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FALN

Publié le 16/05/2020

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« 1 / 2 11 octobre 1967 Série C-50 Fiche N° 2019 FALN 1.

Le Front de Libération nationale (FLN) du Venezuela naît, en 1963, sous l'égide du parti communiste et de mouvements de gauche comme le MIR (Mouvement de la gauche révolutionnaire) pour lutter contre la coalition réformiste du président Bétan­ co"urt.

Moins de quatre ans suffisent aux communistes pour se convaincre de son échec et de !'inutilité d'une luHe armée qu'ils estiment trop coûteuse.

La condam­ nation qu'ils portent contre le FLN constitue l'épisode le plus violent des graves divergences entre le castrisme et les communistes latina-américains fidèles à Moscou.

2.

Les effectifs du FLN, à son apogée, ne semblent jamais avoir dépassé 500 mem­ ,bres.

Le PC (40 000 adhérents) n'envisagea jamais de fusion.

En avril 1963, période d'agitation constante, le FLN crée son bras armé: les FALN (Forces armées de libération nationale) dont le premier commandant est l'ancien colonel Moncada Vidal, vieux conspirateur rallié à l'extrême gauche.

Le programme du FLN, anti-impérialiste et anti-yankee (le Venezuela est le second producteur mondial de pétrole) proclame alors la fin de l'opposition légale.

3.

Les commandos des FALN réussissent des coups de main qui impressionnent l'opinion: saisies du cargo " Anzoategui " et d'un avion, enlèvements du footballeur Di Stefano et du colonel Chenault, chef de la mission militaire américaine à Cara­ cas, etc.

Incendies et sabotages de firmes américaines (installations pétrolières) causent des millions de dollars de dégâts.

Les maquis se multiplient.

Cependant cette action se solde par une série d'échecs politiques.

Le mouvement reste plus urbai~' que paysan.

Le gouvernement durcit son attitude.

Une nouvelle offensive, fin 1964 (destruction de pipe-lines, de stations de pompage, autre enlèvement du chef de la mission militaire américaine) reste sans résultats.

4.

Moncada Vidal est arrêté dès 1963.

Tandis que la répression s'étend, l'opportunité de la lutte armée devient l'objet de discussion.

Le gouvernement manœuvre et offre des amnisties qui aggravent les dissensions entre ultras et modérés.

L'opinion publique se lasse, parfois choquée par les ingérences étrangères.

En 1966, le castriste Fabricio Ojeda tente de réorganiser le FLN dont les communistes ont décidé de se retirer.

Arrêté, il est trouvé pendu dans sa cellule.

5.

La polémique devient publique.

En mars 1967, Fidel Castro attaque durement le PC vénézuélien: "Ceux qui ne combattent pas ne peuvent s'appeler communistes "• dit-il en condamnant " la direction droitière et révisionniste "· Un mois plus tard, la se session du Comité central du PCV exclut le groupe cc anarcho-aventurier ..

de Douglas Bravo, ancien membre du Comité central, chef de ceux qui veulent continuer la lutte armée et la guérilla.

Le PC annonce aussi qu'il prépare une rentrée légale sur la scène politique lors des élections de 1968.

Seuls les représentants du FLN assistent en août 1967 à la Conférence de I'OLAS à La Havane.

Ils ne cachent pas les drama­ tiques difficultés qu'ils rencontrent après leur abandon par les communistes.

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