Extrait de l'acte II, scène 2: commentaire - Lorenzaccio de Musset
Publié le 24/01/2021
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Tebaldeo incarne aussi l'amour de l'art; il est indifférent aux luttes politiques. Ni républicain ni monarchiste, il refuse de choisir son camp. Il n'entretient de rapport au domaine public qu'à travers l'art : la peinture bien sûr (« Je suis artiste », I. 40), et la musique, puisqu'il figure comme choriste d'église. Cette évocation du jeune peintre chantant dans les églises florentines avec sa robe blanche et sa calotte rouge (1. 33) paraît droit sortie des fresques italiennes de la Renaissance (on songe aux anges musiciens de Piero della Francesca). Musset, à_ travers cette charmante figure, a esquissé le rêve d'une époque où s'uniraient l'art et la foi.
«
Extrait
de
l'acte Il, scène 2
LORENZO.
-Ton pourpoint est usé; en veux-tu un à
ma livrée ?
TEBALDEO.
-Je n'appartiens à personne.
Quand la
pensée veut être libre, le corps doit l'être aussi.
5 LORENZO.
-J'ai envie de dire à mon valet de chambre
de te donner des coups de bâton.
TEBALDEO.
-Pourquoi, Monseigneur ?
LORENZO.
-Parce que cela me passe par la tête.
Es-tu
boiteux de naissance ou par accident ?
10 TEBALDEO.
-Je ne suis pas boiteux ; que voulez-vous
dire par là?
LORENZO.
-Tu es boiteux ou tu es fou.
TEBALDEO.
-Pourquoi, Monseigneur ? Vous vous
riez de moi.
15 LORENZO.
-Si tu n'étais pas boiteux, comment reste-
rais-tu, à moins d'être fou, dans une ville où, en l'hon
neur de tes idées de liberté, le premier valet d'un MédiT
cis peut t'assommer sans qu'on y trouve à redire ?
TEBALDEO.
-J'aime ma mère Florence; c'est pour-
20 quoi je reste chez elle.
Je sais qu'un citoyen peut être
assassiné en plein jour et en pleine rue, selon le caprice
de ceux qui la gouvernent; c'est pourquoi je porte ce
stylet à ma ceinture.
LORENZO.
-Frapperais-tu le duc si le duc te frappait,
25 comme il lui est arrivé souvent de commettre, par partie
de plaisir, des meurtres facétieux ?.
»
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