Extrait du chapitre 32 du livre I des Essais de Montaigne
Publié le 19/04/2021
Extrait du document
«
Travail en français
I.
Introduction
Présentation de l’œuvre et de l’auteur :
L’extrait de l’œuvre dont je vais vous proposer une lecture expressive ainsi qu’une explication linéaire
est un extrait du chapitre 31 intitulé « Sur les Cannibales » (1595) du livre I des Essais de Montaigne,
écrivain français du XVI siècle (1533 – 1592), qui a passé une grande partie de sa vie à la rédaction de
ce livre (les Essais ) dans lequel il traite de tous les sujets possibles, sans ordre apparent (médecine,
amour et sexualité, livres, affaires domestiques, histoire ancienne, chevaux, maladie, etc.) auxquels
Montaigne mêle des réflexions sur sa propre vie et sur l'Homme, le tout formant « un pêle-mêle où
se confondent comme à plaisir les choses importantes et futiles, les côtés vite surannés et l’éternel.
»
Mouvement littéraire et contexte historique :
Cette œuvre s’inscrit dans le mouvement littéraire de l’époque, le mouvement dit baroque (1570 –
1650) qui se caractérise notamment par le refus des normes dites classiques et la prédominance de
l’imagination et de la fantaisie.
Lorsque Montaigne écrit son chapitre 31 du livre I, nous sommes en
pleine période de confrontation brutale entre les indigènes et la civilisation européenne.
Présentation de l’œuvre :
Dans l’extrait du chapitre 31 du livre I des Essais , l’auteur relate les faits d’une rencontre entre le roi
de France et trois indigènes venant du Nouveau Monde, rencontre à laquelle il a lui-même participée.
Voici une lecture expressive de cet extrait.
Lecture expressive de l’œuvre
Annonce problématique et des mouvements du texte :
On peut se poser la problématique suivante : « En quoi dans le récit de cette rencontre, le regard
éloigner permet-il une critique de la société européenne ? ».
L’extrait du chapitre 32 du livre I des
Essais de Montaigne s’organise en quatre mouvements ayant chacun une fonction apparente.
II.
Analyse littéraire
Le tout premier mouvement de cet extrait s’étend de la ligne 1 à la ligne 9, mouvement que je
qualifierais d’énonciateur au récit.
L’on peut remarquer aisément que l’auteur définit le cadre dans
lequel se déroule le récit.
Ainsi, l’on apprend que le récit s’est déroulé « à Rouen » lorsque Charles IX
y était comme le souligne la proposition subordonnée conjonctive « au moment où le roi Charles IX y
était ».
L’auteur présente aussi d’une autre part les protagonistes et il apparaît ainsi qu’il s’agit d’une
rencontre entre le roi Charles IX et trois hommes du Nouveau Monde qui sont désignés au début du
texte par un pronom « Trois d’entre eux ».
L’auteur compare également les deux mondes : l’un d’eux
(le Nouveau monde) apparaît comme un monde où les gens vivent heureux comme le démontre le
démontre des termes mélioratifs (« quiétude », « bonheur », « douceur de leur ciel ») tandis que le
mode des Européens apparaît comme un monde où règne le mépris, la déchéance comme le souligne
les termes péjoratifs (« corruptions » ; « ruines »).
Ainsi, tout au long du premier mouvement est
construit une antithèse qui oppose le monde des indiens à celui des européens que l’auteur le
désigne par le pronom possessif « le nôtre ».
Par ceci, le philosophe prend position en faveur du
Nouveau Monde et s’implique également directement sur ce sujet comme le montre les indices de la
première personne (« je présuppose » ).
Il pense donc par cela que les Indiens, espérant découvrir un.
»
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