exposé dgemc: quelles sont les conséquences de l’instabilité de la jurisprudence ?
Publié le 19/02/2024
Extrait du document
«
Au cours de notre exposée nous allons essayer d’expliquer au mieux
quelles sont les conséquences de l’instabilité de la jurisprudence ? Dans
un premier temps rappelons ce qu’est la jurisprudence.
Nous savons
qu’un juge est dans l’obligation de juger en vertu de l’article 4 du code
civil, même lorsqu’une loi est imprécise ou qu’elle ne concerne pas
précisément un fait sous peine de commettre un déni de justice.
Dans ce
cas, il y a création de droit, le juge créer du droit en interprétant et en
adoptant la loi à des cas concrets.
Il est important de noter que le juge
ne fait pas la loi cela revient au pouvoir législatif.
Pour résumer la
jurisprudence est donc l’ensemble des décisions de justice relatives à une
question juridique donnée.
Mais il arrive que celle-ci soit instable car elle
évolue sans cesse avec la société, avec les évolutions sociales et les
avancées médicales et technologiques.
Cette évolution progressive va
guider les juges dans leurs interprétations de la loi ce qui les conduits
parfois à choisir la voie du revirement de jurisprudence.
Ainsi, nous
verrons dans un premier temps qu’est-ce que le revirement de
jurisprudence, quels en sont ses dangers et ses conséquences puis nous
évoquerons des exemples concrets de revirement de jurisprudence.
Premièrement, le revirement de jurisprudence est une décision en
opposition avec la jurisprudence en cours.
Les juges n’étant pas tenu par
la loi, ils peuvent estimer qu’une décision juridique différente ou opposée
correspond davantage à une situation juridique donnée par souci d’équité
et de justice.
Plus simplement il est défini par Gérard Cornu comme
l’abandon par le juge d’une solution qu’il avait jusqu’alors admise.
Ainsi,
on peut avoir des arrêts conformes aux arrêts rendus précédemment
pour une situation juridique donnée, on parle de jurisprudence constante,
et des arrêts en rupture avec la jurisprudence précédente, on parle alors
de revirement de jurisprudence.
Les revirements de jurisprudence sont le
fait des Hautes juridictions, la Cour de cassation pour l’ordre judiciaire et
le Conseil d’Etat pour l’ordre administratif.
A l’inverse des juridictions de
premier et second degré (Tribunal judiciaire et cour d’appel), les
juridictions suprêmes n’examinent pas les faits de l’affaire.
Elles
réexaminent le droit et s’assurent que les juridictions précédentes ont
correctement appliquée le droit en référence à la jurisprudence
constante.
C’est à ce moment-là que les juridictions suprêmes peuvent
juger bon au regard de l’évolution de la société d’appliquer une nouvelle
règle de droit pour une situation juridique donnée et qui s’appliquera
pour les situations juridiques similaires dans l’avenir.
Il faut aussi savoir
que le revirement de jurisprudence est un arrêt de principe donc les
juridictions suprêmes le mettent en avant par une publication au Bulletin
officiel et ou sur leur site internet afin qu’un maximum de personne sois
mises au courant de l’évolution jurisprudentielle.
Ainsi s’il n’y a pas de
publication, il ne peut s’agir d’un revirement de jurisprudence.
Aussi, le
revirement de jurisprudence est presque toujours systématiquement un
arrêt de cassation, c’est-à-dire, un arrêt dans lequel la Cour de cassation
censure la décision de la cour d’appel.
Par ailleurs, le revirement de
jurisprudence est par nature rétroactif.
En effet, le caractère rétroactif
par nature des revirements de jurisprudence s’explique par l’application
des nouvelles règles de droits aux situations juridiques antérieurs à son
adoption.
Néanmoins il faut comprendre....
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