Fable, Jean de La Fontaine, Le Fou qui vend de la sagesse, Livre IX, fable 8 - Analyse linéaire
Publié le 29/05/2021
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«
Rayan 1GT1
Messad
« L E F OU QUI VEND LA SAGESSE », FABLE VIII, LIVRE 9
Jean de la Fontaine est un poète fabuliste français du XVIIème siècle.
Les fables de Jean de La
Fontaine, est un recueil de courts récits écrit entre 1668 et 1694.
Ce dernier est un écrivain du
mouvement classique, qui a écrit ces fables selon trois recueils et surtout à l’attention du Dauphin de
la cour royale.
A travers cette fable, La Fontaine aborde un thème paradoxal, à savoir le rapport entre
folie et sagesse.
Il montre au lecteur que les deux sont indissociable.
Nous verrons comment ce
poème, met en opposition le fou et le sage.
Par la suite nous verrons, que le poème est séparé en
deux strophes distinctes, néanmoins la fable reste toujours bien vivante avec un rythme dynamique.
La fable est composée de deux strophes distinctes.
La première est marquée par la complicité
entre moraliste et lecteur qui se voit grâce à l’énonciation « je » au vers 2, « tu » aux vers 1 et 2.
On
peut voir que dès le titre, apparaît l’opposition sagesse / folie qui structure l’ensemble de la fable.
Cette antithèse est une figure récurrente qui apparaît de façon systématique et répétée.
Cependant
cette opposition cache en fait un lien très profond puisque dans le texte, l’une ne va jamais sans
l’autre : (vers 1 « fou », vers 2 « sage », vers 8 « fol », vers 9 « sagesse », vers 18 « chercher du sens »,
vers 19 « ignorant », vers 20 « raison », vers 21 « fou »)
Malgré cette structure inhabituelle, l’unité est préservée grâce aux rimes croisées qui
unissent les deux strophes, « toujours » « carrefour » « ridicules » « crédules » Cette structure
circulaire se retrouve à la fin du texte avec la reprise du titre vers 31, avec la réécriture du vers 1 aux
vers 27 et 29, et avec les anaphores des mots « mettre » vers 1 et « mettront » vers 28.
L’alternance entre alexandrins et octosyllabes contribue à rendre la scène plus vivante, tout
comme la ponctuation très présente qui semble faite pour faciliter la diction d'un comédien.
De
même les nombreux enjambements, au vers 8, 10, 12, et 26 par exemple, témoigne aussi de la
vivacité de son expressivité.
Ainsi, dans cette ambiance théâtrale, le fou peut être vu de façon
différente.
En effet, le fou n'est plus l'ignorant, le cerveau blessé que l'on pourrait croire, mais un
simple acteur singeant les hommes qui l'entourent et leur renvoyant l'image de leur propre folie.
On retrouve dans cette fable l’expression de l’idéal classique qui semble tout naturellement porté par
l’apologue instruire et plaire.
Ceci permet donc de nuancer cette morale puisque, loin d’éviter les
fous, elle nous dit que ceux-ci peuvent aussi dire des vérités..
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