Explication linéaire l'avare scène 4
Publié le 14/06/2021
Extrait du document
«
Né a paris le 15 janvier 1622, Molière, de son vrai nom jean baptiste Poquelin, fait le preuve d'une
parfaite maitrise de l'écriture théâtrale avec l'Avare publié en 1669.
bien que Molière soit l'un des
plus grands dramaturges du XVIII siècle, il est également l'auteur de comédies; l'Avare en est une
qui est structurée de cinq actes et qui est écrite en prose.
Dans cette comédie, le héros, Harpagon, vient de se faire voler sa cassette qu'il avait enterrée dans
son jardin.
Molière a décrit, dans cette tirade, l'égarement du personnage ainsi que la violence du
lexique et des réactions.
Ces deux descriptions forment les deux grands axes autour desquels
s'articule ce texte.
La tirade comporte une succession de phrases interrogatives comme (ligne 3 à 5) « qui peut-ce être?
Qu'est-il devenu? Où est-il? » ces interrogations renforcent l'idée d'égarement du héros.
Harpagon
est perdu, il ne sait que faire et le dit lui-même: (ligne 7) « mon esprit est troublé et j'ignore où je
suis et ce que je fais ».
ce fourvoiement est principalement psychologique.
Au delà de ne plus savoir
qui il est vraiment, Harpagon identifie son argent à un être humain: (ligne 8) « mon pauvre argent »
et « mon cher ami ».
la personnification montre que l'argent a une grande valeur sentimentale pour
le personnage.
Il plaint probablement sa cassette comme jamais il n'aurait plaint une personne et il
ne différencie pas la perte de son argent à celle d'une personne.
Il utilise de grands mots pour une
perte financière remplaçable.
Les expressions « on m'a privé de toi », « tu m'as été enlevé, j'ai perdu
tout mon support, ma consolation, ma joie, tout est fini pour moi » montrent que le héros ne vit que
pour sa fortune et que si celle-ci lui est enlevée rien ne le retient sur cette terre.
Il confirme cette idée en prononçant ces mots: « je n'ai plus que faire au monde, sans toi il m'est
impossible de vivre ».
il se considère comme mort et n'envisage de ressusciter que dès lors qu'on lui
aura remis son argent: (ligne 13 14) « n'y a t-il personne qui veuille me ressusciter, en me rendant
mon cher argent...? ».
Harpagon a l'impression d'avoir des réponses à ses questions (l.14) « euh, que
dites vous? » mais ces réponses ne lui conviennent pas; il décide alors de réfléchir à la manière dont
le voleur a réussi son crime sans se faire surprendre.
Dans son hypothèse, Harpagon montre encore une fois que son argent est la chose primaire de sa
raison de vivre et que rien ne peut dépasser l'estime qu'il a pour sa cassette; il va même jusqu'à
offenser sa progéniture: (l.17) « mon traitre de fils ».
l'amour qu'il a pu avoir pour son fils est
momentanément oublié.
Sentiments et pensées se transforment, tout prend une autre dimension, tout
est reporté au vol; la moindre discussion éveille un soupçon de plus dans le tête d'Harpagon.
Il est
hanté par ce vol est pense être trahi de tout son entourage: (ligne 18-19) « servantes, valets, fils,
filles »; les bruits de la vie quotidienne provoquent en Harpagon une nouvelle série d'interrogations
alors qu'en temps normal ce bruit serait passé inaperçu: (ligne 22) « quel bruit fait-on là haut? ».
Même les rires sont interprétés de manière négative, le héros croit que ces rires sont moqueurs et
que les personnes joyeuses sont complices du voleur: (ligne 24-25) « ils regardent tous, et se
mettent à rire ».
Harpagon est mal à l'aise parmi tous ces gens, il ne fait plus confiance à personne, pour lui tout le
monde a une part de responsabilité dans ce qui lui arrive.
Harpagon ne se contente pas seulement de
le soupçonner.
En effet harpagon en vient jusqu'aux menaces.
L'utilisation de la violence dans ses paroles révèle en
lui une forme d'agressivité.
L'emploi du présent montre une réaction immédiate: (ligne 3) « je suis
assassiné, on m'a coupé la gorge ».
l'emploi des mots « assassin » et « meurtrier » (ligne2) est
exagéré mais pour le personnage ces termes ne sont pas assez évocateurs comparés au crime dont il
a été victime.
Le vol de son argent est la pire situation à laquelle il n'aurait voulu assister, surtout en
temps que victime principale..
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