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expose sur l'éducation dans une si longue lettre

Publié le 19/05/2024

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« LYCEE EX CM1 DE DAHRA THEME COUP DE PILON DE DAVID DIOP SOMMAIRE INTRODUCTION I BIOGRAPHIE ET BIBLIOGRAPHIE DE L’AUTEUR II STRUCTURE ET THEMES - La dénonciation du colonialisme - La réhabilitation du continent noir - L’appel des opprimés à la lutte III.

ANALYSE DE L’ŒUVRE IV LE STYLE D’ECRITURE CONCLUSION EXPOSANTS Coumba Lo DIOP Ramatoulaye LY Mariama DIAO Nih FALL Jacqueline MENDY Aida SANKHE Khady NDIAYE Ndeye Marie NDIAYE Professeur M DIALLO INTRODUCTION La Négritude s’est d’abord imposée comme un mouvement littéraire et sociopolitique qui vise la réhabilitation de l’homme noir dans toute son authenticité raciale c'est-à-dire un combat pour la libération de l’Afrique.

En effet, cette lutte ayant pour objectif la décolonisation de tout le continent noir et le rêve d’une Afrique libre fut d’abord celui des intellectuels qui ont, par la plume, défendu les valeurs ancestrales et les droits de leurs peuples.

A l’instar de ces écrivains, David Diop viendra dans Coups de pilon, chanter sa race, célébrer son continent, refuser la soumission, éveiller la conscience du peuple, condamner l’aliénation, militer pour l’indépendance de toute l’Afrique. I BIOGRAPHIE ET BIBLIOGRAPHIE DE L’AUTEUR David Diop est né d’un père sénégalais (Mamadou Yandé Diop) et d’une mère camerounaise (Maria Mandessi Bell) le 09 Juillet 1927 à Bordeaux lors d’un congé de ses parents.

Il foule le sol sénégalais pour la première fois en 1931.

A la suite du décès de son père en France David et ses sœurs et frères sont confiés à une amie de la famille à St-Louis où il fréquente le prestigieux lycée Faidherbe. Durant l’année scolaire 1943-1944, brillant élève de Senghor en classe de seconde, il se présente avec succès en candidat libre à la première partie du baccalauréat.

Après l’obtention de la deuxième partie du baccalauréat l’année suivante au lycée Louis le grand de Paris, il s’inscrit en faculté de médecine à Grenoble.

Maladif, il subit une intervention chirurgicale aux poumons et reste pendant deux ans interné à l’hôpital St-Hilaire. En 1947 avec la naissance de Présence Africaine, il se voit publier trois poèmes qu’il dédie à Alioune Diop : « Le temps du martyr », « Celui qui a tout perdu », « Souffre pauvre nègre ». La même année, Senghor dont on connaît les exigences en poésie l’introduit dans son Anthologie avec deux poèmes inédits (« Défi à la force » et « Un blanc m’a dit ») en ces termes : « Nous ne doutons pas qu’avec l’âge, David n’aille s’humanisant.

Il comprendra que ce qui fait la Négritude du poème, c’est moins le thème que le style, la chaleur émotionnelle qui donne vie aux mots, qui transmue la parole en verbe ».

Ainsi pour Senghor, il manquerait au jeune David cette maturité de méditation qu’il acquérait avec l’expérience. En 1949, il publie dans Présence Africaine un article intitulé Rythmes et chants d’Afrique qui sonne comme une autocritique quotidienne et rigoureuse des insuffisances rythmiques et méthodiques des jeunes artistes africains. En 1951, David se convainc d’abandonner les études de médecine pour entreprendre celles de lettres.

Il s’inscrit à Montpellier la même année et rencontre celle qui deviendra la mère de ses trois enfants, Rama Kam (Virginie Kamara). En 1953, il publie dans les numéros 3 et 4 de Présence Africaine le poème « A un enfant noir » et un article sur les poètes africains.

En 1956, il publie son unique recueil de poèmes, Coups de pilon. De retour au Sénégal, il enseigne au lycée Maurice Delafosse en 1957/58 où il rencontre sa femme Yvette, disparue avec lui dans la catastrophe aérienne du 29 Août 1960. En somme à la lumière de cette approche biographique, nous retiendrons que David Diop, malgré sa jeunesse tumultueuse a eu le mérite de surmonter sa souffrance, d’avoir affronté les études difficiles pour s’élever.

Au cœur de ses épreuves, au long de ses longues nuits d’hôpital il s’est identifié à son peuple faisant de ses souffrances, de ses angoisses et de son espoir son credo. II STRUCTURE ET THEMES Le recueil, Coups de pilons, de l’édition originale est structuré en trois parties qui contiennent, respectivement 17 poèmes ; Cinq poèmes et enfin Poèmes retrouvés renfermant 21 pièces. Le recueil s’organise autour de trois thèmes majeurs : la dénonciation du colonialisme, la réhabilitation du continent noir et l’appel des opprimés à la lutte libératrice qui correspondent à l’axe chronologique du temps (Passé- Présent Futur). - La dénonciation du colonialisme Ce thème permet à David Diop d’évoquer la situation qui prévaut à l’heure des colonies.

C’est une situation très difficile pour les africains exposés aux assassinats, aux vols, aux tortures… Le blanc renverse complètement l’ordre naturel des choses.

Adieu la tranquillité, adieu le bonheur, adieu la vie.

C’est tout le sens du poème « Celui qui a tout perdu », poème dont la structure (2 strophes) traduit bien la rupture entre les deux époques : la première partie est consacrée à l’heureuse Afrique tandis que la deuxième partie introduite par l’adverbe « Puis » décrit l’enfer créé par la situation coloniale.

Aux éclats de joie succède le silence lourd.

Le soleil s’éclipse, l’uniforme de guerre couvre la beauté nue des enfants, le grincement des chaînes remplace le son du tam-tam.

On détruit, on asservit pour mieux piller.

Hommes sans cœur, les colons se vautrent dans les valeurs matérielles, le ravage spirituel, le carnage et les barbaries de toutes sortes .On a affaire à des monstres, des vautours, des hyènes qui disent posséder la science et la technique mais qui sont dépourvus de sentiments : cf. le poème « Les vautours » : « Hommes étranges qui n’étiez pas des hommes / vous saviez tous les livres vous ne saviez pas l’amour ». Mais il y a plus grave encore : ces savants qui transforment l’Afrique en un gigantesque abattoir tiennent entre leurs mains un livre qui prêche l’amour.

En fait, s’agissait-il de l’amour de faire des martyrs ? Cela en a tout l’air comme l’atteste le poème « Le temps des martyrs » : « Le blanc a tué mon père car mon père était fier, le blanc a tué ma mère car ma mère était belle ».

En somme par des mots concrets, une syntaxe simple, un langage économique et un style clair, l’auteur de Coups de pilon dénonce la colonisation en accentuant la brutalité des colons. - La réhabilitation du continent noir Ce thème fait référence dans l’œuvre à l’évocation de l’Afrique d’antan qui contrairement à l’avis de ceux qui l’ont transformée en enfer n’en était point un. Voilà pourquoi le poète regrette cette époque.

Alors sans verser dans le sentimentalisme excessif, David Diop affirme les valeurs originales du continent noir.

L’Afrique est la source de l’identité du noir où qu’il se trouve « Auprès de toi, j’ai retrouvé mon nom/ mon nom toujours caché.

O mère mienne et qui est celle de tous ».

On voit donc que l’Afrique est la mère patrie de tous les nègres, mère radieuse, symbole d’affection et d’altruisme.

Cet Afrique mère protectrice est comme un arbre qui protège de son ombre les valeurs ancestrales.

Ainsi soutiendra-t-il à la page 33 du recueil « Cet arbre –là, splendidement seul au milieu des fleurs blanches et fanées c’est l’Afrique, ton Afrique qui repousse, qui repousse patiemment, obstinément et dont les fruits ont peu à peu l’amère saveur de la liberté.

» Robuste et fort, on le voit, l’arbre résiste aux forces de destruction, déploie ses forces.... »

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