Fiche de lecture Bergson: Le rire
Publié le 05/12/2021
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Maxime
Fiche de lecture de Philosophie
Œuvre étudiée: Le rire: essai sur la signification du comique, de Henri Bergson
Chapitre choisit: Chapitre premier.
Raisons du choix du livre:
J'ai choisit de lire le rire: essai sur la signification du comique car en parcourant la liste de lecture ce livre m'a apparut comme « plus accessible » et « plus intéressant » que les autres. En effet, certains ouvrages me paraissaient trop anciens le vocabulaire employé ne me correspondait pas ou ils étaient trop philosophiques peut-être, rien que le simple fait de lire le titre nécessitait que je sorte le dictionnaire. Finalement j'ai raccourcis mon choix au « rire » de Bergson, « propos sur le bonheur » de Alain ou à la « Présentation de la philosophie » du Comte-Sponville. Une fois en librairie, j'ai lu le verso de ces trois œuvres et la thèse de Bergson qui défini le rire comme « Du mécanique plaqué sur du vivant » m'a surpris et m'a intéressé, en lisant les quelques premières pages mon choix s'est confirmé. Puis le rire est quelque chose de banal dans la société d'aujourd'hui mais de particulièrement énigmatique, je voulais voir comment cet auteur allait nous le définir autrement que scientifiquement.
Parcours de lecture, cheminement:
Dès l'entame ce livre m'a beaucoup intéressé. En effet le point de départ du chapitre premier se fait avec des exemples, Bergson enchaîne plusieurs scène comiques et pose la question de quel point commun y a t-il entre elles. Cette introduction où l'auteur se pose tout de suite des questions où le lecteur n'a pas la réponse m'a plut. Finalement le point commun est la source du rire, Bergson va tenter tout au long du livre de nous fournir une explication.
1- Trois observations fondamentales :
Dès la seconde page l'auteur nous expose trois observations qu'il juge comme fondamentales:
Tout d'abord « Il n'y a pas de comique en dehors de l'humain ». Donc il y a toujours un lien avec l'humanité dans les choses risibles. Même l'animal dont de nombreux « gags » circulent sur le net ne sont, d'après lui, drôles seulement puisque on retrouve une forme d'humanité.
L'auteur cite l'exemple d'un chapeau qui est risible car il a subit le « caprice humain ». Ainsi, l'auteur m'expose une théorie que je n'avais encore jamais imaginé. « est risible ce qui se rapporte a l'humanité ».
Personnellement, au premier abord, j'étais plutôt sceptique face a cette idée, certes sur l'exemple de l'animal domestique sa thèse peut être justifiée mais sur l'exemple du chapeau son point de vue est moins facilement défendable. Puis j'ai réfléchit a son observation en prenant l'exemple d'une boule de pâte a modeler, lorsque celle ci est une simple boule, elle n'est pas risible, mais si on la modèle en personnage ou en objet, cette pâte nous apparaît tout de suite bien plus risible, ainsi nous retrouvons l'idée initiale de Bergson, en élargissant l'exemple de la pâte a modeler nous retrouvons l'exemple du chapeau. Ainsi, il découle de cette observation une définition de l'Homme originale: « L'homme est un animal qui fait rire ». Pourquoi pas.
Sa deuxième observation est que le rire nécessite une certaine forme d'insensibilité, c'est à dire oublier ses émotions pour pouvoir rire. Cette observation là m'est apparut bien plus claire que la précédente, en effet pour pouvoir rire sur un lieu tragique il faut faire abstraction du lieu et donc de ses émotions. Ou encore admettons que l'on nous raconte une blague mais qu'il y ait une musique que l'on trouve particulièrement triste en fond sonore, il va falloir oublier les émotions liées a cette musique pour pouvoir rire a la blague.
Sa troisième observation, selon laquelle le rire implique et nécessite le rire m'est aussi apparut très claire. Par exemple j'ai des amis dont le rire est plutôt atypique, leur simple rire rend risible une blague qui ne l'est pas forcément.
