Databac

fiche oral Analyse linéaire, LE MAL de Rimbaud, 1871, etc

Publié le 14/12/2024

Extrait du document

« Analyse linéaire, LE MAL de Rimbaud, 1871 - Sonnet irrégulier dans le schéma des rimes car croisées puis embrassées et pauvres - la structure grammaticale du poème est particulière : il n’existe qu’une phrase unique, les quatrains sont des subordonnées (« tandis que »)/ le 1er tercet est la principal (« il est Dieu ») + ses subordonnées (« qui rit » ; « qui dans ») Dans les quatrains : 1.

La Guerre est cruelle mais inutile.

Les jeunes soldats (dont les mères sont dévastés) sont déshumanises + la guerre est visuelles (« rouge » ; « verts ») et auditive (« sifflent ») +personnification de la machine (« les crachats rouges de la mitraille ») + hyperbole de la destruction (« cent milliers d’hommes » ; « croulent les bataillons en masse ») + le Roi qui se moque de ce chaos qu’il a causé 2.

La Nature est en opposition totales avec la guerre dans les quatrains.

Elle est saine ; juste, et la créatrice des Hommes.

Les vers 7-8 sont une liaison entre les deux thèmes critiques : la Guerre et la Religion.

Rimbaud rend hommage aux morts uniquement dans ce cadre naturel (« pauvres mortels ! »).

il est ici un rejet de Dieu et de son utilité Dans les tercets : 1.

La Religion est jugée malhonnête, elle voile les mères pauvres et angoissées.

Dieu est passif face aux prières de ses fidèles ( il s’endort dans le « bercement des hosannah », des appels à l’aide). Enfin Dieu est vénal, il possède de grandes richesses (« calices d’or », « autels ») et il se réveille lorsque le peuple lui offre de l’argent. - les mères sont les images de la souffrance - le Mal titre du poème, se réfère au mal de la société : la guerre et la religion sont dénoncés Analyse linéaire, VENUS ANADYOMENE de Rimbaud - forme traditionnelle : sonnet, pour évoquer quelque chose qui normalement n’a pas sa place dans la poésie, - contre-blason, poème très visuel (« vert » / « blanc » / « brun ») - anadyomene = adjectif savant grec qui sort de l’eau ⇒ semble annoncer un poème sérieux et à la gloire de Vénus - Venus représente un idéal de beauté car déesse de la beauté et de l’amour, beaucoup de poèmes évoquant la naissance de Vénus durant la Renaissance - parodie de la culture mythologique consacrée à Venus comme étant l’idéal féminin, et du genre poétique « le blason » qui vise à faire l’éloge d’une partie du corps féminin, ici = pas un texte élogieux mais présence de parties du corps féminin - attente du lecteur déçu car Vénus découverte par Rimbaud par une « vieille baignoire » construite dans un matériel peu noble « vert en fer blanc » - contraste avec la vraie venus ⇒ femme vieillissante (« déficits assez mal ravaudés »), les « cheveux bruns »), s’opposent au blond vénitien souvent attribué à venus - reste du poème dresse un portrait disgracieux de la venus - blason mais dépréciatif faisant ainsi un contre-blason Analyse linéaire MA BOHÈME de Rimbaud - idée de liberté dès le titre, le terme « bohème » désigne la vie menée par des gens au jour le jour sans se soucier du lendemain, sans contraintes matérielles et en dehors des conventions sociales, comme les bohémiens, idée d’insouciance - adjectif possessif « ma » suggère une autobiographie, le sous-titre « fantaisie » apporte une touche de légèreté comme si l’auteur ne se prenait pas sérieux, faisant fi des conventions - départ marqué par deux verbes de mouvement « je m’en allais » et « j’allais » à l’imparfait duratif et en plus déplacé au début du vers, il sait quand il part mais ignore quand il arrivera et il n’a pas de destination - apparence assez misérable « les poches crevées » et le « paletot idéal », association entre les deux mots surprenante : son paletot lui convient tout à fait ou alors le paletot est tellement abîmée qu’il en est réduit à une idée, vocabulaire employé est courant voire familier « crevées » et « paletot », la mention des « poings » ou lieu des mains dans les poches et peut évoquer une forme de révolte ou de résolution - se place sous la protection de la Muse ce qui fait penser aux grands poèmes de l’Antiquité, le terme « féal » appartient au vocabulaire médiéval et indique une sorte de soumission - groupe nominal « sous le ciel » indique que le poète n’a pas de domicile fixe, son espace est illimité, infini, sa poésie semble s’affranchir des contraintes habituelles, l’alexandrin au vers 4, un rythme particulier donné par l’expression « Oh ! Là ! Là ! » et également les points d’exclamations qui expriment le contentement Analyse linéaire, LE CAGEOT de Ponge - le titre semble annoncer un texte utilitaire, une définition ou même un article de dictionnaire, mais le « le » annule cette hypothèse - allitération en – k – mêlée à des assonances en a et o avec les termes « cage », « cachot » et « cageot », ce jeu sur les sonorités semble reproduire les coups de ces cageots qui s’entrechoquent : l’objet fredonne sa propre mélodie - le rapprochement de ces trois noms communs se fait par les sons mais aussi le sens : enfermement, idée angoissante, l’objet n’est plus un simple objet pratique ⇒ le langage poétique fait naître l’objet qui s’impose contre toutes les attentes du lecteur -.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles