FGDS

« 1 / 2 3 avrll1968 Série D-23 Fiche No 2317 FGDS 1.

Créée le 11 seP.,tembre 1965, quelques mois après l'échec du projet de ..

Grande fédération " de Gaston Defferre, la Fédération de la gauche démocratique et socialiste (FGDS) résulte d'un effort concerté de représentants de la Convention des institutions républicaines et des clubs (Charles Hernu, Marc Paillet, Alain Savary), du Parti socia­ liste SFIO (Guy Mollet, Gérard Jacquet), et du Parti radical (Jacques Maroselli).

Elle approuve aussitôt la candidature de François Mitterrand aux élections présidentielles, adopte ses premières structures ainsi qu'une charte politique.

2.

Les organisations fédérées (appelées par la suite les trois " familles " de la Fédé­ ration) décident certains abandons de souveraineté à l'exécutif fédéral.

La charte se prononce pour une généralisation de la démocratie à tous les domaines de la vie collective, pour la suppression des forces de frappe nationales, pour un pouvoir supranational européen et pour le maintien de l'Alliance atlantique 3 D'abord simple réunion de nature plus confédérale que fédérale, la FGDS a franchi une série d'étapes qui la rapprochent progressivement d'une organisation Intégrée.

Au lieu d'un Comité exécutif restreint dont les membres votaient selon les directions de leurs familles respectives, elle s'est donné un Comité exécutif de 129 membres (96 titulaires et 33 suppléants) dont les votes sont émis " par tête "· Alors que la présidence devait être assurée à tour de rôle pour trois mois par chacune des organi­ sations composantes, c'est François Mitterrand, dont la présidence a été constam­ ment renouvelée depuis le 4 décembre 1965, qui est réélu pour deux ans dans ces fonctions, le 29 février 1968.

4.

Au Bureau politique siègent treize SFIO et membres de clubs apparentés (parmi lesquels Guy Mollet, Claude Fuzier, Gérard Jacquet, Christian Pineau, René Schmitt), sept radicaux (dont René Billères, Pierre Brousse, Félix Gaillard, Jacques Maroselli), sept membres de la Convention et de clubs apparentés (notamment Gabriel Bergou­ gnoux, Charles Hernu, Louis Mermaz, François Mitterrand, Marc Paillet, Alain Savary).

Au terme des nouveaux statuts, le Comité exécutif décide du contenu et de l'appli­ cation du programme de gouvernement et du programme de législature.

5.

Les congrès des trois familles de la FGDS ont accepté le principe d'une fusion (qui devrait intervenir au début de.

1969), après avoir repoussé le projet de fusion immédiate entre la SFIO et la Convention qui avait été présenté par Gaston Defferre.

Au niveau départemental sont constituées des directions Intégrées sur le même prin­ cipe qu'à l'échelon national.

Des assemblées communes à caractère consultatif d'adhérents des trois formations doivent servir d'étape intermédiaire.

6.

Cette évolution de la FGDS est allée de pair avec un resserrement de l'alliance avec le Parti communiste.

Après le soutien du PCF à la candidature de François Mitterrand aux élections présidentielles et les désistements réciproques aux élections législatives et cantonales, une déclaration commune a été signée le 24 février 1968.

Faisant état de cc convergences " en matière d'institutions et de politique économique et sociale, et de cc divergences " en matière de politique étrangère, cette déclaration ne constitue pas encore un programme commun, mais permet aux deux partenaires d'accentuer leur pression sur la majorité gouvernementale. 2 / 2. »