2 - Principe du comique :
Une fois ces considérations préliminaires posées, Bergson va établir sa thèse, celle-là même auquel on réduit d’ordinaire Le rire de Bergson. La vie est un mouvement permanent et d'après Bergson ce mouvement est fluide et continu. Ce qui est en mouvement de manière fluide et continu ne nous fait pas rire, car c’est l’expression du naturel et de la spontanéité vivante. Il est vrai que la traque d’un léopard dans les herbes hautes et son mouvement souple et régulier de félin n’ont rien de drôle. Nous y retrouvons l’assurance, la puissance, la souplesse, la beauté de la Nature. Mais si le fauve dérape sur une pierre puis chute, cela deviendrait assez drôle. Une rupture inattendue apparaîtrait dans le mouvement et de cette surprise pourrait jaillir un rire. Reprenons, d'après Bergson « est risible une chose qui créé une rupture avec le mouvement d'origine ». L'exemple de Bergson est un homme qui marche dans la rue mais qui trébuche, ce qui entraîne le rire des passants, cet exemple est similaire a celui du léopard. C'est vrai qu'en cherchant d'autres exemples ce principe qu'expose ici l'auteur est souvent utilisé lors de la création de scène humoristiques, admettons deux clowns qui se donnent en spectacle, lorsque l'un s'assoit sur une chaise cassée qui provoque sa chute le spectateur ne s'attend pas a cette rupture de son mouvement et rit, ou encore un sceau d'eau placée sur une porte, lorsque une personne ouvre la porte et par conséquent se renverse le sceau d'eau dessus là encore le mouvement est stoppé, inattendu, ce qui a pour effet de créer le rire. Lorsque j'ai lu cette théorie j'ai évidemment chercher a l'attribuer a des exemples concrets, pour me prouver sa véracité. Après avoir imaginé différentes situations j'ai été forcé d'admettre que cette théorie est plutôt bien trouvée. Bergson reprendra cette idée dans le reste de son récit. J'ai aussi remarqué, comme le souligne l'exemple du clown, que cette méthode pour faire rire marche particulièrement bien sur les enfants, en effet pour faire rire un enfant, on mime une action connue et d'un coup on introduit un raté et l’enfant s’esclaffe.
Ensuite, Bergson, suite a l'utilisation d'un personnage distrait nous expose ce qu'il appelle une loi générale: « quand un certain effet comique dérive d'une certaine cause, l'effet nous paraît d'autant plus comique que nous jugeons plus naturelle la cause ». Cette loi a nécessité que je m'y arrête pour pouvoir la comprendre, en la reformulant d'un manière plus accessible on obtient: plus la rupture est naturelle, donc prévisible, plus la scène est comique. Avec cette reformulation je trouve cette loi bien trouvée, en effet par exemple lorsque nous changeons la couleur de l'encre du stylo d'un camarade alors qu'il n'est pas au courant, nous savons qu'il va finir par devoir écrire avec, nous connaissons la chute de la blague, et bien dans ce cas là il est vrai que l'on rigole d'autant plus qu'on a suivi la scène depuis son origine. Admettons deux personnes m'aillant vu changer la couleur de l'encre, l'une dès le début, l'autre un peu plus tard, je suis d'accord avec cette loi pour dire que la personne qui rira le plus de la scène est celle qui a suivi l'acte depuis son origine.
D'ailleurs les exemples de Bergson qui suivent l'énoncé de cette loi rejoignent mon exemple dans le fait que le spectateur suit la scène depuis son origine et a conscience de la « chute » pour la victime.
Ensuite, Bergson nous parle du lien entre l'art et le comique. Personnellement j'ai trouvée cette partie moins intéressante que ce que j'ai pus lire jusque là. Cette partie là du roman est particulièrement abstraite, Bergson parle d'esthétique du rire. Puis je pense que de nos jours, nous somme moins familier avec l'art par rapport à l'époque où a été écrit ce livre.
3 – Comique dit « de forme » :
Dans le III du chapitre premier, Bergson s'attaque a une nouvelle facette du rire. Il s'intéresse au comique du visage, c'est a dire une grimace où un visage atypique. Dès l'entame du chapitre, Bergson reprend la même base qu'au début du livre, il enchaine les questions pour interroger le lecteur: « Comment se fait-il qu’une expression du visage puisse être drôle ? » « qu’est-ce qu’une physionomie comique ? » « Qu’est-ce qui distingue le comique, du laid, du ridicule ou du difforme ? » . Mais l'auteur prend ses précautions dans ce chapitre, il nous dis que les visages peuvent être classés en deux groupes les « risibles » et les « non-risibles ». En enchainant les exemples Bergson nous dis qu'un corps ou un visage est comique si nous pouvons trouver une certaine « raideur », comme s'il était raidi, figé, Il nous parle même de plis contractés. En effet, cette vision du visage est « l'arme » des caricaturistes qui décèlent cette physionomie du visage et l'accentue pour qu'elle devienne risible. Ainsi nous pouvons retrouver la thèse évoqué précédemment, « Du mécanique plaqué sur du vivant ».
