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Extrait du communiqué final de la conférence de Bandoung ?

Publié le 16/05/2020

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« 1.

En 1955, au moment où se réunit la conférence de Bandoung, la décolonisation en Asie du Sud-Est est presqueachevée.

Décolonisation pacifique pour les Philippines, possession américaine devenue indépendante dès 1946, etpour la colonie britannique des Indes en 1947, qui se partage en trois États : République indienne, Pakistan etCeylan.C'est à la suite de conflits coloniaux que les Indes néerlandaises ont obtenu l'indépendance en 1949 et que lesaccords de Genève de 1954 ont mis fin à la présence française en Indochine.

En 1955, seuls quelques territoiressont encore dominés par le Royaume-Uni (Malaisie), ou le Portugal.

En revanche, la majorité du continent africainest dépendante, et la décolonisation y est à peine ébauchée.Réunie à l'initiative de nouveaux États asiatiques, dont l'Inde et l'Indonésie, la conférence comprend surtout desÉtats d'Asie parmi lesquels la Chine communiste et seulement quatre États africains; par ailleurs, des mouvementsnationalistes ont envoyé des observateurs.Certaines personnalités dominent la Conférence, en particulier Nehru, Premier ministre indien, et Soekarno, chefd'État indonésien.

Mais des divergences existent entre les participants, les uns appartenant aux blocs (communistepour la Chine, occidental pour la Turquie ou le Pakistan), d'autres comme Nehru ayant des positions neutralistes. 2.

Cet extrait condamne fortement le colonialisme : d'une part la soumission politique des peuples à une dominationétrangère et l'exploitation économique ; d'autre part la domination culturelle des peuples colonisés, les atteintesportées aux cultures nationales au profit des langues et cultures métropolitaines et l'insuffisant développement del'éducation et de la scolarisation dans les pays colonisés.Cette condamnation s'appuie sur les principes fondamentaux des droits de l'homme.

Elle fait référence à plusieursreprises à la charte des Nations unies et à la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948.

Elle demande lerespect des droits qui y sont reconnus, d'une part l'égalité et le droit des peuples à disposer d'eux mêmes, d'autrepart le droit à la culture et à l'éducation.Le texte fait également référence à la paix mondiale, dont le maintien est un des objectifs de l'ONU et que lesconflits coloniaux peuvent menacer.

La demande d'une aide au développement pour les pays d'Afrique et d'Asie dansle cadre de l'ONU dénote une prise de conscience que l'indépendance politique ne suffit pas et qu'un développementéconomique est nécessaire pour une réelle autonomie. 3.

L'Afrique du Nord est sous la domination française.

Depuis la Seconde Guerre mondiale, la France a souventrépondu à l'aspiration à l'indépendance par la répression, par exemple lors des émeutes de Sétif en Algérie en 1945.Si P.

Mendès France a promis l'autonomie interne à la Tunisie, autonomie qui devient effective en 1955, au Maroc lesultan favorable à l'indépendance a été déposé et est toujours exilé.

En Algérie, une insurrection a éclaté ennovembre 1954 sous la direction du FLN qui réclame l'indépendance.

L'opinion et le gouvernement français restentmajoritairement attachés au maintien de l'Algérie française et refusent d'envisager l'autonomie ou l'indépendance.Cette situation tendue, « troublée », justifie l'attention portée à l'Afrique du Nord, et la tentative de pressionexercée sur le gouvernement français pour arriver à une solution pacifique qui respecte le droit des peuples àdisposer d'eux-mêmes. 4.

Cette conférence, compte tenu des divergences des participants, s'en tient à des positions générales et à desaffirmations de principe : soutien ou sympathie exprimés pour les différentes luttes.

Elle aura peu de conséquencespratiques.Toutefois, elle apparaît comme la première grande conférence du tiers monde.

Elle eut un grand retentissement, etle soutien accordé aux mouvements d'indépendance a sans doute favorisé l'essor de la lutte contre la colonisation,en particulier en Afrique.

D'autre part, la prise de conscience d'une solidarité des pays du tiers monde est à l'origined'une tentative, qui prend forme par la suite, de constituer une force en dehors des blocs.

On peut considérer quele mouvement des pays non alignés, qui se constitue à la conférence de Belgrade en 1961, est un prolongement etun approfondissement de l'esprit de Bandoung.. »

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