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Extrait de l'acte III, scène 3: commentaire - Lorenzaccio de Musset

Publié le 24/01/2021

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Lorenzo désire modifier radicalement l'image que les autres ont de lui, et se dépouiller, d'un coup, de cette réputation de lâcheté attachée à son nom. Nous touchons là à une problématique que Musset hérite de Jean-Jacques Rousseau : comment puis-je me dégager de cette image que les autres ont de moi, et dont j'ai l'intime conviction qu'elle est fausse ?

« Extrait de l'acte 111, scène 3 LORENZO.

-Tu me demandes pourqu01 Je tue Alexandre ? Veux-tu donc que je m'empoisonne, ou que je saute dans I' Arno ? veux-tu donc que je sois un spectre, et qu'en frappant sur ce squelette.

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( Il frappe 5 sa poitrine) il n'en sorte aucun son ? Si je suis l'ombre i de moi-même, veux-tu donc que je rompe le seul fil qui rattache aujourd'hui mon cœur à quelques fibres de mon cœur d'autrefois ? Songes-tu que ce meurtre, c'est tout ce qui me reste de ma vertu ? Songes-tu· que je glisse 1 o depuis deux ans sur un rocher taillé à pic, et que ce meurt�/ est le seul brin d'herbe où j'aie pu cramponner mes ongles ? Crois-tu donc que je n'aie plus d'orgueil, parce que je n'ai plus de honte, et veux-tu que je laisse mourir en silence l'énigme de ma vie ? Oui, cela est cer- 15 tain, si je pouvais revenir à la vertu, si mon apprentis­ sage du vice pouvait s'évanouir,j'épargnerais peut-être ' ce conducteur de bœufs -mais j'aime le vin, le jeu et les filles, comprends-tu cela ? Si tu honores en moi quelque chose, toi qui me parles, c'est mon meurtre que tu 20 honores, peut-être justement parce que tu ne le ferais , pas.

Voilà assez longtemps, vois-tu, que les républicains me couvrent de boue et d'infamie; voilà assez long- temps que les oreilles me tintent, et que l'exécration des hommes empoisonne le pain que je mâche.

J'en ai assez 25 de me voir conspué par des lâches sans nom, qui m'ac- 1 cablent d'injures pour se dispenser de m'assommer, comme ils le devraient.

J'en ai assez d'entend�/ brailler en ·plein vent le bavardage humain; il faut que le monde sache un peu qui je suis, et qui il est.

Dieu merci, c'est 30 peut-être demain que je tue Alexandre; dans deux jours. »

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