Ici encore, malgré que j'ai ressentit une certaine septicité en découvrant les raisons d'un visage risible, après avoir lu le passage et avoir été soumis au exemple choisis par Bergson on peut difficilement s'opposer à sa théorie. Il est vrai que, aussi méchant que cela puisse paraître, on rit d'un tic omniprésent sur un visage lorsqu'il se répète machinalement, telle une action mécanique donc.
4 – Comique des mouvements et des gestes :
Dans le IV Bergson s'interroge sur le comique de formes et de gestes, il nous expose rapidement sa loi: « Les attitudes, gestes et mouvements du corps humain sont risibles dans l'exacte mesure où ce corps nous fais penser à une simple mécanique. ». Encore une fois, il s'appuie sur sa thèse première. Instinctivement, j'ai cherché un exemple pour illustrer ce nouveau propos, et il est vrai de constater que si un homme qui marche de manière souple, à pas de danseur ne fait pas rire, par contre, celui qui a l’allure d’un pantin désarticulé fera rire.
Dans la suite du paragraphe, Bergson nous donne plusieurs exemples, tels que les dessins qui « articulent » les personnages ce qui les rends risibles, L'exemple de l'orateur cité par Bergson est aussi très explicite, si par exemple une personne présentant un discours répète frénétiquement un geste pour imager ces propos, si l'on remarque ce geste et qu'on l'attend, lorsqu'il va arriver, involontairement, on va rire. « j'ai maintenant devant moi une mécanique qui fonctionne automatiquement. Ce n'est plus la vie, c'est de l'automatisme installé dans la vie et imitant la vie. C'est du comique » conclus Bergson.
L'auteur fais ensuite la transition sur les « imitateurs » il est vrai de constater que les imitateurs reproduisent les « mimiques » de leurs victimes. D'ailleurs Bergson définie l'imitation comme : « Imiter quelqu’un, c’est dégager la part d’automatisme qu’il a laissé s’introduire dan sa personne. C’est donc, par définition même, le rendre comique ». D'ailleurs, en y réfléchissant, je constate que la plupart des imitateurs modifie aussi leurs visage quand ils imitent la personne, ils se déforment volontairement le visage pour retrouver une « mécanique » du visage copié, ce qui implique le rire. Cet exemple confirme aussi la loi vu dans le paragraphe III.
5 – Force d'expansion du comique :
Le V traite de la force d'expansion du comique. Cette section a un statut tout a fait singulier dans l'ensemble de l'ouvrage. Ici Bergson interrompt son analyse du comique pour chercher les différentes direction naturelles de l'imagination comique à partir de l'image mécanique plaquée sur du vivant. Cette étape a été séparée en 3 parties.
- Tout d'abord Bergson va commencer par mettre en place deux éléments: un mouvement de généralisation de l'image du mécanique plaqué sur du vivant vers l'idée d'une raideur en général. Plus facilement, il traite ici l'idée de « contenu/contenant » ou « enveloppé/enveloppant ». Il va utiliser la raideur évoquée précédemment dans la perception sociale des corps, il utilise notamment l'exemple de la mode vestimentaire.
Il peut ainsi découvrir un premier processus « d'expansion du comique ». Cette vue peut être découpée en deux groupes différents: le passage du contenu au contenant et le passage du contenant au contenu. Pour le premier groupe, Bergson utilise l'exemple d'une personne qui s'habillerait comme dans l'ancien temps, on dirais que la personne se déguise et le coté risible de la mode passe de l'ombre à la lumière. Pour le second, plus complexe a illustrer, il nous expose une scène où un cocher traite de « mal lavé » le client noir qu'il transporte. Ici les corps sont considérés comme des objets, des déguisements.
Si nous faisons une synthèse personnelle de cette première expansion je pense que sa théorie de mécanique plaquée sur du vivant peut être adapté pour ces notions, notamment de déguisements. Le second « groupe » m'apparait lui beaucoup plus abstrait, j'ai du mal a cerner comment sa théorie peut être expliquée sur un corps qui ne fait rien de mécanique mais ou seulement son « apparence » a un rapprochement à de la mécanique.
