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Fiche de révision SES Chapitre 4 : Quelles politiques économiques dans le cadre européen ?

Publié le 26/06/2024

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« Chapitre 4 : Quelles politiques économiques dans le cadre européen ? - Politique monétaire : situation où la banque centrale fait varier ses taux d’intérêts directeurs afin de faire varier la masse monétaire dans le but d’influencer le niveau des prix et l’activité économique.

Deux types de politique monétaire : politique monétaire expansionniste et politique monétaire restrictive.

On dit que la BC effectue un pilotage du taux d’interêt, c’est-à-dire qu’elle l’ajuste en fonction de la situation économique pour contrôler la masse monétaire. Remarque : l’inflation (hausse durable du niveau général des prix dans une économie) n’est pas une mauvaise chose en soi.

S’il y a de l’inflation, cela signifie qu’il y a de la croissance économique. C’est l’excès d’inflation qui est dangereux, surtout quand les prix augmentent plus vite que les salaires (cela diminue le pouvoir d’achat des ménages).

La « lutte contre l’inflation » signifie qu’on veut qu’elle ne dépasse pas un certain seuil, mais qu’elle soit toujours supérieure à zéro. Remarque : la déflation (diminution durable du niveau général des prix) est une situation bien plus dangereuse pour l’économie que l’inflation, car c’est un cercle vicieux difficile à arrêter qui peut engendrer une dépression économique. 3.

Le policy mix On parle de policy mix pour désigner la façon dont les États combinent leur politique budgétaire et monétaire.

Il existe quatre cas de policy mix possible : - Politique monétaire expansionniste & politique budgétaire de relance - Politique monétaire restrictive & politique budgétaire de rigueur - Politique monétaire expansionniste & politique budgétaire de rigueur - Politique monétaire restrictive & politique budgétaire de relance. B.

Le policy mix européen 1.

Une politique monétaire unique et indépendante - Po monétaire unique et indépendante effectuée par la banque centrale européenne (BCE).

Unique = la même pour toute la Zone Euro, indépendante = BCE décide seule + 0 crédit aux États membres pour rembourser leur dette. - Objectif principal = contrôle de l’inflation : doit se situer entre 0 et 2%, et être la plus proche possible du seuil de 2%.

La BCE lutte donc contre les excès d’inflation mais aussi contre la déflation.

Pour cela, la BCE pilote son taux d’intérêt directeur en fonction de la situation économique européenne : elle augmente son taux d’intérêt pour diminuer le nombre de crédits accordés (donc la masse monétaire) et ainsi réduire l’inflation; et inversement (voir II.A.). 2.

Des politiques budgétaires encadrées - Budget européen limité à environ 1% du PIB européen (sert essentiellement à la PAC) —> ne remplace pas la souveraineté budgétaire des États membres ! - Les politiques budgétaires restent du ressort des États membres. Adaptent la politique budgétaire à leur conjoncture économique : inflation / surchauffe de l’activité économique = po budgétaire de rigueur, risque de déflation / faible croissance économique = po budgétaire de relance.

Cela permet de s’adapter à la situation économique singulière/particulière de chaque pays afin de contrebalancer le caractère unique de la po monétaire européenne. - Intégration européenne —> économies européennes interdépendantes : la po budgétaire d’un pays a des effets sur les pays autour ! Po de relance d’un pays relance la demande (consommation + investissement) du pays mais aussi des pays voisins (par les importations) —> croissance éco pour les pays voisins, mais aussi inflation ! Csq : hausse des taux d’intérêts directeurs (politique monétaire restrictive) —> hausse du coût du crédit dans toute la zone euro ! Pour éviter cela, les politiques budgétaires sont encadrées par des règles.

Depuis 1997 (traité d’Amsterdam) le « Pacte de Stabilité et de Croissance » (PSC) oblige pays membres à avoir un déficit budgétaire < 3% de leur PIB et une dette publique < 60% de leur PIB.

2012 : « Pacte budgétaire » renforce règles du PSC.

PSC montre la nécessité de coordonner les politiques budgétaires des États (même si elles restent nationales). - Remarque : Auj, nombreux pays dépassent les seuils du PSC; l’UE veille aux efforts faits chaque année pour les réduire —> institutions européennes = droit de regard sur la po budgétaire des États (elles peuvent par exemple valider ou non des projets de loi de finances). C.

Difficultés du policy mix européen 1.

Défauts de coordination du policy mix européen Le policy mix européen = manque de cohérence entre la po monétaire unique et les po budgétaires nationales mais encadrées. —> Les défauts de coordination des politiques monétaires - Po monétaire unique pas nécessairement cohérente avec l’hétérogénéité des situations économiques des pays : avec un seul taux d’intérêt directeur pour toute le monde, une partie des pays sera forcément lésée ! - Po monétaire européenne créée de l’hétérogénéité entre les pays : en fonction du taux d’inflation dans le pays un même taux d’intérêt directeur n’a pas les mêmes effets sur l’économie ! C’est la différence entre le taux d’intérêt nominal et le taux d’intérêt réel. Savoir-faire : taux d'intérêt nominal et taux d'intérêt réel. Taux d’intérêt nominal : taux auquel on emprunte / prête le jour de l’emprunt.

Pour connaître la valeur réelle de l’intérêt à rembourser il faut se baser sur taux d’intérêt réel (c’est-à-dire le taux d’intérêt nominal corrigé de l’inflation).

Taux d’intérêt réel = taux d’intérêt nominal - taux d’inflation.

Plus le taux d’inflation est fort plus la valeur des intérêts à rembourser est faible (plus la somme à rembourser par l’emprunteur diminue et plus la somme perçue par le prêteur diminue). suite En UE, taux d’intérêt nominal est le même pour tout le monde (taux d’intérêt directeur de la BCE ) mais le taux d’intérêt réel est différents dans tous les pays membres ! Si la BCE baisse son taux d’intérêt directeur (nominal) pour encourager le crédit, cela bénéficiera plus aux pays où l’inflation est forte qu’aux pays où l’inflation est faible, puisque les taux d’intérêt réels y seront encore plus bas ! Inversement, si la BCE augmente ses taux d’intérêt, le crédit sera relativement plus cher dans les pays à faible inflation que dans les pays à forte inflation.

Au final, la politique monétaire européenne de relance favorise la relance des pays à forte inflation, et la politique monétaire européenne restrictive touche plus durement les pays à faible inflation. —> Les défauts de coordination des politiques budgétaires Po budgétaires nationales = stratégies non coopératives —> comportement de passager clandestin pour politiques de relance et les investissements en R&D + dumping fiscal et social : baisse taux d’imposition / la protection sociale salariés pour attirer les investissements (et donc les richesses) dans leur pays. 2.

L’UE face aux chocs asymétriques - Choc économique : événement qui affecte la situation économique d’un pays (positif / négatif, d’offre / de demande).

Un choc est symétrique s’il affecte de la même manière tous les pays d’une même zone économique, un choc est asymétrique quand il affecte de manière différenciée les pays d’une même zone économique.

Policy mix européen : po monétaire unique permet de faire face aux chocs symétriques (puisqu’elle est commune à tous les pays membres) et po budgétaires nationales doivent permettre de faire face aux chocs asymétriques (elles doivent permettre de s’adapter à la situation économique particulière de chaque pays). - Cependant, PSC empêche les États membres de la zone euro de faire correctement face aux chocs asymétriques.

Exemple : crise des dettes souveraine qui a frappé la Zone Euro entre 2009 et 2012 = choc asymétrique.

Pays en récession mais PSC favorise la rigueur.

Monnaie unique = 0 ajustement du taux de change / taux d’intérêt directeur.

0 fond européen de solidarité pour compenser les asymétries entre les pays, certains pays souffrent plus que d’autres —> Grèce avait fait faillite —> crise en UE : déficits / dettes explosent, le PSC vole en éclats.

Puis BCE baisse ses taux d’intérêt pour compenser l’austérité budgétaire contrainte des pays européens.

Crise des dettes souveraines : les règles budgétaires ont empêchées les pays de relancer leur économie pour faire face à la crise, et c’est la politique monétaire qui a du s’adapter ! Inversion utilité po budgétaire et monétaire. - Auj, situations économiques divergent de plus en plus en UE (croissance et faible taux de chômage dans les pays du Nord, situation inverse dans les pays du Sud) ce qui accroit le risque de choc asymétrique. - Remarque : face à cette situation, de nombreux économistes postulent pour une harmonisation des politiques budgétaires.

Cela permettrait d’éviter les stratégies non coopératives et le dumping social et fiscal; mais aussi de mieux faire face aux chocs asymétrique.

Pour certains économistes, il faudrait en effet donner plus d’importance au budget européen (qui aujourd’hui ne doit pas dépasser environ 1% du PIB européen) afin de transférer des fonds aux pays qui souffrent le plus en cas de chocs asymétriques (et éviter une crise généralisée comme dans les années 2010). Avant intégration européenne : droits de douane (pour favoriser production nationale) + pays maîtres de leurs politiques budgétaires et monétaires + politiques de change possible (dévaluations pour favoriser la production nationale) + K échangés au niveau national. I.

Les caractéristiques de l’intégration européenne A.

Marché unique.... »

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