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Faut-il fixer des limites à la liberté d’expression ?

Publié le 15/05/2021

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« Faut-il fixer des limites à la liberté d’expression ? Dans certains pays, les citoyens bénéficient de droits et de libertés dont ils peuvent jouir pleinement et à tout moment.

La liberté d’expression par exemple, est une de ces libertés ou de ces droits dont chaque individu peut profiter lorsqu’il l’entend.

Bien sûr, elles doivent être garanties et encadrées par des textes officiels.

Dans le monde, les Etats Unis ont été les premiers à proclamer la liberté d’expression dans leur Constitution en 1776.

En ce qui concerne la France, elle a adopté ce droit et l’a inscrit pour la première fois dans la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen en 1789, c’est à dire après la Révolution française, durant laquelle la population veut s’émanciper de la pression de la monarchie et réclame le de pouvoir parler, s’exprimer et de faire connaître leurs opinions sans restrictions.

Elle prendra d’autant plus d’importance avec son insertion dans la Constitution de 1958, et va être garantie par les pouvoirs publics.

Cependant, elle peut être la source de certains conflits et revendications, et suscite donc des débats au sein de nos sociétés actuelles.

En effet, en janvier 2015, la France connaît une série d’attentats durant lesquels a été attaqué le journal satirique Charlie Hebdo à cause de la diffusion d’images caricaturales à propos d’une certaine religion.

Avec cet évènement, nous pouvons voir que la liberté d’expression peut amener à des fins tragiques.

Cela nous amène à nous poser une question : faut-il fixer des limites à la liberté d’expression ? Dans un premier temps, nous devons nous assurer que le sujet est bien compris. L’expression « faut-il », nous amène à penser à une forme d’obligation, ou bien de responsabilité.

L’obligation désigne le fait d’être tenu à réaliser quelque chose du fait d’une nécessité rationnelle et sans y être forcé de l’extérieur.

Elle peut se comprendre de trois manières : juridique, morale ou pragmatique.

Dans le cas d’une obligation juridique, notre question serait : l’État doit-il fixer des limites à la liberté d’expression ? Cette obligation peut être aussi morale.

La morale, elle, renvoie à ce qu’il est préférable en soi de rechercher. Notre question serait alors : est-il Bien de fixer des limites à la liberté d’expression ? Une dernière interprétation est enfin possible : l’obligation pragmatique.

Elle renvoie à ce que je suis tenu de réaliser si je veux parvenir à telle ou telle fin.

La question peut se formuler alors ainsi : « Si l’on veut telle ou telle chose (bonheur, liberté, ou protection par exemple) alors faut-il fixer des limites à la liberté d’expression ? ».

Lesquelles de ces questions sont-elles pertinentes dans le cadre d’une réflexion philosophique sur la question ? La première interprétation invite à se poser une question d’ordre juridique plutôt que philosophique.

Or, l’État est un des principal acteur pouvant fixer ou non des limites à la liberté d’expression, puisque c’est lui qui la garantit.

De plus, les deux autres interprétations de notre question semblent aussi convenir à une réflexion philosophique.

Mais l’expression « faut-il » invite en outre à se demander quel est le sujet de l’obligation ? C’est à dire à qui revient cette obligation ? Nous pouvons nous demander si cette responsabilité revient à un individu singulier ou à un groupe ? Ou bien au citoyen ou à l’État ? Ensuite, nous définirons le terme « fixer des limites ».

Tout simplement, le terme « fixer » revient à dire « mettre en place ».

Une limite, elle, correspond à un point qu’on ne peut dépasser, c’est à dire en quelque sorte une restriction, une barrière.

Or, ces limites peuvent être physiques, morales, ou juridiques.

Dans le cadre d’une limitation physique, nous pouvons penser à des groupes de personnes faites à cet usage, comme les forces de l’ordre, qui, comme leur nom l’indique, sont là pour rétablir l’ordre lorsque celui-ci se voit être dépassé.

Ces derniers pourraient par la force empêcher les individus de divulguer certains. »

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