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Faut-il chercher à avoir raison ?

Publié le 03/02/2021

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : faut-il chercher à avoir raison ? Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Philosophie.

« !1Exemple de dissertation philosophique sur le sujet : Ç Faut-il chercher ˆ avoir raison ? È (Introduction) Ç Tu veux toujours avoir raison ! È dit-on ˆ celui qui critique, par principe, tout ce que les autres avancent.

Il nÕenvisage pas la discussion comme un moyen de sÕentendre avec ses interlocuteurs, mais comme le lieu dÕun affrontement, dÕune lutte o il sÕagit de vaincre les autres.

Ç Chercher ˆ avoir raison È, cÕest alors vouloir avoir raison de ses interlocuteurs.

Une telle attitude est Žvidemment critiquable.

Elle tŽmoigne dÕune certaine intolŽrance, dÕun manque dÕouverture ˆ autrui ; mais aussi dÕune indiffŽrence ˆ la vŽritŽ elle-mme.

Mais ˆ lÕinverse, refuser de chercher ˆ avoir raison pose problme tout autant.

Apparemment, rien de plus louable.

Ne pas chercher ˆ avoir le dernier mot, cÕest laisser sÕexprimer les opinions des autres, cÕest admettre la diversitŽ, tolŽrer la diffŽrence et respecter ce quÕon appelle communŽment la Ç libertŽ dÕopinion È.

Cependant, une telle attitude risque de mettre un terme ˆ toute discussion.

En effet, tolŽrer par principe toutes les opinions des autres, cÕest aussi refuser dÕen discuter le bien-fondŽ.

On voit donc que, ˆ son tour, une telle position pose Žgalement problme : ne risque-t-on pas alors, au nom de la tolŽrance, dÕaccepter des propos intolŽrables ? En effet, ne pas exiger des autres quÕils rendent raison de ce quÕils disent, nÕest-ce pas laisser dire nÕimporte quoi et mme le pire ? Autrement dit, ne pas chercher ˆ avoir raison, est-ce la condition dÕune recherche vŽritable de la vŽritŽ ou bien une autre manire dՐtre indiffŽrent ˆ la vŽritŽ (dans son exigence dÕobjectivitŽ et dÕuniversalitŽ) ? On voit alors lÕenjeu se dessiner : si critiquer par principe et sÕabstenir de toute critique sÕavre deux positions insuffisantes, comment penser une critique qui soit fŽconde et constructive ? Nous ferons droit dans un premier temps ˆ lÕidŽe intuitive que la volontŽ dÕavoir raison (quÕon assimile ordinairement ˆ lÕhomme opini‰tre et bornŽ) appara”t comme un obstacle ˆ la recherche de la vŽritŽ.

Aprs quoi nous essaierons de montrer les limites de lÕattitude inverse, qui consiste ˆ refuser la discussion et la critique au nom de la tolŽrance des diffŽrences dÕopinions.

Nous serons donc amener enfin ˆ tenter de dŽpasser cette contradiction en envisageant la volontŽ dÕavoir raison comme le moteur de la recherche de la vŽritŽ.

(DŽveloppement) (Premire partie : Il ne faut pas chercher ˆ avoir raison au risque de nuire ˆ la recherche du vrai.) 1.

On ne peut pas traiter toutes les questions ˆ partir du couple raison / tort .

Dans le champ de la subjectivitŽ individuelle du gožt par exemple, je peux dire que moi jÕaime les Žpinards, mais je nÕoserais pas dire que tout le monde doit absolument les aimer, parce que moi je les apprŽcie.

Je sais que mes gožts sur le plan gustatif sont relatifs, et il serait absurde de chercher ˆ avoir raison ˆ ce sujet.

On pourrait dire ici que Ç des gožts et des couleurs on ne discute pas È. RŽf : LŽvi-Strauss, Race et histoire : en matire de culture on ne peut se prononcer en termes de raison ou tort.

On ne peut pas dire ˆ propos du gožt (lequel est largement dŽterminŽ par des habitudes culturelles) quÕun japonais a tort de manger des insectes et quÕun franais a raison de manger des escargots et des cuisses de grenouille.

Le relativisme culturel consiste ˆ dire que lÕhumanitŽ se conjugue au pluriel, chaque culture a ses propres normes, et elles se valent .

Il est vain de vouloir hiŽrarchiser les diffŽrences et la tolŽrance demande de les accepter comme telles (sans quoi le risque serait de tomber dans lÕethnocentrisme).

2.

La volontŽ dÕavoir raison est volontŽ de vaincre uniquement par orgueil .

Ç Vouloir avoir raison È signifie pour le langage ordinaire, Ç avoir le dernier mot È.

Cette expression Žnonce clairement un reproche : celui qui veut toujours avoir raison ne pense quՈ sÕimposer aux autres.

Quel que soit le sujet, il sÕagit de vaincre, de lÕemporter.

Certes, la discussion exclut lÕusage de la force physique, mais elle. »

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