Extrême-Orient: Début de développement et démocratisation fragile ?

« Les Etats non communistes d'Asie ont un leader et un modèle : le Japon, et un allié : les États-Unis.Certains connaissent un début, parfois très brillant, d'essor économique.

Les progrès de la démocratieaccompagnent ceux du développement.

Ils sont donc inégaux, souvent fragiles. I.

— Le Japon, grande puissance régionale • Ce supergrand économique rayonne, sur ce plan, dans toute l'Asie du Sud-Est (y compris la Chine dont le Japonest le premier partenaire commercial). • Face à l'URSS, avec qui les relations sont médiocres (le Japon réclame les îles Kouriles du Sud), le Japon développe son armée, longtemps modeste (243 000 hommes en 1982). • L'amitié avec les États-Unis est déterminante ; Reagan et Nakasone, vers 1985, ont été d'accord pour développer une « Communauté du Pacifique », vaste zone de coopération économique, scientifique et culturelle, qui rassemblerait les nations de l'ASEAN et de l'ANZUS (cf.

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88 et 92), le Canada et la Corée du Sud. II.

— Les quatre dragons • Corée du Sud, Taïwan, Singapour, Hong Kong connaissent depuis 15 ans environ un essor industriel remarquable, qui les fait sortir du sous-développement (voir chiffres ci-contre). • Les régimes politiques, autoritaires au départ, évoluent : la Corée du Sud s'est sensiblement démocratisée, en 1987, peu avant les jeux Olympiques de Séoul, en 1988 (élection du président Roh Tae Woo).

Taïwan s'ouvre aux relations avec Pékin, et tolère mieux son opposition interne. III.

— Les autres États, fragiles • Malaisie, Indonésie et surtout Thaïlande souhaitent chacune être le « 5e dragon ».

Elles connaissent des régimesmilitaires tempérés ou semi-démocratiques, fidèles alliés des États-Unis, et économiquement très liés au Japon. • Aux Philippines, en février 1986, une révolution populaire a renversé la dictature de Marcos.

La nouvelle présidente, Cory Aquino, affronte les résistances opposées des classes dirigeantes, et de deux guérillas communiste et musulmane.

Elle doit composer avec l'armée et l'Église catholique ici dominante. 110. »