatalité sont responsables de l’échec
de sa vie.
Il insiste avec la force de l’indéfini : « toute mon innocence ».
Au lieu d’être
présenté comme un moment de bonheur, cette rencontre est présentée comme tragique.
Elle
vient rompre aussi avec les origines du jeune homme qui prend soin d’indiquer dans un CCL
qu’il aurait dû partir « chez son père ».
B Les circonstances de la rencontre
L’importance de cette rencontre est soulignée par la précision des indications temporelles :
« la veille même de celui que je devais quitter cette ville ».
Des Grieux revient donc sur le
cadre spatio-temporel : Amiens / la veille de son départ.
Ce moment clé est vécu auprès de
Tiberge qui est désigné dans la relative.
Sa présence est à retenir car il sera aux côtés du
chevalier tout au long des aventures à venir.
Cette rencontre se déroule dans une rue, un lieu
banal pour mieux accentuer encore le caractère hasardeux de ce moment.
Le
changement de temps indique le début de l’action : « nous vîmes » : l’arrivée du coche
constitue l’élément perturbateur.
Suivent alors les actions de 1er plan : « nous le suivîmes ».
Enfin, la tournure restrictive : « nous n’avions pas d’autre motif que la curiosité » suggère
une certaine naïveté de la part des jeunes hommes.
Cela renforce aussi l’idée que rien
n’avait prédestiné une telle rencontre : elle est vraiment le fruit d’un hasard fatal.
Le rythme
semble ensuite s’accélérer : « il en sortit quelques femmes qui se retirèrent aussitôt » :
rapidité de cet enchaînement d’actions qui nous permet de comprendre que là n’est pas
l’essentiel.
C’est une femme bien particulière qui va piquer la curiosité de DG
II L’INEVITABLE COUP DE FOUDRE
A L’arrivée de Manon est vécue comme une apparition
Immédiatement DG est fasciné.
Les autres personnages semblent s’effacer de la scène : il
n’est plus fait allusion à Tiberge dont la présence est alors gommée.
Manon va apparaître dans
sa SINGULARITÉ.
Elle est tout de suite EN MARGE des autres femmes : elle se
distingue.
Elle se détache comme le suggère le connecteur d’opposition « mais » et l’emploi
du singulier « une ».
L’antithèse avec le pluriel « quelques femmes » souligne sa
différence.
Cette opposition se traduit aussi dans leurs attitudes : DG précise que les autres
« se retirèrent » alors que Manon « s’arrêta seule ».
La jeune fille s’offre alors ainsi au
regard de DG et son apparition est fortement théâtralisée.
Il en brosse alors un portrait assez
sommaire et très subjectif : point de vue interne.
Il insiste sur sa jeunesse avec la mise en
incise de l’adjectif « jeune » et l’adverbe d’intensité qui le précède.
B Un coup de foudre qui métamorphose DG
En un instant le coup de foudre vient bouleverser l’ordre des choses.
Les syntaxes
deviennent plus longues et plus amples comme pour montrer la difficulté à cerner ce
désordre sentimental.
« Elle me parut si charmante » : l’adjectif « charmante » a pour
étymologie « qui envoûte ; qui ensorcelle ».
Il est intensifié par l’adverbe qui le précède
comme pour mieux marquer le pouvoir quasi magique que Manon exerce sur DG.
C’est une
métamorphose qui s’opère et pour souligner l’intensité du bouleversement ressenti le
narrateur revient sur l’innocence qui le caractérisait jusqu’alors.
Les négations : « moi qui
n’avais jamais pensé à la différence des sexes, ni regardé une fille avec un peu d’attention »
ou encore les tournures hyperboliques : « dont tout le monde admirait la sagesse et la
retenue » prouvent que Manon crée une rupture totale dans la vie de DG jusque-là calme
et vertueuse.
L’amour passion naît d’une manière aussi inattendue qu’immédiate : « je me trouvai
enflammé tout à coup jusqu’au transport ».
La métaphore hyperbolique de la flamme
souligne l’effet brutal de la passion dévorante.
Mais cette tournure marquante annonce aussi
dans un effet de prolepse (anticipation) le fait que cet amour va véritablement consumer
DG et le mener à sa perte.
Le narrateur devenu plus expérimenté plaide la cause du jeune homme qu’il était et le
présente un peu comme une victime de cet amour soudain.
Par la répétition du pronom
« moi », il prouve qu’il n’était pas prêt pour une telle rencontre.
Il expose sa nature naïve
avec un adjectif à nouveau accentué par l’adverbe intensif : « excessivement timide ».
DG se souvient de celui qu’il était et explique qu’il a été submergé par cette vision.
Malgré sa timidité, il est à l’initiative du rapprochement.
La conjonction « mais » marque
une rupture dans ses habitudes et il est sujet du verbe d’action....
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