Fès

« 1 / 2 Fès 1 Capitale Intellectuelle et religieuse du royaume du Maroc, Fès connait depuis l'indépendance du pays une nouvelle expansion démographique et économique après avoir stagné à l'époque du protectorat français.

Entre 1936 (145 000 habitants) et 1960 (216 000 habitants), le taux de croissance de la population n'avait été que de 2 %.

Le site de Fès en fait le centre de gravité du nord-ouest du Maroc, zone humide et surpeuplée, au cœur du bassin du fleuve Sebou, au carrefour des routes menant vers Oujda (à l'est), Tanger (au nord), Meknès et Rabat (à l'ouest) et les oasis du Tafilalet (au sud).

2 La ville de Fès aurait été fondée par ldriss 1"' en 789, mais c'est son successeur, ldrlss Il, qui en est le véritable fondateur et qui, à partir de 808, commence son organisation.

Il fixe sur la rive gauche de l'oued Fès deux mille familles tunisiennes et sur la rive droite huit mille familles réfugiées d'Espagne, faisant ainsi du quartier des Kairouanais et de celui des Andalous les deux centres vitaux du vieux Fès (Fas Al-Bali).

Avec ses palais, ses mosquées et ses medersas (écoles), Fès jouit alors d'un prestigieux rayonnement qu'elle gardera jusqu'à la fin de la dynastie des Idrissides et l'avène­ ment des Almoravides.

3 Au Xlii• siècle, les Mérinides reprennent Fès pour capitale et décident d'élever sur un plateau, à l'ouest de l'oued Fès, une ville nouvelle (Fas AI-Djedid) où de somptueux palais sont construits.

L'épanouissement de Fès atteint son apogée aux XIV• et xv• siècles.

La ville connaît un nouveau déclin à partir du XVI• siècle lors­ que les Saadiens s'installent à Marrakech et que le sultan alaouite Moulay lsmail fonde la ville de Meknès.

Mais dès le XIX• siècle, Fès reprend son éclat avec les souverains alaouites, dont le règne précède le protectorat.

Celui-cl est signé à Fès en 1912, où le sultan Moulay 1 2 / 2. »