Explication linéaire 1 : A ma Fille
Publié le 29/06/2023
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Explication linéaire 1 : A ma Fille
***INTRODUCTION***
Le XIXème siècle est le siècle du romantisme, un mouvement venu d’Allemagne qui prône
l’expression des sentiments personnels tels que la rêverie, l’amour, la nature, la mort.
Parmi les
auteurs de ce mouvement, Victor Hugo publie Les contemplations en 1856 mais son écriture s’étend
de 1830 à 1854.
Le recueil est divisé en deux parties “Autrefois” et “Aujourd’hui” dont la transition
se situe en 1843, date de la mort accidentelle de Léopoldine, la fille du poète, qui marquera à jamais
son œuvre poétique.
Le poème “A ma fille” a été écrit par Victor Hugo en Octobre 1842 à Paris.
Celui-ci est situé dans le livre I de la partie 1 intitulé “Aurore”.
Ce livre se concentre plus
particulièrement sur la jeunesse de l’artiste, son goût précoce pour l’écriture et ses premiers émois
amoureux.
Lecture du texte
Enjeu: l’enjeu de ce texte est de formuler une leçon de vie à sa fille de la part du poète.
Il exprime à
sa fille son amour, sa sagesse et ses conseils et l’invite à comprendre le monde et reconnaître ses
deux côtés : sombre et éclairé.
Problématique: Comment Victor Hugo utilise-t-il la poésie pour guider sa fille à acquérir le vrai
bonheur et en quoi ce poème est-il un moyen de renouveler le regard sur le bonheur et la gloire ?
Ce texte peut être divisé en trois mouvements.
Tout d’abord dans les trois premières strophes on
peut voir le discours d’un père à son enfant.
Ensuite dans la prochaine strophe cette leçon de vie
prend une tournure universelle, Victor Hugo élargit ses conseils à tous les hommes.
Pour finir, dans la
dernière strophe, Victor Hugo utilise un aphorisme afin d’exprimer son opinion et retourne à l’intime.
_________________________________________________
***DÉVELOPPEMENT***
Le poème “A ma fille” débute par l’apostrophe “ô” qui évoque le chant intime entre Victor Hugo et sa
fille Léopoldine.
Ce chant est renforcé par l’utilisation du possessif “mon” et du mot “enfant” rendant
le discours affectif.
Le rythme ternaire du vers montre une certaine solennité dans les propos du
poète car celui-ci ralentit le texte.
Dans ce même vers, un dialogue s’installe entre les deux
personnes.
En effet l’utilisation des pronoms personnels “tu” et “je” montre une symétrie dans les
propos et installe un dialogue qui continuera tout au long du texte.
Dans ce vers, Victor Hugo se
donne à sa fille, il se “soumet” et essaye de lui montrer l’exemple.
En effet, dans le vers suivant, le
poète utilise l’impératif à deux reprises avec “fais” et “vis”, celui-ci se fait guide de sa fille, il lui donne
des ordres et décide d’être le modèle sur qui elle s’inspirera.
Aux vers 3 et 4, la ponctuation est
expressive ce qui ancre le discours dans le présent.
Cette implantation est consolidée par les
questions rhétoriques qui ponctuent ces deux vers.
Victor Hugo se demande si sa fille est heureuse
dans sa vie avant d’affirmer qu’elle est résignée, humble.
Dans la seconde strophe, Victor Hugo use encore une fois de l’impératif afin de conseiller sa fille.
Il
l’incite religieusement et lui demande de redresser la tête en signe de piété.
Au vers 6, celui-ci
compare sa fille à la lumière qui éclaire la nuit avec l’expression “comme le jour dans les cieux met sa
flamme” et lui demande de se livrer toute entière à son père.
En effet, il l’interpelle et la singularise
avec le pronom personnel “toi” qui la met en avant par rapport aux autres.
Victor Hugo cherche aussi
à montrer la sensibilité de sa fille et de son regard avec “l’azur de tes yeux”, elle donne au monde
quelque chose de particulier grâce à cette lumière qu’elle donne au monde.
Dans le dernier vers de
cette strophe, l'artiste cherche encore à inciter Léopoldine avec l’utilisation de l’impératif “mets ton
âme” et la ponctuation expressive qu’il utilise.....
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