Fédération de Malaisie (1995-1996)
Publié le 15/09/2020
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Fédération de Malaisie 1995-1996
De toutes les économies de l'ANSEA (Association des nations du Sud-E
st asiatique), celle de la Fédération
de Malaisie est restée sans conteste l'une des plus dynamiques en 199
5-1996.
Le taux de croissance a,
une fois de plus, été très satisfaisant (9,6 % en 1995).
Ces
résultats, qui ont permis d'ouvrir avec
optimisme le septième plan quinquennal (1996-2000), n'étaient to
utefois pas suffisants pour tarir les
luttes politiques au sein de l'UMNO (Organisation unifiée malaise, a
u pouvoir) qui avait pourtant emporté
haut la main les législatives d'avril 1995 (85 % des sièges).
En
vue du congrès triennal de novembre
1996, devant conduire au renouvellement d'une partie des instances dirig
eantes, les luttes de clans se
sont intensifiées pour conquérir la fonction de vice-président,
prélude à la succession de Datuk Seri
Mahathir (soixante-dix ans), Premier ministre depuis 1981.
Certes, l'é
chéance de son mandat était fixée à
1999, mais beaucoup d'observateurs se demandaient si le successeur dé
signé, le vice-Premier ministre
Anwar Ibrahim, n'était pas tenté de précipiter le changement en
se portant à la présidence du parti dès
1996.
L'heure de la rébellion ouverte n'avait, semble-t-il, pas encor
e sonné, mais les rivalités de
générations s'affichaient entre, d'un côté, Anwar Ibrahim, N
ajib Razak (ministre de l'Éducation),
Muhyiddin Yassin (ministre des Sports), Muhammad Taib ("ministre en c
hef" de Selangor) et, de l'autre,
Abdullah Ahmad Badawi (ministre des Affaires étrangères), Jaafar
Albar (ministre de la Défense) et Ramli
Ngah Talib ("ministre en chef" du Perak).
Ces rivalités politiques n'ont en rien freiné le dynamisme de la p
olitique étrangère comme en ont
témoigné, en 1995-1996, les nombreuses visites officielles à l'
étranger du Premier ministre (Pakistan,
Afrique du Sud, Namibie, Pérou, Colombie, Équateur, Uruguay, Argen
tine, Thaïlande, Macédoine, Bosnie,
Croatie, États-Unis) et l'expression d'un discours diplomatique orig
inal.
De la condamnation des essais
nucléaires français en Polynésie (septembre 1995-février 19
96) au refus d'accepter des mesures
contraignantes de libéralisation dans le cadre de l'APEC (Coopéra
tion économique Asie-Pacifique; Osaka,
novembre 1995), en passant par une critique sévère de l'action in
ternationale en Bosnie-Herzégovine,
Kuala Lumpur a marqué sa différence.
C'est sur le système onusi
en, accusé d'être aux ordres de quelques
puissances occidentales, qu'ont porté les critiques les plus sévè
res.
C'est pourquoi, à l'occasion du
sommet des non-alignés de Carthagène, en octobre 1995, la Fédé
ration de Malaisie a appelé à la
suppression du droit de veto au Conseil de sécurité de l'ONU..
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