Fassebinder
Publié le 06/12/2021
Extrait du document
Sommaire
Introduction
I-
Représentation de la transgression
II-
La place et le rôle de l'excès dans l'esthétique
2
4
10
de Fassbinder
Conclusion
15
Bibliographie
17
1
Introduction
L'ouvre de Fassbinder, par sa prolixité exubérante, ne se résume pas facilement. Tentant de
trouver les films charnières de sa filmographie, François Dahringer assure qu'elle « se prête
moins facilement que d'autres au découpage en périodes ou au résumé de son évolution1 . «
Elle précise en outre qu'à ses débuts déjà, Fassbinder, alors figure de proue de l'Action Théâtre, avait toujours des idées foisonnantes qui « posaient, de fait, le problème da la
création collective. Il devin encombrant 2 . « Difficile en effet de vouloir imposer des bornes à
cet homme qui déclare, au détour d'une interview en avril 1978 : « je vis subjectivement ma
vie de la façon que je crois être maximale 3 . «
Ce parti pris de la recherche effrénée du maximum et ce rejet de toute censure sont les deux
traits qui caractérisent le mieux l'oeuvre féconde de celui en qui beaucoup ont vu un
authentique enfant prodigue, capable de repousser les limites ordinaires. Il a, par exemple, su
faire ses armes à tous les stades de conception puis de fabrication d'un film en ayant été tour à
tour - et régulièrement tout à la fois- producteur, scénariste, réalisateur, décorateur,
compositeur et monteur, souvent sous des pseudonymes divers. Ce bilan d'activité est
d'autant plus remarquable que Fassbinder.
La thématique de l'excès ou plutôt sa représentation esthétique par le médium du cinéma qui
au coeur de cette étude, il n'est pas inutile de rappeler que Fassbinder a été une figure
emblématique du mouvement contestataire de 1968, le symbole d'une génération
revendiquant un idéal de liberté absolue, notamme nt dans la sphère de la vie sexuelle.
Ses frasques, qui firent les multiples anecdotes circulant autour de sa vie en communauté sont
moins à retenir que le fait qu'il ait été, jusqu'au bout, fidèle à sa revendication
d'indépendance radicale en se détachant assez rapidement de ce mouvement et en affirmant, à
de nombreuses reprise, son rejet de tout extrémisme comme de toute étiquette dont on
cherchait à l'affubler. Il justifiait ainsi sa position : « moins vous vous situez dans des
1
DAHHRINGER Françoise, Prenez garde à la sainte putain et Le rôti de Satan, des films charnières, in
BANTCHEVA Danitza (dir.), Fassbinder explosif, Cinéma Action n°117, Condé-sur-Noireau, Cinéma Action Corlet /Paris, Arte éditions, 2005, 362p., p.38-49 ; citation extraite de la p. 38.
2
Ibid. p.39.
3
FASSBINDER R. W., L'Anarchie de l'imagination, Entretiens et interviews choisis et présenté par Michael
Totenberg, Paris, L'Arche, 1987, p.103.
2
groupuscules, ou plus vous essayez d'élaborer une attitude qui vous soit propre, plus le regard
que vous portez sur la réalité est honnête et vrai4 . «
N'ayant jamais voulu se soumettre à aucune doctrine, orthodoxie, ni défendre aveuglément
une cause, Fassbinder, tant par les sujets qu'il abord que dans ses mises en scène, s'est
autorisé toutes les audaces, sans retenue. C'est pourquoi il demeure un cinéaste très
controversé, tout comme il le fut déjà de son temps : « les féministes n'avaient pas supporté
les larmes amères de Petra Van Kant et encore moins Martha, les homosexuels crièrent à la
trahison en voyant Le droit du plus fort, et la gauche se déchaîna contre Maman Kuster s'en
va au ciel5 . « Fassbinder a su préserver son intégrité en rejetant tout discours établi et en
exprimant ses opinions sans y mettre toutes les formes : « Il faut que je puisse réagir à la
réalité qui est la mienne sans ménagements. Si cela ne m'est pas permis, alors plus rien ne
m'est permis 6 «déclare l'artiste en avril 1976. Trois ans avant déjà, il assurait que rien en art
ne devait jamais venir affadir « la radicalité de ce qu'on ressent 7 . «
D'où cinéma qui ne ménage pas le spectateur et souhaite plutôt le faire réagir que le divertir.
Fassbinder disait de ses spectateurs qu'il voulait « qu'ils attrapent une rage comme celle qui
le tien8 . «
Fort de ces constats, et sil fallait résumer la trajectoire de Fassbinder ainsi que ses oeuvres, on
serait tenté de dire qu'à un refus de toute limitation que l'artiste a revendiqué tout au long de
son existence correspond un cinéma qui, film après film, nous livre une peinture décapante
des transgressions en cours dans la société de son temps, à savoir l'Allemagne de l'a près
guerre jusqu'à celle du début des années quatre-vingts. Des excès en tous genres peuplent ses
films qui, aussi divers soient -ils, ont tous pour thématique la représentation d'une cris
individuelle et sociale ; l'une étant en parfait écho avec l'autre et totalement indissociable
« plus qu'aucun autre des réalisateur participant au renouveau du cinéma allemand
( Wenders, Syberberg, Herzog Schroeter ou Thom), Fassbinder apparaît comme le cinéaste
d'une génération où l'espace public et la sphère privée, l'intime et le politique
s'interpénètrent 9 . «
4
Ibid. p.54.
