Exposé I.MISE EN PLACE ET ORGANISATION DES PEUPLES DU SAHEL BURKINABE

« PLAN DU TRAVAIL INTRODUCTION I.MISE EN PLACE ET ORGANISATION DES PEUPLES DU SAHEL BURKINABE 1.

La mise en place du peuplement du sahel 2 .L’organisation des peuples du sahel II.LA CONQUETE COLONIALE DU SAHEL BURKINABE 1.

Les explorations 2.

La conquête du sahel CONCLUSION 1 INTRODUCTION Dans le cadre de la formation du haut Sénégal-Niger, la France voulait joindre les colonies du Sénégal, de la guinée française, du soudan français, de la Cote d’Ivoire à celui du Dahomey.

Ainsi, elle va conquérir les territoires actuels du Niger, de la Haute-Volta et par conséquent le sahel burkinabé qui fait l’objet de notre étude.

Cette partie du Burkina à l’instar du reste du pays a connu une longue histoire avant que la conquête française ne bouleverse son organisation socio-politique.

Au cours de notre travail, nous allons d’une part faire l’esquisse historique du sahel et d’autre part nous analyserons le processus de sa conquête coloniale. I.MISE EN PLACE ET ORGANISATION DES PEUPLES DU SAHEL BURKINABE 1 .La mise en place du peuplement du sahel A l’origine, le sahel burkinabé était habité par diverses populations que l’on peut classer en deux groupes tous animistes : à l’est vivaient les Gourma, à l’ouest prédominaient les Dogons ou Nion-nionsé, et les Kurumba.

La date d’installation des peuples du sahel est encore mal connue. Cependant pour Michel IZARD (1970), le Liptako fut dominé successivement par les Kurumba, les Songhaï, les Kurumba à nouveau, et par les Gulmancéba avant la fondation de l’Emirat du Liptako au début du XIXème siècle.

Le Djelgodji était également peuplé de Kurumba. Selon Danielle KINTZ (1975) les peuls du Liptako attribuent traditionnellement 80 ans à la durée d’occupation de chaque population, Kurumba et Gulmancéba avant celle des peuls. C’est au XVIIe et XVIIIe siècle que les vagues d’immigrants peuls partis du Macina à cause de la situation troublée du delta intérieur du Niger (sécheresse entrainant plusieurs famines graves, razzias liés à l’instabilité politique) arrivent dans la zone.

Dans la première moitié du XVIIIe siècle les peuls du Djelgodji créèrent les chefferies de Djibo et de Barbulé sous la direction des peuls Djelgobé.

Un siècle plutard au début du XIXe siècle, les peuls du Liptako sous la conduite des Ferobé créèrent l’Emirat du Liptako. 2.

L’organisation des peuples du sahel Les peuples du sahel burkinabè étaient organisés en cinq(05) entités géopolitiques indépendantes : -le Djelgodji capitale Djibo, -l’Aribinda capitale Aribinda, -le Yagha capitale Sebba, Gorom, -l’Udalan ancienne capitale Béiga, capitale moderne administrative Gorom-le Liptako capitale Dori. 2 L’organisation politique de ces entités était de type centralisée.

A la tête de chaque entité se trouvait un chef suprême appelé Emir.

Pour prétendre au pouvoir, il faut être de la famille royale : férobè au Liptako et Delgobè au Djelgodji.Le futur Emir est élu par un collège électoral et approuvé par l’Emir de Sokoto.

Après son intronisation l’Emir détient un pouvoir politique et religieux. L’organisation sociale est hiérarchisée.

En effet au sommet de la pyramide on a l’Emir et les priviligiés.Ensuite viennent les Talkabè (bergers) et au bas de l’échelle se trouve le bas peuple (esclaves, forgerons, griots…).

Leur principale activité économique est l’élevage. Aujourd’hui l’islam constitue la religion dominante des peuples du sahel. II.LA CONQUETE DU SAHEL BURKINABE 1.

Les explorations Le premier explorateur européen qui parvint au territoire actuel de la Haute-Volta fut l’Ecossais Mungo Park dans la dernière partie de son voyage en Afrique (1795-1796). Longeant Tombouctou et Gao, il parvient dans le cercle de Dori.

En 1853, l’allemand Barth qui faisait partie d’une expédition scientifique dirigée par Richardson, après avoir exploré le pays Haoussa, visita le Yagha gagnant Dori et Hombori le 07 Septembre 1853.En 1851, le capitaine Monteil arriva à Dori. 2.

La conquête du sahel La conquête du sahel fut essentiellement l’œuvre de DESTENAVE.

Celui-ci dans sa mission de conquête, a soumis successivement les localités du Djelgodi, d’Aribinda et du Liptako. -La conquête du Djelgodi : Dans cette localité, les français ont été accueillis à brasouverts.

En effet, le Djelgodi dès 1894 s’était placé librement sous la loi française.

Le gouverneur Grodet avait alors incorporé le Djelgodi au royaume d’Aguibou.

Partout, la crainte que l’on éprouvait vis-à-vis des pillards Touaregs jouait pour les français dont on cherchait l’amitié.... »