Faciamus experimentum in corpore vili
Publié le 04/01/2022
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F aciamus experiment11,n in corpore vili
Faisons donc une espérience sur ce corps vil
On emploie cette expression lorsqu'au cours d'une opération, toutes les
précautions nécessaires n'ont pas été prises et mettent la vie de quel
qu'un -que l'on juge quantité négligeable -en danger.
Elle dérive
d'une anecdote sur
la vie du grand humaniste Marc-Antoine Muret:
contraint de quitter
la France pour l'Italie en 158S, Muret serait tombé
malade dans un village des Alpes et aurait entendu prononcer ces
parc.1les par les médecins appelés à son chevet pour le soigner.
Pensant
que sa vie était en danger.
Muret se serait empressé de fuir ; son
aspect misérable aurait laissé supposer à tort aux praticiens que leur
patient était incapab!e de l~s co~pre~dre s_'ils p~rlaient latin.
Mais il
l!xiste une autre version qui substitue ,n an,ma à ,n corpore car Muret
1~ur aurait répondu en s'enfuyant qu'on ne pouvait qualifier de vile
ur1e âme pour laquelle Jésus-Christ avait donné sa vie.
La sentence
devint au dix-septième siècle l'adage du prédicateur puritain Thomas
Shepard, et elle fut très souvent utilisée dans
la littérature de la fin des
dix-huitième et dix-neuvième siècles : Kant la cita notamment dans
I 'E igenthümlichkeit der medicinischen F akultiil (Alcademische
.411.\·gabe, 7, 26c 25), Thomas de Quincey dans les Confessions of an
i·,1g/ish Opium-Eater (2, 2), Robert Louis Stevenson dans une lettre à
sa mère, le 25 juillet I 872, mais aussi l'écrivain australien Marcus
('larke dans son roman
long Odds (41 ), Karl Marx dans Le Capital ( 1,
1 3 ) et Lénine, dans un article paru dans le > du 26 sep-
tc m bre 1905.
Rousseau affir111ait dans ses Confessions (6) que les
médecins soignaient leurs malades en expérimentant leurs remèdes
in
t1nima vili; dans la littérature contemporaine J.
Amado réutilise à son
tour la sentence latine, mais dans un sens métaphorique et obscène
(cf.
La boutique aux miracles, 1; Tocaia grande, 3, 5, 5).
Le même
concept était déjà exprimé dans
I 'Antiquité : cf.
Èv Kapl Tov KL v6uvov,.
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