DAHRINGER F., Prenez garde à la sainte putain et Le rôti de Satan, des films charnières, op.cit., p.44-45.
6
FASSBINDER R. W., L'Anarchie de l'imagination, op.cit., p.70.
7
Ibid., p.110.
8
Ibid., p.18.
9
ROLLET Sylvie, Une politique de la représentation, in positif n°524, octobre 2004, dossier spécial R.W.
Fassbinder, p.86.
5
3
Maintenant dans première partie nous voulons voir en quoi consistent exactement ces
« représentation de la transgression « évoquées plus haut en se référant à quelques films et
ensuite nous pouvons se demander comment ces transgression- en l'occurrence perversions et
perversité- s'incarnent- elles dans l'esthétique propre à Fassbinder ?
I - Représentation de la transgression
Il faut bel et bien parler de « représentation « au pluriel tant la thématique de la transgression
emprunte des visages bigarrées. Ce penchant irrépressible pour l'insoumission et le désir
d'aller toujours plus loin auraient pu se traduire par des films mettant en scène des héros
positifs, donnant envie de rêver, à l'image des personnages de Nicholas Ray qui, dans leur
existences, s'efforcent de combler un désir de liberté totale, souvent des action insensées.
Ce n'est pas du tout le cas dans l'univers de Fassbinder. Il aborde, dans ses oeuvres, un tout
autre versant de la transgression, beaucoup plus noir. Cela ne veut pas dire qu'il ne soit pas un
farouche défenseur de la liberté humaine, lui qui prônait une fertile anarchie da l'imagination.
Toutefois, Fassbinder préfère faire réagir le spectateur plutôt que de le faire rêver afin qu'il
prenne conscience de ses chaînes- et partant de là des possibilités qui seraient les siennes s'il
avait le courage d'assumer ses désirs- tout comme il souhaite mettre en lumière, pour mieux
la dénoncer, l'emprise forte du machiavélisme dans les relations humaines. L'univers
désenchanté de Nicholas Ray n'a donc rien à voir avec l'univers désespéré de Fassbinder qui,
à la fin des années soixante-dix, intitula précisément l'un de ses films « Despair «.
La transgression chez Fassbinder, se traduit par une double exploration des thématiques de la
perversion et de la perversité. L'abord simultané de ces deux registres d'action différents est
tout à fait symptomatique de cet univers excessif déjà évoqué. De manière générique, la
perversion est définie par jean laplanche et jean - Bertrand Pontalis comme une « déviation
par rapport à l'acte sexuel « normal «, défini comme coït visant à obtenir l'orgasme par
pénétration génitale, avec une personne du sexe opposé10 . « Le refus de la sexualité génitale
qui caractérise la perversion et l'exacerbation des pulsions prégénitales qu'ell e implique
conduisent à un univers dans lequel le désir, comme Freud la noté dès 1905 dans ses Trois
essais sur la théorie sexuelle, se fait « ardent, insistant «, à la limite du supportable. La
pression d'une tension insupportable à assouvir coûte que coût se retro uve quasi
systématiquement dans un film de Fassbinder. Il f...
«
En quoi consiste une politique de change ?
Appuyez vous sur la pratique de votre pays et sur l’actualité.
Intro :
La politique de change est au centre des débats de politique économique d’un pays du fait des relations avec
l’extérieur.
Aussi, les contraintes monétaires se fixent comme objectifs d’encadrer les variations de change afin de
limiter le risque de change.
En France, l’adhésion au SME (Système Monétaire Européen) en 1979, le renoncement à la dévaluation à
partir de 1987, l’entrer dans l’€uro en 1999 témoignent de son importance.
Aujourd’hui, face à la faible parité du Yuan face au dollar.
Les Etats-Unis essaient d’obtenir des pouvoirs
politique Chinois un taux de change plus respectueux du marché, argumentant qu’il favorise les exportations
chinoises.
Annonce du Plan :
I Détermination des taux de change
II Les différents régimes de changes
III Les instruments des politiques de change
I Détermination des taux de change
Le taux de change est le prix relatif des monnaies de deux pays, il est constaté lors de tout échange entre
ces pays.
Il permet de passer d’une monnaie à l’autre.
Il existe un marché spécifique pour les échanges de
devises : le marché des changes.
(Confrontation de l’offre et de la demande, marché principalement
interbancaire sur lequel interviennent également les grandes entreprises internationales et les Banques
Centrales) Il a connu un développement important du fait :
du développement du commerce international
de la libéralisation des mouvements de capitaux :
échanges de devises pour les taux d’intérêts.
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