Fibres optiques

« 1 / 2 2 mars 1966 Série B-20 Fiche N• 1018 Fibres optiques 1.

La lumière qui entre dans une tige de verre par une des extrémités ne peut, en général, en sortir autrement que par l'autre ~xtrémité: tout échappement par les parois latérales est impossible à cause du phénomène de réflexion totale.

On a donc ainsi une sorte de guide de la lumière: l'image d'un point lumineux, introduite à un bout de la tige, est transmise jusqu'à l'autre bout, après de multiples réflexions successives sur les parois.

2.

Ce principe, utilisé depuis longtemps dans les fontaines lumineuses, est à la base du fonctionnement des fibres optiques.

Des filaments de verre extrêmement fins (5 ·centièmes de millimètre de diamètre), gainés individuellement d'une couche de verre d'Indice légèrement Inférieur (pour assurer la réflexion totale), sont accolés en grand nombre en u'n faisceau flexible.

Chaque fibre transmettant l'image d'un point de petite surface, il est possible de faire cheminer l'image totale selon les courbes les plus variées.

La finesse des détails à la sortie dépend évidemment du diamètre des fibres.

3.

Sur ces bases s'est édifiée une nouvelle catégorie d'Instruments d'optique, qui ont trouvé des usages dans des domaines variés.

Des loupes à bon marché sont obtenues avec des faisceaux de fibres de verre dont le diamètre augmente progressivement sur toute leur longueur, les deux faces terminales étant so'gneusement polies.

Cet instrument, selon le sens où on l'utilise, peut servir soit è agrandir, soit è réduire les images.

Dans le second cas, la luminosité de l'image est augmentée, ce qui est précieux pour la prise de vues aériennes, par exemple.

4.

Si l'on embrouille les fibres de façon aléatoire dans le faisceau, on obtient le moyen de réaliser un codage optique Indéchiffrable.

Le faisceau entier transmet les images sans déformation.

Si on le partage en deux, le décodage de l'image transmise par la première partie du faisceau ne pourra être effectué que par celui qui en pos­ sède la première moitié.

5.

La courbure de la face arrière des objectifs photographiques est l'une des causes de la limitation de la netteté des photos.

Si l'on accole à un objectif un court faisceau de fibres optiques, dont la première face en épouse la courbure, et dont la seconde est plane, on obtient une plus grande finesse dans les détails.

6.

L'application la plus spectaculaire de l'optique à fibres réside actuellement dans la fabrication d'endoscopes de faible encombrement, pour l'examen des parties Inté­ rieures du corps humain (estomac, œsophage, poumons).

La miniaturisation est tech­ niquement possible: un médecin américain a mis au point un ensemble de deux faisceaux de 10 000 fibres chacun, logés ensemble dans une aiguille hypodermique.

L'un des faisceaux envoie de la lumière à l'intérieur des tissus à examiner, l'autre dirige l'image de ces tissus jusqu'à un microscope où l'on peut l'observer avec un­ fort grossissement.

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