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exposé israël palestine

Publié le 24/05/2024

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« L’introduction : La création de l'État d'Israël en 1948 est un événement majeur qui impacte encore aujourd'hui la politique du Moyen-Orient.

Des années de contrôle par des puissances étrangères, des années de revendications nationalistes, de nombreux conflits entre différents groupes vivant sur le même territoire : telles sont les composantes clefs rentrant dans l’histoire de la création de l’Etat d'Israël.

C’est l’ouverture d’un nouveau chapitre dans l'histoire de la région, mais aussi, malheureusement, le déclenchement de l'un des conflits les plus durables et complexes du XXe siècle entre les Palestiniens et les Israéliens. Les Palestiniens étaient présents sur ces territoires depuis des siècles et ont vu leur existence changer radicalement avec l'arrivée de nouveaux habitants et la création d'un nouvel État.

Les Israéliens, principalement des Juifs suivant l'idéologie sioniste, cherchaient à établir un lieu sûr pour les Juifs du monde entier, après des siècles de persécutions. Problématique : Comment la création d'Israël a-t-elle été organisée ? 1.

Naissance de l’Etat d'Israël à l’ONU. La naissance de l'État d'Israël en 1948 fut le point culminant d'un mouvement politique appelé le sionisme. Le sionisme, défini comme un mouvement politique et nationaliste juif, est né à la fin du XIXe siècle en réponse à l'antisémitisme croissant en Europe.

Dirigé par des figures éminentes telles que Theodor Herzl, le sionisme visait à établir un État juif, offrant ainsi une réponse aux persécutions subies par les Juifs en Europe.

Ce mouvement prônait l'immigration juive en Palestine, considérée comme la "Terre promise" dans la tradition juive, et appelait à la création d'un foyer national juif dans cette région.

Ainsi, le sionisme défendait l'idée d'une souveraineté juive sur la terre d'Israël, ce qui constituait le fondement idéologique de la création de l'État d'Israël. Le territoire de la Palestine sous mandat britannique, établi en 1922 par la Société des Nations, englobait approximativement l'actuel territoire d'Israël, de la Cisjordanie et de la bande de Gaza, ainsi que certaines parties des pays voisins actuels.

Cette région historiquement disputée était revendiquée à la fois par des communautés juives et arabes, ce qui a alimenté les tensions tout au long du mandat britannique. Pendant cette période, la population juive en Palestine a augmenté de manière significative en raison de l'immigration juive encouragée par le sionisme.

Les tensions entre les communautés juive et arabe se sont intensifiées, en grande partie en raison des revendications concurrentes sur la terre et des divergences politiques et nationalistes. La déclaration Balfour de 1917, émise par le gouvernement britannique, a ajouté une dimension supplémentaire à ces tensions en exprimant un soutien à l'établissement d'un "foyer national juif" en Palestine.

Cela a été perçu favorablement par les sionistes, mais a été vigoureusement contesté par les Arabes palestiniens, qui craignaient que cela ne compromette leurs propres droits nationaux et fonciers. Le Plan de partage de la Palestine proposé par l'ONU en 1947 a été une tentative de résoudre ces tensions en recommandant la création de deux États indépendants, l'un juif et l'autre arabe, dans le territoire de la Palestine sous mandat britannique.

Cependant, cette proposition a été rejetée par de nombreux dirigeants arabes et a conduit à des conflits armés entre les communautés juive et arabe. Finalement, le retrait britannique en 1948 a ouvert la voie à la proclamation de l'État d'Israël le 14 mai 1948, tandis que les États arabes voisins ont déclaré la guerre à Israël, déclenchant la première guerre israélo-arabe.

Cette période a marqué le début d'un conflit prolongé entre Israël et les États arabes environnants, ainsi qu'une série de guerres et de tensions avec les Palestiniens, qui continuent de façonner la région jusqu'à aujourd'hui. 2.

Situation géographique, politique et démographique de la Palestine a) Situation géographique et politique Historiquement, on emploie en français le terme «Palestine» pour désigner le territoire entre la mer Méditerranée et le fleuve Jourdain.

La Palestine est bordée par la mer Méditerranée à l'ouest et ses pays voisins sont Israël au nord-ouest, l'Égypte au sud-ouest, la Jordanie à l'est.

Elle se trouve également en proximité avec le Liban et la Syrie au nord.

On peut également noter que cette région du Moyen-Orient est caractérisée par des tensions. Aujourd'hui, la Palestine est composée de : - la bande de Gaza (360 km²) : cette partie, qui longe la côte méditerranéenne sur une largeur de six à douze km, est entourée par l’Israël et l'Égypte, et elle est constituée essentiellement de côtes basses sableuses et rocheuses. - la Cisjordanie (5800 km²) : cette partie est enfermée entre l’Israël et la Jordanie.