Deuxièmement Bergson met encore en place deux éléments mais cette fois-ci il met en lien le corps et « l'âme ». Ainsi il juge le corps comme un banal « revêtement ». De cette idée découle une nouvelle expansion: Le corps prenant le pas sur l'âme, la forme prenant le pas sur le fond. Pour comprendre, Bergson se sert encore d'exemple, pour le premier « groupe » il prend l'exemple d'un orateur qui éternuerait au moment le plus « pathétique » de son discours, ce qui provoquerait le rire. Bergson extrait une nouvelle loi: « est comique tout incident qui appelle notre attention sur le physique d'une personne alors que le moral est en cause ». Finalement pour reformuler le premier groupe d'une façon plus accessible on pourrait dire qu'est comique une situation ou le spectateur est distrait par le corps alors que le moral est bien plus important. Le deuxième groupe traite sensiblement la même chose que le premier groupe sauf qu'au lieu de traiter l'humain ce second groupe vise plutôt une société ou une profession par exemple. Ce comique est abondant au théâtre nous dis Bergson, il cite par exemple des scènes du malade imaginaire ou encore un passage de l'Amour médecin: « - Il vaut mieux mourir selon les règles que de réchapper contre les règles. - Un Homme mort n'est qu'un Homme mort, mais une formalité négligée porte un notable préjudice à tout le corps des médecins. ». Cette citation m'a permis de mieux comprendre ce second groupe, comment l'exploiter pour créer du comique. Dans cet exemple l'humour viens du fait que les médecins se soucient finalement peu de la vie de leurs patients et qu'ils privilégient leur emplois et pèsent les conséquences de la mort ou non d'un être humain. Cet humour est plutôt un humour noir d'ailleurs. Donc quand Begson parle de forme primant sur le fond, il veut plutôt dire que l'intérêt du spectateur est tourné vers finalement quelque chose de « peu important » (dans notre précédent exemple c'est l'emploi de médecin, les règles) a la place d'autre chose bien plus important mais qui dans ces scènes apparaît dérisoire (dans notre précédent exemple c'est la mort d'un Homme) .
Dans ce dernier paragraphe Bergson traite la dernière expansion de cette thèse du mécanique plaqué sur du vivant. « Nous rions toutes les fois qu'une personne nous donne l'impression d'une chose. » conclus Bergson. Pour nous exposer sa thèse Bergson prend l'exemple de deux clowns qui, pendant un spectacle, »allaient, venaient, se cognaient, tombaient et rebondissaient selon un rythme uniformément accéléré ». Cette dernière partie conclus parfaitement tout le chapitre premier puisque il récapitule l'idée générale de Bergson a sa base et dégage l'une des expansions originelles de cette thèse.
J'ai trouvé ce V moins intéressant que le reste du chapitre. Cette partie m'est apparue plus théorique, plus scolaire même peut-être. Le fait de seulement énumérer et généraliser les différentes utilisations possible de cette thèse est moins passionnant que de suivre son explication.
Conclusion de la fiche de lecture :
Tout d'abord je précise que ce livre, notamment lors de sa relecture m'a beaucoup intéressé et m'a fait connaître les « lois » de Bergson qui sont, je trouve, plutôt bien trouvées. Je pense que ce livre m'a appris sur le sujet du rire mais aussi sur la façon de traiter philosophiquement un sujet, notamment la façon de ne jamais perdre de vue la thèse principale comme le fais Bergson tout au long de son chapitre mais aussi dans la manière de reformuler sa thèse pour préciser sa pensée. Ensuite j'ai découvert la thèse qu'il nous expose dans ce chapitre qui est, rappelons le une dernière fois, « est comique du mécanique plaqué sur du vivant ». A l'approche de cette thèse je la trouvais un peu trop « simpliste » voir « limitée » mais cependant intéressante. Puis, au fur et a mesure de ma lecture et de la démonstration de Bergson, j'ai pris conscience que cette thèse est finalement adaptable a énormément de situations et qu'elle était très bien pensée. Le jeu de scène au théâtre, l'imitation, la caricature, différents sujets pourtant très éloignés étaient traités. Maintenant, en ayant lu ce chapitre, je pense que Bergson a donné une explication possible, une hypothèse au sujet de l'origine du rire, et que cette hypothèse est peut-être la solution au problème de la définition d'une scène qui entraîne le rire.
De plus, ce livre étant le premier livre philosophique que j'ai lu je pense qu'il a put m'apporter non seulement du vocabulaire mais aussi développer mon esprit critique sur le monde (en l'occurrence plutôt dans l'univers du comique). Il m'a également donné des connaissances qui pourront par exemple m'être utiles lors de citations lors d'épreuves de philosophie.
Ensuite, si je devais critiquer ce livre a titre personnel, je dénoncerai parfois l'aspect un peu trop abstrait des sujet, notamment la partie sur l'art et l'esthétique que j'ai vraiment eu du mal a comprendre. Je trouve aussi que le 5 crée une « cassure » dans l'analyse, cette ouverture est certes nécessaire mais elle est peut-être mal positionnée par rapport au reste du récit.
Pour finir je pense que cette théorie gagnerais a être connue, le rire est quelque chose de commun, de familier, dans la société d'aujourd'hui et pourtant ses origines en restent bien mystérieuses... Une idée pour votre prochain cours ?
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