fiche de lecture juste la fin du monde

« Juste la fin du monde Le titre de l’œuvre révèle bien des changements de ton de la pièce puisque l’on passe très rapidement du tragique au dérisoire voir au comique. Comme nous l’avons dit précédemment cette fin est celle de Louis, le héros, qui s’apprête à mourir mais c’est aussi celle Jean Luc LAGARCE l’auteur.

En effet il apprend sa séropositivité peu de temps avant l’écriture de la pièce ce dernier meurt en 1995 et n’en verra jamais la première mise en scène qui date de 1999. Notons que cette dernière a fait l’objet de nombreuses adaptation notamment au cinéma. L’auteur met en scène la crise de la communication au sein d’une famille.

La pièce Juste la fin du monde a une construction atypique qui oscille entre un héritage classique et des ruptures esthétiques.

Elle utile en effet de grandes catégories très codifiés dans l’histoire du théâtre a savoir le prologue, l’intermède et l’épilogue. La liste des personnages, la division en scène, ces trois grandes catégories que sont le prologue, l’intermède et l’épilogue, inscrive cette pièce dans la tradition du théâtre tragique.

Toutefois la pièce est dépourvue d’acte et de didascalies. Le prologue rappelle la tragédie puisqu’il annonce une fatalité dont le héros est l’unique messager. Contrairement au théâtre classique, il n’y a pas vraiment d’action puisque les personnage ne font que parler.

Aucune péripéties ne fait évoluer l’intrigue, Louis ne parle presque pas.

Il ne parvient pas à révéler son secret.

Cependant, les autres personnages parlent énormément.

Le prologue et l’épilogue sont les seuls moments où le lecteur ou le spectateur peut percevoir la parole vraie et sensible de louis, celle qui motive le sujet de la pièce. Comme la majorité des pièces de théâtre juste la fin du monde présente des dialogues dans lesquels les personnages des répondent.

Toutefois LAGARCE cherche a donné et a entendre ces dialogues de façon inédite.

En effet, les monologues se succèdent.

Les répliques ne s’adressent qu’indirectement à Louis. Le protagoniste est physiquement présent à côte des autres personnages mais il les laisse développer ce qu’il ont a dire à tel point que les échanges entre eux sont difficilement perceptibles. Il est donc possible de voir cette écriture comme une succession de récitatifs.

Le lecteur ou le spectateur a l’impression que chacun des personnage recite une partition qu’il avait sur le cœur, il s’agit pour LAGARCE de dire le non-dit. L’intrigue de la pièce est basée sur l’impossibilité des personnages à se parler pour faire comprendre au spectateur que les personnages ont des choses a se dire et qu’ils ne parviennent pas à se faire comprendre.

LAGARCE créer des effets d’ellipses et de collages dans le discours ce qui donne l’impression qu’il y a des blancs ou des informations manquantes. A l’inverse, il invente.... »