FICHE DE LECTURE: LA GUERRE DES BOUTONS DE LOUIS PERGAUD
Publié le 15/05/2020
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FICHE DE LECTURE: LA GUERRE DES BOUTONS DE LOUIS PERGAUD
LE SUJET Petite guerre que celle que se livrent les écoliers de deux villages voisins « bien de chez nous », maisguerre tout de même, d'ailleurs guerre héréditaire...
Chaque jour ou presque, à la sortie des classes, les fils deLongeverne (rouges d'opinion) et les enfants de Velrans (« calotins » par tradition) s'expliquent à la fronde et augourdin dans une marche-frontière semée de taillis, sentes et trouées.
Gare à la dégradation boutonnière que subittout prisonnier, humiliation aggravée encore — au retour — par la raclée paternelle ! Mais l'ennemi est moins àcraindre que le traître qui, en donnant le quartier - général et en allant pleurnicher auprès des adultes, « tuera » lacabane, le butin, la guerre.
Car les parents imposeront une trêve aux combattants, lesquels sauront y voir laperspective de leur fatal vieillissement.
Oui, devenir grand...
L'OUVRAGE Paraissant en 1912 au Mercure de France, deux ans après « De Goupil à Margot », recueil de contesnaturalistes qui obtint le prix Goncourt, « La Guerre des boutons », « roman de ma douzième année » sous-titraitl'auteur, est un livre de suc et de sève ; il appartient à la famille joviale, frondeuse, culottée au possible des «Gargantua » et « Colas Breugnon ».
Pourtant, en observateur libre du monde des enfants (comme de l'univers desanimaux), Louis Pergaud, qui fait fi de toute hypocrisie respectable, met à jour une cruauté naturelle sur laquelle onpeut réfléchir.
Au fond, en dépit de lieux, situations, mentalités très différents, « La Guerre des boutons » et « Samajesté-des-mouches » de l'Anglais William Golding paraissent deux oeuvres de fiction semblablement révélatrices.Le franc succès de cette restitution enfantine, aussi épique que leste, doit bien sûr à sa mise en scène savoureuseet à son expression crue.
L'AUTEUR Comtois..
âpre et vigoureux (il était né dans le Doubs, à Bel-mont, en 1882), Louis Pergaud possédait uneveine rustique sans miévrerie ni conservatisme.
Son oeuvre, mutilée par l'Histoire (le 8 avril 1915, il disparut à la têted'une section d'infanterie près.
de Marchéville), est fruit d'une sensation authentique, d'un tempérament pétri deterre et d'ardeur, de vie combative ; rappelons : « La Revanche du corbeau » (1911), « Le Roman de Miraut »(1913), et sa « Correspondance » (1901-1915).
Instituteur rural, puis rédacteur parisien, il ne se laissa jamaisdompté par le milieu où il « luttait » : il était bien le frère de race de Courbet et Proudhon..
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