Faut-il croire que l'histoire a un sens ?

« Faut-il croire que L'hi&toire a un &em ? Quelles questions se poser? - Faut-il croire: En quoi le présent sujet se distingue-t-il de celui-ci : l'histoire a-t-elle un sens ? On ne me demande pas si oui ou non l'histoire a un sens, mais le « faut-il croire? » m'invite à me demander dans quelle mesure le sens de l'histoire doit être l'objet d'une croyance. - Croire : La notion de croyance n'est-elle pas susceptible de recevoir différentes acceptions? Il me faut en effet distinguer - la croyance par conviction.

C'est ainsi qu'au sein du savoir lui-même, de la connaissance accompagnée de la démonstration, entre un élément de croyance sous forme de conviction; - la croyance par crédulité.

C'est le cas du préjugé, qui procède de la paresse d'esprit et de la lâcheté : on adhère spontanément à ce qui est habituel et à ce qui rassure ; - la croyance par volonté.

Croire, c'est vouloir croire, -s'engager à croire par foi, espérance active et confiance. Notons que ces trois sens peuvent ouvrir trois directions de recherche. - Faut-il : En quel(s) sens interpréter le « faut-il croire? » ? Si le « il faut» renvoie bien à l'idée de nécessité, de quelle nécessité s'agit-il? Logique? En ce sens, est nécessaire ce qui ne peut pas ne pas être au terme d'une démonstration. Psychologique? Entendoll? ici par nécessaire ce sans quoi on aurait psycho­ logiquement du mal à bien vivre. Morale? Il s'agit alors de l'impératif du devoir, de ce que je dois faire pour ne pas déroger à ma dignité d'homme. Ces trois .sens semblent ici pertinents, ce qui ouvre là a-µssi trois directions possibles de recherche. - Sen� : Qu'entendre par «sens» dans l'expression « un sens de l'histoire»? Il y a l'idée d'une orientation, pensable comme la direction prise par le progrès (progredior signifie en latin s'avancer vers). Mais cette orientation donne aussi signification : tout dans l'histoire serait intelligible en fonction d'une fin pensable. Enfin, cette progression formerait une unité : l'histoire de tous les peuples constituerait l'histoire universelle comme ensemble global, orienté, intelligible. On notera que, dans ce sujet, «histoire» désigne l'histoire-réalité, le devenir de l'humanité, et non la discipline de l'historien.. »