Ferdinand HEILBUTH:RÊVERIE (analyse du tableau).

« Ferdinand HEILB UTH RÊVERIE A quoi peut bien rêver cette jolie jeune fille en robe mauve, qui, au lieu de contempler la nature qui l'entoure, regarde ...

le spectateur? C'est en 1876 que ce peintre allemand se fait naturaliser français , affirmant ainsi son attachement au pays où il est arrivé à l' âge de vingt ans et où il a choisi de viv re.

Pen­ dant la guerre de 1870, alors qu' il était déjà connu, il avait refusé l 'offre du gou vernement qui l'autorisait à demeurer en France .

Jugeant plus digne de s'éloigner , il avait trou v é refuge à Londres.

L'HOMME Né à Hambourg en 1826 , fils de rabbin , Heilbuth fait ses études à Munich et à An vers.

Après un crochet par Rome , le voici en 1 847 à Paris , où il entre dans l' atelier de Gle yre.

Installé pour de longs séjours à Rome en 1854-1855 , puis y vivant régulièrement au cours des vingt années sui vantes , il y trou vera un thème de prédilection , celui des cardinaux , très nombreux dans la capitale italienne, qui lui inspirer~.mt une quarantaine de toiles.

Sa technique ,.

d'abord romantique , puis réaliste , va évoluer vers l'impressionnisme notamment au contact de Manet , Degas ou encore de Berthe Morisot , qu' il rencontre fréquemment dans les salons parisiens .

Comme eu x, il arpentera les rives de la Seine, se consacrant durant les quinze dernières années de sa vie exclusivement à la peinture de plein air.

Heil­ buth a réalisé vers 1875 une autre version de Par is vu du sommet de la butte Mon t mar tre vers 1860 .

C'est su r c et emplacemen t qu 'a llait être éd if ié le Sa cré- Cœur ap rès les événeme nts de la Commune .

Ferdinand HEILBUTH 1826-1889 .Rêverie • Huile sur toile 84 cm x 140 cm • Signé en bas , à droite , «F.

Heilbuth» (F etH entrelacés) • Date de réalisation inconnue • Localisation : Paris , musée d'Orsay cette toile sur le thème Rêverie , qui , lors d'une vente à Paris en 1 99 5 , a été es ti mée entre 600 000 et 800 000 francs.

L'HISTOIRE Cette toile a été léguée par l' artiste au musée du Luxembourg après sa mort et acceptée en vertu d' un décret du 30 août 1890 .

En 1906 , elle est transférée au palais de l'Ély ­ sée , puis , en 1938 , au minis tère des Colo­ nies , dev enu ensuite le ministère de la France d 'outre-mer.

A partir de 1952 , elle a figuré dans les collections du Musée national d'Art moderne , a été transférée au Lou vre en 1971 puis au musée d 'Orsay en 1980 .

' En même temps que la vente des œuvres d 'Heilbuth , d'autres tableaux furent dispersés , pro~vant que le pe!ntre était également un col­ leclionneur av ert1 ; il y avait en effet des toiles de Boudin , un Monet (Bord de mer , plage et colline) , un éventail de Pissarro , deux tableau x de Raffaëlli , un de Rouart , une aquarelle de Jongkind et des dessins de Bonington.

Heilbuth n'a yant pas de famille , le produit de cette vente rev int à l'As s ociation des artistes peintres français.

LA COTE Il y a très peu d'œuvres de Heilbuth en circulation.

Deux huiles sur toile, l'une à Londres en 1993, l'autre à New York en 1994, se sont vendues respectivement 90000 FF (15000 dollars) et 200000 FF (36000 dollars).. »