fiche analyse linéaire Correspondances

« Introduction Correspondances Charles Baudelaire est un poète du XIXe siècle, qui s’est inspiré à la fois du Romantisme et du Parnasse, et fut tour à tour journaliste, traducteur et critique d’art.

Dans les Fleurs du mal publié en 1857 puis condamné pour outrage à la morale publique et republier en 1861, il révolutionne la poésie.

En effet, Il y dépeint la tension intérieure entre le spleen, source de détresse, et l’idéal, mouvement vers une perfection imaginaire.

La 1ère section du recueil intitulée "Spleen et Idéal", est une tentation du poète d'échapper à l'ennui en s'adressant à la poésie, puis à l'Amour.

Le sonnet "Correspondances" est le 5ème poème de cette section.

Ce poème fait l'écho d'une doctrine symbolique qui puise ses racines dans la critique de la société bourgeoise ultra-matérialiste.

Il peint une nature sacré et symbolique et définit le poète comme un intermédiaire entre la nature et les hommes. -------- lecture -------- "Correspondances" se présente-t-il comme un véritable art poétique ? Pour y répondre, nous verrons que ce sonnet est d'abord un poème didactique organisé selon la progression logique propre à ce type de texte: l'interprétation mystique de la nature, l'harmonie sensorielle présentée par la Nature, la spiritualité des parfums et pour finir, l'unité transcendante qui se dégage. Analyse linéaire + 1er quatrain = une interprétation mystique de la nature - personnification de la "Nature" = majuscule (v.1) + verbes "laissent", "observent" + noms "paroles", "regards" (v.2 et 3) => une nature comme un organisme vivant = nature idéalisée. - métaphore filée "temple" + "piliers" (v.1) -> fusion minéral / végétal + correspondances verticales => dimension mystique = nature, un lieu sacré. - opposition "Nature" majuscule ≠ "l'homme" déterminant indéfini = aspect sacré ≠ ordinaire => Nature > à l'homme qui "passe" alors qu'elle est permanente. - métaphore "forêt de symboles" => conception spirituelle de la nature = la nature est signifiante -> surnaturalisme de Baudelaire. - enjambements v.3 et 4 = fluidité du rythme, équilibre, harmonie de cette Nature. + 2ème quatrain = Nature qui présente une harmonie sensorielle = osmose - comparaison introduite par l'adv.

"comme" => orientation vers l'imagination seule capable de rendre compte des correspondances entre le visible et l'invisible = le naturel et le spirituel = surnaturalisme pour le traduire. - rimes signifiantes "se confondent" + "se répondent" = verbe pronominaux de sens réciproque + "ténébreuse et profonde" (v.6) + "vaste" (v.7) = perte de repères => fusion confuse. - vocabulaire obscurité et infini + parallélisme avec antithèse des comparaisons "comme la nuit et comme la clarté" (v.7) => dimension non mesurable des "échos" = l'invisible. - synesthésies = odorat "parfums", vue "couleurs", ouïe "sons" (v.8) => groupe ternaire (harmonie + rythme régulier) qui traduise leur harmonieuse association par leur mélange = isocolie. + 1er tercet = La spiritualité des parfums - tournure impersonnelle "il est" = existence d'une réalité qui échappe souvent à l'homme commun => réalité invisible mais perceptive par les sens donc par les êtres sensibles = poète. - groupe de 3 adj.

qual.

d'une syllabe "frais", "doux", "vert" suivi d'une comparaison => mélange des sensations du goût, odorat, du toucher, de la vue. - réalité paisible : innocente "enfants", agréable "hautbois" et champêtre "prairie" = harmonie, équilibre. - virgules produisant une gradation d'intensité = adj.

de + en + intenses => rythme ternaire des adj.

= unité des parfums même entre les plus forts. => tercet lié au 2ème quatrain par l'aspect corporel, sensoriel, matériel de la nature.. »