Databac

Explication linéaire sur A Philis de Marbeuf

Publié le 29/05/2022

Extrait du document

INTRODUCTION
Amorce
Pierre de Marbeuf est l’une des figures majeures du mouvement baroque. Son recueil de vers
constitue l’un de ses chefs d’œuvre.
Situation du texte :
Ce poème « A Philis » est extrait du recueil des vers publié en 1628
Pierre de Marbeuf use du motif de l’amour pour faire montre de sa virtuosité toute baroque.
Dans ce sonnet, le poète s’appuie sur une comparaison entre la mer et l’amour pour
développer un monologue réflexif élégiaque sur les souffrances de la passion.
LECTURE
« Monsieur, Madame puis-je me permettre de lire le texte ?
Problématisation éventuelle :
En quoi le rapport établi entre la mer et l’amour permet une réflexion sur l’amour
malheureux ?
Annonce des mouvements du texte
Ce poème peut être décomposé en 2 mouvements :
I- Un entrelacement des thèmes de la mer et de l’amour (v. 1 à 8)
II-Une esthétique baroque par leur dissociation (V9 à 14)
ANALYSE LINÉAIRE
I- Un entrelacement des thèmes de la mer et de l’amour (v. 1 à 8)
V1-2
Et la mer et l'amour ont l'amer pour partage,
Et la mer est amère, et l'amour est amer,
La polysyndète « et » dans les deux premiers vers pose l’analogie entre la mer et l’amour. la
répétition de la conjonction de coordination montre cette mise en parallèle.
v.2 : au-delà de la ressemblance phonétique des mots, Marbeuf joue sur le sens des mots, « la
mer est amère » v. 2 (il est fait allusion au sel de la mer), mais les larmes sont aussi salées ou
amères.
V3-4
L'on s'abîme en l'amour aussi bien qu'en la mer,
Car la mer et l'amour ne sont point sans orage.
v3 : il joue ici sur les deux sens du verbe « abîmer » (Syllepse) : sens propre : s’abîmer en mer
= couler, faire naufrage / sens figuré = se blesser : l’amour blesse ou tourmente la vie
v.4 : « l’orage » peut renvoyer à son sens météorologique, mais aussi désigner une vie
tourmentée par l’amour et donc ses dangers 

« Texte 3 : « A Philis » (Pierre de Marbeuf, 1596-1645) À Philis Et la mer et l'amour ont l'amer pour partage, Et la mer est amère, et l'amour est amer, L'on s'abîme en l'amour aussi bien qu'en la mer, Car la mer et l'amour ne sont point sans orage. Celui qui craint les eaux, qu'il demeure au rivage, Celui qui craint les maux qu'on souffre pour aimer, Qu'il ne se laisse pas à l'amour enflammer, Et tous deux ils seront sans hasard de naufrage. La mère de l'amour eut la mer pour berceau, Le feu sort de l'amour, sa mère sort de l'eau, Mais l'eau contre ce feu ne peut fournir des armes. Si l'eau pouvait éteindre un brasier amoureux, Ton amour qui me brûle est si fort douloureux, Que j'eusse éteint son feu de la mer de mes larmes.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles