Exposé redwood parc
Publié le 26/01/2024
Extrait du document
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PRÉSENTATION PARC NATIONAL :
Redwood
A partir de 1848, des milliers de chercheurs d'or, ont convergé vers la Californie dans
l'espoir de trouver fortune et de changer leur destin : c’est la ruée vers l’or.
Cependant, cette
quête effrénée de richesses minérales a eu de fortes conséquences environnementales.
Déçus par la rareté des pépites d'or, de nombreux "forty-niners" se sont tournés vers une
source alternative de revenus : l'industrie forestière.
Les séquoias, énormément présents sur
la côte californienne, sont ainsi devenus la cible d’une exploitation intensive pour répondre à
la demande croissante en bois de construction, notamment dans la ville de San Francisco
en pleine expansion.
Cette forte exploitation est devenue source de préoccupations : “Un
bosquet de séquoias doit être conservé, tout comme nous entretenons une grande et belle
cathédrale” avait déclaré Théodore Roosevelt, ancien président des Etats-Unis (1901-1909)
qui, durant sa gouvernance, avait posé les fondations d'une politique environnementale
américaine.
Près de 10 ans après, dans un contexte de développement de
l’environnementalisme, l’organisation à but non lucratif “Save The Redwoods League” a
débuté une politique d’achat de parcelles de forêts de séquoias dans le but de les protéger.
Cette initiative a été complétée en 1968 par le Congrès des Etats-Unis, en créant le Parc
National Redwood pour assurer la protection permanente des forêts anciennes de séquoias
et des écosystèmes associés.
Juridiquement, le statut de parc national signifie que l’espace
concerné est géré par le National Park Service (NPS) qui doit assurer la "conservation et la
gestion (du milieu) de manière à ce qu'il puisse être utilisé par les générations futures ainsi
que par les générations actuelles." (disposition du National Park Service Organic Act" de
1916).
Toutefois, malgré cette mesure, le milieu du parc national de Redwood est encore
proie à des dangers environnementaux, dûs aux activités humaines mais aussi “naturels”.
Quelles sont les menaces qui pèsent sur l’écosystème du Redwood Park et quelles sont les
mesures de protection prises pour y faire face ? Dans un premier temps, nous présenterons
les caractéristiques du parc national de Redwood et les menaces qui pèsent sur lui ; puis,
nous analyserons les mesures de protection mises en place pour y faire face.
Tout d’abord, le parc national de Redwood comporte de nombreuses caractéristiques
géographiques, faunistiques et florales remarquables.
Ce territoire s'étend sur 534,12 km²
dans les comtés de Del Norte et de Humboldt, s'étirant sur 85 km du nord au sud et environ
15 km d'est en ouest.
Le parc présente ainsi une topographie diversifiée, de ses zones
côtières au niveau de la mer jusqu'à des collines atteignant 944m (au niveau du
Schoolhouse Peak), intégrant les chaînes côtières du Pacifique.
Cette diversité de reliefs
offre des habitats qui favorisent le développement de diverses espèces d'oiseaux comme le
pélican brun, le cormoran à aigrettes et bien d'autres.
En plus de cette pluralité
topographique, des cours d’eau traversent le parc : le Klamath, le Redwood Creek et le
Smith.
Ces fleuves permettent la présence d’une biodiversité aquatique différente de celle
des côtes, comme le guillemot marbré et le saumon chinook, qui sont d’ailleurs des espèces
protégées.
Aussi, plus de 40 espèces de mammifères sont recensées au parc national de
Redwood telles que le lynx, l'ours noir, le puma et le castor : cet espace est donc un abri
pour toutes les espèces, terrestres, marines, volatiles.
Enfin, le parc doit son nom à l’espèce
végétale majoritaire qu’il abrite : les séquoias à feuilles d’if.
En effet, ces arbres sont
présents sur 60 % du parc soit près de 34 000 hectares.
Les séquoias à feuilles d'if font
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Lina Lounas, Caroline Hannebert TG4
partie des plus grands arbres de la planète et sont connus pour leur longévité, ils vivent en
moyenne 600 ans grâce à leur écorce protectrice.
En 2016, le chercheur Chris Atkins et le
naturaliste amateur Michael Taylor ont découvert dans le parc national de Redwood le plus
grand des séquoias au monde, mesurant 115,5 mètres : Hyperion (nom d'un titan de la
mythologie grecque).
Ainsi, le Redwood National Park est un joyau de la nature dont chaque
pierre permet à l’autre de briller.
Ces pierres précieuses, représentées par les différentes
espèces qui l'habitent, contribue à l'éclat global de son écosystème.
Les séquoias à feuilles
d'if, imposants gardiens de la forêt, offrent bien plus que leur stature majestueuse, ils offrent
un microclimat propice à une diversité d'organismes, des mammifères aux oiseaux et
amphibiens.
Les rivières Klamath, Smith et Redwood, telles des artères vitales, nourrissent
la vie aquatique.
Les terres côtières et les falaises sont le théâtre d'une danse entre le
pélican brun, le cormoran à aigrettes et le goéland, démontrant ainsi une interconnexion
entre les habitats.
Et, au cœur de cette symphonie naturelle, la forêt primaire se présente
comme le sanctuaire des séquoias et d'une multitude d'autres végétaux, créant une toile de
fond où chaque espèce trouve son rôle.
Les mammifères, des lynx aux ours noirs, des
pumas aux castors, participent à l'équilibre de ce milieu en façonnant le paysage et en
régulant les populations animales.
L'océan adjacent, quant à lui, accueille une variété de
créatures marines, des otaries aux baleines, contribuant à la richesse de l'écosystème
côtier.
C'est dans cette interdépendance que réside la véritable valeur du parc national de
Redwood, un trésor où chaque élément, comme une pierre précieuse, permet à l'autre de
briller, créant ainsi une harmonie naturelle qui transcende le simple paysage pour devenir
une leçon vivante sur la symbiose entre les espèces.
Ce joyau de la nature nous rappelle
que la protection de chaque composante est essentielle pour maintenir l'éclat global de cet
écosystème exceptionnel.
Document : Patiz Will et Jim, “Experience the Magic of Redwood National Park”, National
Geographic, 10/02/2016, disponible sur https://www.youtube.com/watch?v=MglBOaOnzqM
(consulté le 07 novembre 2023)
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Lina Lounas, Caroline Hannebert TG4
Le court-métrage réalisé par Jim et Patiz Will pour National Geographic en 2016 offre une
immersion captivante dans les trésors du parc national de Redwood.
À travers une
succession de plans, il dévoile la richesse qui caractérise ce joyau naturel.
Des limaces aux
cerfs, des cours d'eau aux prairies, des séquoias aux fougères, des rives de l'océan à la
profondeur de la forêt, chaque élément de cet écosystème exceptionnel trouve sa place
dans cette œuvre cinématographique.
Chaque séquence éclaire la beauté et la complexité
de la vie qui anime le parc, soulignant ainsi la coexistence harmonieuse entre une multitude
d'espèces.
Ce court-métrage, véritable hommage visuel au parc national de Redwood, offre
une expérience immersive, invitant les spectateurs à apprécier la splendeur de la nature
préservée et la délicatesse de l'équilibre écologique qui caractérise ce lieu unique.
À travers
cette réalisation, Jim et Patiz Will révèlent la magie de Redwood, confirmant ainsi son statut
de merveille naturelle à préserver.
Nous pouvons voir cette oeuvre comme la modernisation
des écrits de l’environnementaliste John Muir sur la nature : “Tous les matins, en sortant de
la mort du sommeil, les plantes bien-heureuses, tous nos cousins du royaume animal,
grands et petits, et les rochers eux-mêmes paraissaient crier : Debout, debout, réjouis-toi,
réjouis-toi, viens nous aimer et te joindre à notre chant.
Viens ! Viens !” (Un été dans la
Sierra).
Toutefois, l’éclat de ce joyau de la nature est menacé.
Les impacts du tourisme sont
significatifs, le parc accueille chaque année environ 400 000 visiteurs, qui, en piétinant la
faune et la flore locales lors de leurs déplacements et générant des déchets, abîment
l'écosystème du parc.
Notons que l’entrée dans le parc est gratuite et dite “libre”, c’est-à-dire
que les visiteurs ne sont pas sensibilisés à la protection de l’écosystème du parc pour
pouvoir y rentrer.
De plus, la création d'infrastructures touristiques telles que des zones de
repos, des campements, des pistes de randonnée (320 km de sentiers) et des parkings a
nécessité la modification voire la destruction de la nature.
Les menaces qui pèsent sur le
parc ne sont pas qu’internes, en effet l'urbanisation autour de l’espace contribue aussi à la
pollution et à la dégradation du milieu du parc.
La route 101, située à seulement 8 km du
parc et le longeant sur 40 km en est un exemple.
Aussi, les activités humaines sont des
amplificateurs des menaces naturelles qui pesaient initialement sur le parc.
La Californie est
régulièrement confrontée à des phénomènes climatiques extrêmes : sa situation
géographique à proximité de l'océan, qui s'acidifie et se réchauffe en raison du dérèglement
climatique, ainsi que la diversité des terrains, contribuent à un climat variable propice aux
catastrophes naturelles.
La Californie est ainsi considérée comme un "hot-spot" victime de
nombreuses catastrophes naturelles comme des incendies, des séismes et des tempêtes.
Par exemple, les séquoias, emblèmes du parc, sont désormais menacés d'extinction en
raison du réchauffement climatique, qui provoque une augmentation de la sécheresse du
territoire et du nombre d'incendies.
Ainsi, en 2020 et 2021, d'immenses feux ont dévasté
ces trésors californiens, causant la perte de jusqu'à 14 000 séquoias, soit 19% de la
population mondiale de ces arbres, mettant en péril leur renouvellement.
Document : National Park Service, extrait....
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