Databac

Fiche d'explication linéaire "J'aime l'araignée" Victor Hugo

Publié le 22/06/2021

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Fiche d'explication linéaire "J'aime l'araignée" Victor Hugo. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Fiches de révision.

« Objet d’étude : La poésie du 19 e au 21 e siècle Parcours : Les mémoires d’une âme Œuvre intégrale : Victor Hugo Les Contemplations, III, 27, « J’aime l’araignée » (1856) INTRODUCTION : Parmi les nombreux poèmes ayant pour sujet les êtres mis à l’écart par la société, le poème intitulé « J’aime l’araignée et j’aime l’ortie » extrait du livre III « Les luttes et les rêves » est un plaidoyer en faveur des ces deux éléments de la nature.

Tout au long des 7 quatrains lyriques et argumentatifs, alternant décasyllabe et pentasyllabe en rimes croisées, l’auteur prend leur défense et plaide pour leur réhabilitation.

=> En quoi peut-on évoquer un éloge paradoxal de ces deux créations de la nature vues comme nuisibles ? I- Défense de l’animal et de la plante (ligne 1 à 16) : Strophe 1 : - Poème placé dès le 1er vers sous le signe de l’amour : présence de la première personne du singulier, « je » articulée à un verbe de sentiment, « aimer » → transmission d’un sentiment personnel (poète se singularise du reste de la société), l’ anaphore du verbe « aimer » marquant ici une insistance qui peut déjà surprendre le lecteur. - Amour qui surprend le lecteur car un paradoxe s’impose d’emblée dans le texte → associé à la haine, antithèse entre les verbes « aimer » et « haïr ».

- De même, la structure du poème surprend puisqu’elle repose sur une alternance entre décasyllabes et pentasyllabes → poète marie un vers conventionnel, le décasyllabe , et le pentasyllabe, impair, irrégulier, et par conséquent très peu employé = volonté du poète de marier le laid au beau, l’irrégulier au régulier.

- C’est ce que confirme l’ anaphore de la conjonction « parce que » qui débute au vers 2 et va se répéter 8 fois dans les quatre premières strophes.

Ainsi la justification donnée par le poète à cette alliance paradoxale serait donc de vouloir s’opposer à une perception péjorative trop convenue de l’araignée et de l’ortie. - Vers 3 et 4 : tonalité pathétique , animal et plantes personnifiées, « morne souhait » → désir d’être acceptée, « tout châtie » → tout la société les punies.

On a donc affaire dès la 1e strophe à une expression lyrique à contre-courant. Strophe 2, 3 et 4 Portrait particulièrement péjoratif de l’araignée et de l’ortie.

- Le poète ne renie pas la nature négative de ces deux créatures → champs lexicaux : de l’ obscurité (« noirs êtres rampants », « ombre des abîmes » , « sombre nuit »), de la tristesse (« morne souhait », « chétives », « les tristes captives ») → rien ne semble justifier un tel engouement pour l’araignée et l’ortie, puisque tout est apparemment fait pour susciter le dégoût.

(obscurité → la société de ne veux pas les admettre) - Mais, loin de les rendre responsables de cette image, Victor Hugo les convertit en victimes , on lit une certaine compassion du poète à l’égard de ces êtres rejetés par le monde → Créatures fragilisées : rime « chétives » « captives », terme même de « victimes » apparaît au vers 15, déterminant ainsi clairement la vision du poète. - Il est sensible à leur « sort » (vers 10) qui fait d’elles des prisonnières → insistance sur notion de piège et d’enfermement tout au long du poème : « guet-apens », « fatals nœuds ».

Paradoxe araignée utilise sa toile pour prendre au piège ses proies / l’ortie piège le promeneur au moindre contact.

=> registre tragique → créatures placées sous le joug de la fatalité qui les condamne à ne pouvoir s’échapper des regards sombres qui se posent sur elles.

Elles sont prisonnières de leur propre image , née du regard des autres.

- L’araignée et l’ortie → dimension symbolique .

Choix des métaphores de la 3 e strophe n’est pas innocent : « Parce que l'ortie est une couleuvre , / L'araignée un gueux ».

Animalisation de l’ortie en couleuvre qui rappelle que, en dépit de l’aspect d’un reptile dangereux, la couleuvre est un animal inoffensif du fait de son caractère non venimeux, comme l’ortie.

Personnification de l’araignée en mendiant souligne que, même si son apparence peut être repoussante au regard des codes communs de la société, le gueux est un malheureux que nous devons plaindre.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles