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Fédération de Malaisie 2003-2004: Transition historique bien ordonnée

Publié le 15/09/2020

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« file:///F/dissertations_pdf/0/451143.txt[15/09/2020 14:08:50] Fédération de Malaisie 2003-2004 Transition historique bien ordonnée Le Premier ministre Mahathir bin Mohamad a tenu sa promesse en quittant ses fonctions le 31 octobre 2003 après avoir été pendant vingt-deux ans le chef incontesté du pays.

Les observateurs n’ont pas manqué de rappeler le style autoritaire, flamboyant, pragmatique et s ouvent controversé de ce visionnaire de 78 ans qui a transformé la Malaisie pour en faire un p ays stable, prospère et respecté.

Le Dr Mahathir a notamment formé une classe d’entrepreneurs malais.

L e revenu par habitant a triplé pendant ses années au pouvoir.

Kuala Lumpur s’est transformée e n capitale moderne, à l’image d’un pays à haute technologie.

Mais le médecin devenu politicien s’est au ssi fait des ennemis par son mépris envers le pouvoir judiciaire, la liberté de la presse et quelques dirigeants étrangers.

Sa pire épreuve de force a été l’affaire de son ancien dauphin Anwar Ibrahim, traduit en j ustice et condamné à quinze ans de prison en 1999.

Malgré ses prises de position promusulmanes, il a été impitoyable envers l’opposition fondamentaliste de son pays.

Ses charges contre l’Occident ont fait s candale comme sa déclaration, en 2003, que les juifs mènent le monde.

Son successeur politique désigné, le vice-premier ministre Abdulla h Ahmad Badawi, a fait savoir qu’il suivrait les traces du Dr Mahathir, mais a commencé à se distancie r de quelques magnats de l’économie proches du pouvoir et a indiqué qu’il mettrait de côté les g rands projets de prestige pour revenir aux sources, c’est-à-dire l’agriculture et l’éducation.

Dè s janvier 2004, dans un esprit de réconciliation, le nouveau Premier ministre a effectué une visite de courtoisie à son homologue singapourien, Goh Chok Tong, et une deuxième rencontre informelle a rapidement eu lieu, amé liorant ainsi les espoirs de régler de vieux problèmes bilatéraux.

À la tête de l’Organisation nationale des Malais unis (UMNO, d ominante dans la coalition gouvernementale Front national), A.

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Badawi a remporté une victoir e éclatante aux législatives anticipées du 21 mars 2004, s’appropriant 198 des 219 sièges, s oit 64 % des suffrages.

Le Parti islamique malais (PAS), qui était devenu le premier parti d’opposition au terme du scrutin de 1999, a subi une humiliante défaite, ne conservant que 7 de ses 27 sièges, ce qui a vite fait baisser la menace d’une radicalisation islamique, crainte majeure du gouvernement.

Le Parti de l ’action démocratique (DAP, majoritairement chinois), avec un bloc de seulement 12 sièges, est d evenu l’opposition officielle.

A.

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Badawi avait grand besoin de cette victoire personnelle pour mieux se dé marquer de son prédécesseur, procéder à des réformes et, surtout, continuer sa campagne cont re la corruption jusqu’aux plus hauts niveaux, y compris au sein de la police.

Au chapitre de la lutte antiterroriste, lors de la visite du secrétai re américain de la Défense, Donald Rumsfeld, à Singapour, en juin 2004, les dirigeants malais ont critiq ué la politique de Washington qui, selon eux, radicalise les musulmans du continent.

La Fédération de Malaisie s'opposait aussi à une surveillance policière américaine du détroit de Malacca.

Entre- temps, l'organisation non gouvernementale (ONG) Human Rights Watch (New York) accusait, dans un rapport, les a utorités carcérales de Malaisie de maltraiter une centaine de détenus soupçonnés d'appartenir à des organisations musulmanes extrémistes.

Sur le plan économique, l’après-Mahathir s’annonçait bien grâce à plusieurs facteurs comme l’intention déclarée du nouveau Premier ministre de réduire le déficit p ublic, très élevé au cours des dernières années.

La croissance du PIB en 2003 a dépassé 5 % et les pré visions pour 2004 atteignaient 6 %.

Les exportations ont enregistré une croissance de 27 % en 2003.

Les inves tissements ont augmenté de 62 % en 2003, atteignant 7,6 milliards de dollars, soit presque le double de leur volume en 2002.. »

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