Fédération de la gauche démocrate et socialiste [FGDS] (partispolitiques).

« Fédération de la gauche démocrate et socialiste [FGDS] (partis politiques). 1 PRÉSENTATION Fédération de la gauche démocrate et socialiste [FGDS] , formation politique qui, de 1965, date de sa création, à 1969, a tenté de rassembler, sous l’égide de François Mitterrand, l’ensemble de la gauche non communiste. 2 UN ANCRAGE À GAUCHE Mitterrand et Waldeck-RochetFrançois Mitterrand (à gauche), leader de la Fédération de la gauche démocrate et socialiste (FGDS), s'entretient le 2 juin 1968 àParis avec Waldeck-Rochet (à droite), secrétaire général du Parti communiste français (PCF).

En 1965, le FGDS et le PCF avaientsigné un accord électoral, permettant à la gauche d'enregistrer une progression significative aux élections législatives de 1967.AFP Le discrédit dont souffrent les partis classiques au début des années soixante ainsi que les changements entraînés par l’instauration de l’élection du président de laRépublique au suffrage universel obligent la gauche et, plus largement, l’opposition au général de Gaulle à tenter de se regrouper. Une première tentative a lieu, à l’initiative de Gaston Defferre, qui pose ce regroupement comme condition préalable à sa candidature à l’élection présidentielle de 1965.

Leprojet de « grande fédération » prévoit de rassembler non seulement les partis et clubs de gauche, mais aussi le Mouvement républicain populaire (MRP) et le parti centristede Jean Lecanuet.

Mais les divergences d’opinions entre la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO) et le MRP, notamment sur la défense de la laïcité ou surl’attitude à adopter vis-à-vis des communistes, empêchent cette « grande fédération » de voir le jour, Defferre retirant du coup sa candidature. Cet échec laisse la voie libre à François Mitterrand, alors à la tête de la Convention des institutions républicaines (CIR), et aboutit, le 10 septembre 1965, à la création de laFédération de la gauche démocrate et socialiste (FGDS), ancrée nettement à gauche.

Outre la CIR, elle comprend la SFIO et le Parti radical, ainsi que divers clubs socialistestels Socialisme et Démocratie d’Alain Savary, Socialisme moderne de Pierre Bérégovoy, ou bien encore l’Union des groupes et clubs socialistes de Jean Poperen.

Dirigeant laFGDS, Mitterrand négocie le soutien des communistes à l’élection présidentielle de 1965, où il parvient à mettre de Gaulle en ballottage.

Fort de ce succès, Mitterrands’attache à renforcer les structures de la nouvelle fédération (constitution d’un groupe parlementaire unique, projets de fusion des formations membres de la FGDS) etmultiplie les initiatives originales, comme la constitution d’un contre-gouvernement.

La FGDS enregistre une progression notable lors des élections législatives de mars1967, passant de 105 à 121 députés.

Dans la foulée, elle entame des négociations avec le Parti communiste français (PCF), en vue d’une union et d’un programmecommun. 3 LES CONSÉQUENCES DE MAI 68 Les événements de Mai 68 provoquent une grave crise au sein de la FGDS.

En effet, après les élections législatives anticipées de juin 1968, la sévère défaite de la FGDS estimputée à Mitterrand, qui a échoué dans sa tentative d’apparaître comme une alternative au général de Gaulle au plus fort de la crise de mai.

De plus, les radicaux semontrent réticents à une alliance avec les communistes.

Aussi, après la démission de Mitterrand de la présidence, en novembre 1968, la FGDS disparaît-elle l’annéesuivante. Mais la dynamique de rassemblement de la gauche non communiste et la volonté d’une union avec le PCF, qui ont été les caractéristiques de la FGDS, seront les principauxaxes politiques que l’on retrouvera peu après dans le nouveau Parti socialiste (PS), né à Épinay en 1971, sous la houlette de François Mitterrand.

En ce sens, la FGDSfranchit une étape importante dans la rénovation de la gauche qui la conduit au pouvoir en 1981. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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