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FICHE : La mort de manon

Publié le 29/06/2024

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« Manon Lescaut est Le septième tome des Mémoires d’un homme de qualité de l’abbé Prévost, ce roman publié en 1731 met en effet en scène une passion fatale dont l’issue ne peut être que tragique. L'extrait que nous allons étudier se trouve après le moment où Manon est déportée à la Louisiane avec un convoi de filles de mauvaise vie.

Et dans celui-ci, Des Grieux voit sa maîtresse mourir d’épuisement dans le désert où ils ont dû fuir à la suite d’un duel dont elle était la cause. Comment le récit de DG permet de sublimer la mort de Manon ? Nous découvrirons cela dans 4 mouvements : le premier mouvement : extrait : Mouvement 1 : rappel l’amour des deux protagoniste , « … la chaleur de La bouche devient mes soupirs … les synecdoque de tendres consolations l’union charnelle. de l’amour … j'ai reçu d’elle des marques d’amour … la bouche attachée sur le visage et sur les mains de Manon … l’ardeur du plus parfait amour » « à prier le Ciel de lui accorder un sommeil doux et paisible.

Ô Dieu! Que mes vœux étaient vifs et sincères! Et par quel rigoureux jugement aviez-vous résolu de ne les pas exaucer! » analyse : Le tragique s’intensifie car Dieu est sourd aux prières de Des Grieux, La vie des héros est soumise à la fatalité d’une force supérieure.

Dans de nombreux passages du roman, le chevalier anticipe son malheur à cause de Manon.

le lecteur est donc en droit de se demander si la valeur de la mort à venir de Manon est texte : J’échauffais ses mains par mes baisers ardents et par la chaleur de mes soupirs.

Je passai la nuit entière à veiller près d’elle et à prier le ciel de lui accorder un sommeil doux et paisible.

Ô Dieu ! que mes vœux étaient vifs et sincères ! et par quel rigoureux jugement aviez-vous résolu de ne pas les exaucer ! mouvement : extrait : analyse : texte : une punition.

La fatalité domine et les personnages ne peuvent que s’y plier. Mouvement 2 : DG s’adresse au lecteur pour parler de la douleur qu’il ressent en faisant le recit de la mort de Manon pardonnez “impératif DG s’adresse au 2eme personne lecteur, qui se sent destinataire de cette imploration pathétique phrase courte avec des mots courts insiste sur la difficulté du récit que des grieux s'apprête à tenir « un récit qui me tue » et « un malheur qui n’eut jamais d’exemple ». periphrrases Pour désigner l'événement funeste qu'il s'apprête à narrer Les propositions relatives « qui me tue » et « qui n’eut jamais d’exemple » Sont hyperbolique et place le lecteur en situation d'attente Habillement l'auteur retard ainsi le récit est souligné la difficulté de dégrieu à s'exprimer Le champ lexical du récit (« récit / raconte / exprimer ») est associé à celui de la tragédie (« malheur/ destinée à le pleurer / reculer d’horreur ») . Dégrieu suggère que les mots occasionnent une douleur encore vive dans le présent Pardonnez si j’achève en peu de mots un récit qui me tue.

Je vous raconte un malheur qui n’eut jamais d’exemple ; toute ma vie est destinée à le pleurer.

Mais, quoique je le porte sans cesse dans ma mémoire, mon âme semble reculer d’horreur chaque fois que j’entreprends de l’exprimer. mouvement : extrait : analyse : texte : Mouvement 3 : il raconte l’agonie de MAnon « je croyais ma chère maîtresse endormie ». La mort de Manon est évoquée avec délicatesse et pudeur, dans un tableau touchant où la mort est associée au sommeil : Nous avions passé tranquillement une partie de la nuit.

Je croyais ma chère maîtresse endormie, et je n’osais pousser le moindre souffle, dans la crainte de troubler son sommeil.

Je m’aperçus, dès le point du jour, en touchant ses mains, qu’elle les avait froides et tremblantes ; je les approchai de mon sein pour les échauffer.

Elle sentit ce mouvement, et, faisant un effort pour saisir les miennes, elle me dit d’une voix faible qu’elle se croyait à sa dernière heure.

Je ne pris d'abord ces paroles que pour une expression ordinaire dans l'infortune, et je n'y répondis que par les tendres consolations que l'amour inspire. Mais ses soupirs fréquents, son silence à mes interrogations, le serrement de ses mains dans lesquelles elle continuait de tenir les miennes, me firent connaître que la fin de ses malheurs.... »

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