Il s’agit d’un territoire avec une présence de collines et des plateaux calcaires à plus de 1000 m d’altitude, assez bien arrosés. Il existe également de nombreux villages palestiniens en Israël.

La superficie de la Palestine actuelle est de 6160 km². La Palestine n'est pas reconnue comme un pays par les Nations unies, mais comme un "État observateur non membre" depuis la fin de l'année 2012.

En 2024, l'État de Palestine est reconnu par 143 États (73 % des 193 États membres que compte l'Organisation des Nations unies plus le Vatican), mais ne l'est pas par les pays d'Amérique du Nord, ainsi que la plupart de l'Europe de l'Ouest, notamment les pays du G7. La Cisjordanie et la bande de Gaza, qui forment aujourd'hui la Palestine, font partie des «territoires occupés » par Israël.

Deux partis politiques représentent les Palestiniens : le Fatah et le Hamas. Les frontières de la Palestine, surtout avec Israël, sont très contrôlées.

Il y a un grand nombre de points de contrôle qui limitent les déplacements des populations et des marchandises, ce qui affecte énormément l'économie et la vie quotidienne des Palestiniens. Selon les Nations unies, 60% de la population de Gaza vit sous le seuil de pauvreté et près de la moitié de la population active est au chômage, ainsi la majorité d’habitants de Gaza dépendent de l’aide humanitaire. Les Palestiniens considèrent Jérusalem comme leur capitale, même si ce n'est pas reconnu sur le plan international.

Jérusalem est un grand centre culturel et religieux, situé entre la Cisjordanie et l’Israël, qui est revendiqué par les deux protagonistes. b) Situation démographique En 2024, il y a environ 3 millions de personnes qui vivent en Cisjordanie et 2 millions à Gaza.

La densité de population montre un contraste très important entre ces deux parties : environ 520 personnes par kilomètre carré en Cisjordanie contre environ 5000 à Gaza, ce qui en fait l'un des endroits les plus peuplés du monde. Les taux de natalité sont assez élevés, avec 25 naissances pour 1000 habitants en Cisjordanie et 30 à Gaza, et les taux de mortalité sont bas (autour de 3-4 décès pour 1000 habitants).

Ceci permet à la population de croître rapidement, avec une augmentation annuelle de 2,5% en Cisjordanie et 3% à Gaza.

Ainsi, la population est majoritairement jeune : 40% de la population a moins de 15 ans, environ 55% a entre 15 et 64 ans, et seulement 5% a plus de 65 ans. La Palestine a une population majoritairement arabe, 98% sont musulmans, principalement sunnites, avec une petite minorité chrétienne (environ 1%) et quelques autres groupes religieux comme les Samaritains.

Cette jeunesse et cette diversité créent des défis mais aussi des opportunités énormes pour l'avenir de ces territoires. c) Contexte historique pré-1948 Avant 1948, la Palestine fait partie intégrante de l’Empire Ottoman.

Les Turcs, au début du XXe siècle, souhaitent diminuer l’influence politique de leurs rivaux, la France et la Grande-Bretagne.

Pendant la Première Guerre mondiale, en novembre 1914, l’Empire Ottoman entre en guerre contre ceux-ci, aux côtés de l’Autriche-Hongrie. Les Britanniques, voulant s’approprier le contrôle de la Mecque, utilisent les musulmans en s’alliant au shérif Hussein Ibn Ali, gardien des lieux saints de l’islam, en lui promettant un royaume arabe qui s’étendrait d’Alep au Yémen, à condition de vaincre l’Empire Ottoman. Les Royaume-Uni et la France décident d’unir leurs forces : le 16 mai 1916, l’accord secret de Sykes-Picot est conclu à Londres dans lequel il est prévu de répartir les terres du Moyen-Orient entre les Français et les Britanniques en zones d’influences et administrations directes et une zone internationale en Palestine.

Signé en pleine guerre, il est d’abord tenu secret.

Il est aussi vu comme provisoire, surtout par les Anglais, car ils ne sont pas tout à fait satisfaits du résultat, notamment sur le statut de la Palestine, qu’ils voudraient voir dans leur giron. En Angleterre l’idée fait son chemin depuis quelque temps : le soutien au sionisme, ce qui permettrait la création d’un Etat juif loyal à la Grande-Bretagne dans cette zone.

En novembre 1917, la déclaration Balfour paraît : il s’agit d’une lettre ouverte du secrétariat d’Etat des Affaires étrangères et du Commonwealth en faveur du sionisme. En 1917 le gouvernement révolutionnaire russe dévoile l’accord Sykes-Picot aux arabes. Cet accord et la déclaration Balfour révèlent bien les intentions des britanniques qui souhaitent attribuer une part du Moyen Orient aux Juifs. Malgré la colère des arabes et de leur porte-parole Hussein Ibn Ali, la Grande-Bretagne prend le contrôle des territoires sous le mandat de.... »

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