Databac

Explication linéaire Texte n°3 (1ère STMG)/ Texte n°5 (1ère G) Support : Le Mariage de Figaro, extrait de l'acte III, scène 16, Beaumarchais, 1784.

Publié le 07/05/2024

Extrait du document

« Explication linéaire Texte n°3 (1ère STMG)/ Texte n°5 (1ère G) Support : Le Mariage de Figaro, extrait de l'acte III, scène 16, Beaumarchais, 1784. Introduction (cf cours) Développement : 1.

Le plaidoyer de Marceline (lignes 1 à 8). 1ère réplique de Bartholo Exclamations + phrases nominales La première réplique fait entendre l’accusation de Bartholo (qui accuse Marceline d'avoir eu un enfant avec lui). S'échauffant par degrés vivement exaltée Didascalies Soulignent la colère grandissante de Marceline face à l'accusation de Bartholo. Oui, déplorable, et plus qu'on ne croit ! Je n'entends pas nier mes fautes ; ce jour les a trop bien prouvées ! Mais qu'il est dur de les expier après trente ans d'une vie modeste. Anadiplose (= le premier mot de la réplique correspond au dernier mot de la réplique précédente). Marceline reprend à son compte le mot de Bartholo, mais le mot « déplorable » est à prendre ici au sens premier (« qui suscite la compassion») et permet, avant l’argumentation proprement dite, d’appeler à la pitié indulgente de l’auditoire. Cette contre-attaque commence habilement par un aveu de culpabilité, avec la reprise du chef d’accusation (« déplorable »), le renchérissement («et plus qu’on ne le croit ») et reconnaissance sans fard de ses « fautes » : en invoquant « trente ans d’une vie modeste», elle plaide le droit à l’oubli et allègue le rachat de ses errements. J'étais née, moi, pour être sage, et je la suis devenue sitôt qu'on m'a permis d'user de ma raison. Mais dans l'âge des illusions, de l'inexpérience et des besoins, où les séducteurs nous assiègent pendant que la misère nous poignarde, que peut opposer une enfant à tant d'ennemis rassemblés ? Antithèse entre l'âge de la raison et l'âge des illusions. Rythme ternaire. Champ lexical de la guerre. La question rhétorique (« que peut opposer […] ? ») emporte la mansuétude du jury. Ces deux phrases constituent le coeur de la première offensive : Marceline plaide l’irresponsabilité (au sens pénal du terme) d’« une enfant ».

Elle énonce la violence qu’elle a subie : violence sexuelle et violence sociale, à cause de la pauvreté. Elle se présente comme la victime d’une coalition hostile. Je/ nous Changement de pronoms personnels. Marceline fait de son cas personnel un exemple de l'injustice faite à la condition féminine. Tel nous juge ici sévèrement, Sentence (= énoncé d'une vérité Généralisant le propos qui, peut-être, en sa vie a perdu générale). au-delà de Bartholo qui peut s’y dix infortunées ! reconnaître, elle disqualifie le juge qui pourrait se dresser et qui est dénoncé comme le vrai coupable : elle renverse clairement l’accusation. Les plus coupables sont les Sentence. moins généreux ; c'est la règle. Figaro adhère à la sentence de Marceline et la systématise en en faisant une « régle ». Bilan : Le plaidoyer de Marceline se transforme ainsi en un plaidoyer dénonçant la condition de toutes les femmes. 2.

Le réquisitoire contre les hommes (l.

9 à 15). Hommes plus qu'ingrats, qui Apostrophe initiale. flétrissez par le mépris les Vocabulaire moral dépréciatif. jouets de vos passions, vos victimes ! C'est vous qu'il faut punir des erreurs de notre jeunesse ; vous et vos magistrats, si vains du droit de nous juger, et qui nous laissent enlever, par leur coupable négligence, tout honnête moyen de subsister. Marceline renverse l’accusation.

Elle plaide au nom de toutes les femmes, désignées comme les « victimes » d’un système (les « fautes » de la réplique précédente sont devenues de simples « erreurs »), et pointe du doigt les vrais coupables : les hommes. Est-il un seul état pour les Question rhétorique. malheureuses filles ? Antithèse. Elles avaient un droit naturel à toute la parure des femmes : on y laisse former mille ouvriers de l'autre sexe. Marceline avance un nouvel argument, d’ordre.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles